Pandémie de Covid-19 en Suède

La pandémie de Covid-19 se propage en Suède à partir du lorsqu'un premier cas est détecté à Jönköping[2]. Le premier décès est enregistré le 11 mars 2020[1].

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Pour un article plus général, voir Pandémie de Covid-19.

La Suède connaît une première vague de contaminations et de décès au printemps 2020 avec un pic de 95 décès par jour fin avril 2020 (moyenne sur sept jours - voir le paragraphe Statistiques). Après une accalmie pendant l'été, la Suède connaît une deuxième vague à partir de novembre 2020 avec un pic de 95 décès par jour début janvier 2021 (moyenne sur sept jours - voir le paragraphe Statistiques).

Le 24 juin 2021, le bilan est de 14 619 décès[1] ce qui correspond à un taux de 1 436 décès par million d'habitants, plus faible que celui observé en France (1657 par million d'habitants) mais beaucoup plus important que les taux observés dans les autres pays scandinaves (par exemple, 437 au Danemark)[3].

La campagne de vaccination contre le Covid-19 commence le 27 décembre 2020[4]. Elle se poursuit au même rythme que les autres pays de l'Union Européenne (voir paragraphe Vaccination).

Les mesures prises pour lutter contre la pandémie pendant la première vague (printemps 2020) ont été beaucoup moins restrictives que les autres pays nordiques. De ce fait et du fait que le nombre de morts a largement dépassé celui de ces voisins, cette politique a suscité une vague de critiques, aussi bien dans le pays qu'en dehors[5].

Historique

Premier cas

La pandémie de Covid-19 se propage en Suède à partir du lorsqu'un premier cas est détecté à Jönköping[2].

Le premier décès est enregistré le 11 mars 2020[1].

Première vague (mars 2020 - juillet 2020)

Le gouvernement prends les premières mesures:

Information de Folkhälsomyndigheten (en), l'agence de santé publique en Suède, comment se protéger et protéger les autres.
  •  : interdiction des rassemblements de plus de 500 personnes[6].
  •  : fermeture des lycées et des universités[7].
  •  : interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes, ainsi que les visites dans les maisons de retraite, mais le pays s'est distingué de la plupart des autres en ne fermant pas les écoles pour les moins de 16 ans, ni les cafés, bars, restaurants et entreprises, tout en appelant chacun à respecter les recommandations de distanciation physique et tant que possible à travailler au domicile (télétravail), à limiter ses contacts et à se bien laver les mains régulièrement[5]. Ces mesures jugées laxistes par une partie de la population ont « suscité une vague de critiques, aussi bien dans le pays qu'en dehors, à l'heure où le nombre de morts y a largement dépassé ceux des voisins nordiques, qui ont tous imposé des mesures restrictives »[5].

Le pic de la première vague est atteint fin avril avec une moyenne de 100 morts par jour (moyenne sur sept jours - Voir le paragraphe Statistiques).

7,3 % des habitants de Stockholm ont développé des anticorps relatifs au SARS-CoV-2 fin avril[8].

Fin juillet 2020, le télétravail est encouragé jusqu'au Nouvel An pour limiter la propagation du virus[9].

Accalmie (août 2020 - octobre 2020)

Le nombre de morts par jour est inférieur à 10 pendant les mois d’août, septembre et octobre (Voir le paragraphe Statistiques).

Décisions du 16 novembre 2020

Avec l'arrivée de la deuxième vague de l'épidémie qui fait entre 10 et 15 morts par jour, le le Premier ministre Stefan Löfven annonce l'interdiction des rassemblements de plus de huit personnes dans tous les lieux publics, à l'exception des écoles, centre commerciaux et lieux de travail.

À partir du , la vente d'alcool est interdite après 22 heures[10]. Jusqu’à présent, le gouvernement suédois n’avait pas prévu de mettre en place des mesures sanitaires aussi strictes face au coronavirus[11]. Pour réduire l'impact sur son système médical, le gouvernement impose également des restrictions sur les ventes d'alcool et des fermetures d'écoles[12].

Décisions du 18 décembre 2020

Le , le taux d’incidence est passé à 739 cas pour 100 000 habitants (contre 236 pour la France), soit le cinquième le plus élevé d’Europe, selon le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (ECDC)[13].

Quasiment partout dans le royaume, le nombre des hospitalisations dépasse désormais les chiffres enregistrés au printemps. À Stockholm, le directeur régional de la santé, Björn Eriksson, évoquant une pression « historiquement élevée », s’est résigné, mardi , à annoncer le report de tous les soins programmés jusqu’à fin janvier. La semaine précédente, l’hôpital Karolinska avait déjà décidé d’annuler les opérations pédiatriques non urgentes[13].

Le vendredi , le gouvernement a annoncé que les Suédois seraient enjoints de se couvrir le visage, à partir du , dans les transports en commun[14]. Le gouvernement a aussi annoncé une série de nouvelles restrictions, qui entreront en vigueur le . Les bars et restaurants restent ouverts, mais ils devront arrêter de servir de l’alcool à 20 h (contre 22 h, depuis le ) et ne pourront accueillir des groupes de plus de quatre personnes. Commerces et salles de sports vont devoir limiter le nombre de leurs clients. Par ailleurs, toutes les institutions publiques encore ouvertes sont fermées. Parmi elles : les piscines, bibliothèques et les gymnases. Les cinémas, théâtres et musées, avaient déjà baissé le rideau, début novembre, quand la jauge pour les rassemblements publics a été ramenée à huit personnes, y compris pour les réunions privées[14].

Loi du 8 janvier 2021

Le parlement suédois a adopté, vendredi 8 janvier, la loi sur « les limitations particulières pour empêcher la propagation de la maladie Covid-19 ». En vigueur à partir du 10 janvier, jusqu’à fin septembre, la « pandemilagen » – loi pandémique – va permettre au gouvernement d’adopter de nouvelles restrictions, pour lesquelles il ne disposait pas du cadre légal jusqu’à présent[15].

Quelques heures après le vote de la loi, le premier ministre, Stefan Löfven, a annoncé les premières mesures, valables dès dimanche. La principale : une jauge fixée à 10 m2 par personne, dans les boutiques, galeries marchandes, salles de sport, gymnases et piscines. Les rassemblements publics étaient limités à huit personnes depuis le 24 novembre ; le plafond sera désormais valable aussi pour les réunions privées. Pour la première fois depuis le début de la pandémie, des amendes sont prévues en cas de non-respect de la loi[15].

Pic de la deuxième vague

Le pic de la deuxième vague est atteint mi janvier 2021 avec une moyenne de 100 morts par jour. Le nombre de décès diminue ensuite pour atteindre 20 morts par jour début mars (moyenne sur sept jours - voir le paragraphe Statistiques).

Décisions du 24 février 2021

Les autorités ont recensé 5.371 nouvelles infections mercredi 25 mars 2021, un plus haut quotidien depuis début janvier, alors que l'Agence nationale de santé a prévenu mardi que le variant britannique du coronavirus devenait progressivement le plus répandu dans le pays. Près de 12.800 décès ont été recensés depuis le début de l'épidémie[16].

Pour limiter les effets de cette troisième vague, en plus de l'interdiction de la vente d'alcool après 20 heures, déjà en vigueur, le gouvernement va proposer la fermeture obligatoire des restaurants et cafés à 20h30 à compter du 1er mars 2021[16].

Plusieurs des zones les plus peuplées de Suède, dont Stockholm, ont aussi mis en place des mesures, notamment le port du masque, désormais recommandé dans les commerces, les transports et sur les lieux de travail[16].

Pic de la troisième vague (avril 2021)

Le pic de la troisième vague est atteint mi avril 2021 avec une moyenne de 35 entrées en soin intensif par jour. Le nombre d'entrées en soin intensif diminue ensuite pour atteindre 5 entrées par jour début juin (moyenne sur sept jours - voir le paragraphe Statistiques). Cette nouvelle vague n'a pas eu d'effet sur la mortalité restée stable à 20 morts par jour vraisemblablement du fait de l'impact de la vaccination des personnes âgées.

Levée des restrictions (juin 2021)

Le gouvernement suédois prépare une levée des restrictions pandémiques en 5 étapes, à compter du 1er juin. La 2ème étape devrait commencer le 1er juillet, puis la 3ème étape mi-juillet et la 4ème en septembre. Il n’y a pas encore de date pour la 5ème étape, qui correspond à une levée totale des restrictions et à un retour à la normale[17].

À partir du 1er juin :

Enfants et adultes peuvent participer à des colonies de vacances, des matchs et des compétitions sportives à moindre échelle.

Les courses et compétitions sportives peuvent être organisées à conditions compter maximum 150 personnes.

Il est possible de visiter des parcs d’attractions et des marchés.

Plus de personnes peuvent assister à des cérémonies religieuses et des événements culturels et sportifs.

Les restaurants et autres services de restauration seront ouverts jusqu’à 22h30.

L’enseignement dans les universités et écoles pour adultes pourra reprendre en présentiel.

Folkhälsomyndigheten continue à déconseiller les fêtes, dîners et autres événements privés comprenant des invités en dehors de la sphère la plus proche. Il n’est pas autorisé de louer des locaux pour des événements privés avec plus de 8 personnes[17].

Le 4 juin, le gouvernement a annoncé que l’interdiction temporaire de voyage non essentiel vers la Suède, pour les voyageurs hors UE, est prolongée jusqu’au 31 août. Les voyageurs provenant de l’Union Européenne devront continuer à présenter un test covid négatif (de maximum 48h) jusqu’au 30 juin. Les voyageurs provenant des pays nordiques sont exempts du test covid négatif à partir du 1er juin.

Dans le sens Suède vers l’étranger, le ministère suédois des Affaires étrangères déconseille toujours les voyages non indispensables en dehors de l’UE et ce jusqu’au 1er juillet. Les voyages à l’intérieur de l’UE, de même que ceux vers l’Australie, Israël, la Nouvelle Zélande, le Rwanda, Singapour, la Corée du Sud et la Thaïlande sont désormais considérés comme sûrs[17].

À partir du 1er juillet :

Les restrictions sont les suivantes:

Dans la sphère privée :

  • Continuer à éviter les risques de contamination en dehors de sa “bulle”.
  • Éviter les contacts prolongés et rapprochés dans des endroits exigus.
  • Rencontrer les gens à l’extérieur et en petit groupe.

Dans les restaurants, bars et cafés :

  • Manger assis avec au moins 1 mètre de distance entre les tables.
  • Maximum 8 personnes autour d’une table à l’intérieur. Pas de limite en terrasse.
  • Les heures d’ouverture sont de nouveau libres.

Pour les événements publics :

  • À l’intérieur : 50 personnes debout ou 300 personnes assises.
  • À l’extérieur : 600 personnes debout ou 3 000 personnes assises.
  • 900 personnes pour les courses sportives.
  • Jusqu’à 1 800 dans les manifestations publiques.

Dans les commerces :

  • La jauge d’1 personne/m2 est maintenue, de même que les recommandations de distanciation physique.
  • Continuer à éviter la foule dans les boutiques et les centres commerciaux.
  • On peut désormais faire ses courses à plusieurs.

Dans les transports en commun :

  • Continuer à préférer la marche, le vélo ou la voiture lorsque cela est possible.
  • Continuer à éviter la foule et garder ses distances.
  • La recommandation du port du masque est supprimée[17].

À partir du 15 juillet:

Dans les commerces,  la jauge d’1 personne/10 m2 est supprimée. Cela vaut également dans les parcs d’attractions, les parcs animaliers et les musées.

Dans les transports en commun longue distance (plus de 150 km en train et autocar), toutes les places sont désormais soumises à la vente (contre 50 % auparavant).

Les communes n’ont plus le droit d’interdire l’accès aux endroits où il y a des risques de foule[17].

A partir du 29 septembre,

Le gouvernement a annoncé le 9 septembre la suppression des restrictions à partir du 29 septembre : la plupart des Suédois pourront reprendre une vie normale. Les restaurants, les événements sportifs, les concerts ne seront plus soumis à un plafond et la recommandation de faire du télétravail disparaîtra également. La décision a été prise après une évaluation faite par Folkhälsomyndigheten : plus de 80 % de la population majeure sera complètement vaccinée d’ici la fin septembre.

Les recommandations qui restent en vigueur : adapter les modalités d’enseignement au besoin, éviter la foule, se rencontrer en extérieur et se laver les mains. Lorsque ces recommandations  seront levées (aucune date n’est encore fixée), seule celle de rester chez soi au moindre symptôme restera.

Le gouvernement a envoyé en relecture à différentes administrations une proposition :  mettre en place un pass sanitaire pour les événements publics de plus de 15 000 participants/spectateurs[17].

Système de santé

Le Premier ministre Stefan Löfven a admis que le pays était « mal préparé » face à la crise sanitaire. Le système de santé suédois a souffert depuis les années 1990 de coupes budgétaires et de certaines privatisations. Le pays ne dispose que de 2,2 lits d’hôpital pour 1 000 habitants. Hôpitaux, centres médicaux, maisons de retraite subissent une pénurie de matériel et de personnel soignant formé[18].

En Suède, 90 % des personnes décédées au avaient plus de 70 ans. La moitié d'entre eux étaient des résidents de maisons de retraite, et un autre quart recevait des soins à domicile, comme le montrent les statistiques du Conseil suédois de la santé et de la protection sociale[19].

Le manque général de matériel de protection pour le personnel a été relevé. Dans le grand Stockholm, l'épicentre de la propagation du virus en Suède, 55 % des maisons de retraite ont jusqu'à présent confirmé des cas de Covid-19, selon les autorités sanitaires de la région de Stockholm[19].

Le manque d'accès à des traitements vitaux dans les maisons de retraite a été critiqué et certains médecins parlent de placement systématisé en soins palliatifs sur suspicion de Covid-19. L'administration d'inhibiteurs respiratoires, pour ces professionnels de santé, évoque une euthanasie active et non une simple sédation[20],[21],[22],[23].

Thérapeutiques

Hydroxychloroquine

Début avril 2020, la Suède décide de ne plus avoir recours aux traitements à base de chloroquine en dehors d'essais cliniques en raison de l'absence de preuves suffisantes de son efficacité et de ses effets secondaires souvent graves et sous-évalués[24],[25].

Vaccination

En , les Suédois, échaudés par la vaccination contre le virus de la grippe A (H1N1) en 2009 à laquelle ils avaient largement adhéré, expriment leur extrême méfiance envers les nouveaux vaccins, beaucoup envisagent de les refuser[26].

La campagne de vaccination a commencé le 27 décembre 2020[4].

Au 12 mars 2021, 4 vaccins sont approuvés: Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca et Janssen[27].

Le 16 mars 2021, après une quinzaine de pays, dont l’Allemagne, la France, l’Espagne et l’Italie, la Suède suspend à son tour la vaccination par le vaccin d’AstraZeneca après le signalement de possibles effets secondaires, notamment des caillots sanguins (thromboses). L’Agence suédoise de la santé publique (FOHM) a pris cette décision « jusqu’à ce que l’enquête de l’Agence européenne des médicaments sur les effets secondaires suspects soit terminée », a-t-elle commenté dans un communiqué. L’Agence suédoise a précisé qu’aucun effet secondaire grave n’avait, pour l’instant, été recensé dans le royaume scandinave[28].

Le jeudi 25 mars, l’Agence suédoise de la santé publique (FOHM) annonce qu'elle reprend la vaccination avec le vaccin AstraZeneca à partir de la semaine suivante mais seulement pour les personnes âgées de plus de 65 ans. Anders Tegnell, épidémiologiste à l’Agence suédoise de la santé publique dit que cette décision a été prise en partie pour vacciner en priorité les personnes âgées et en partie parce que les thromboses ont été signalées seulement sur des personnes de moins de 55 ans[29].

Au 26 mars 2021, 1,48 millions de doses de vaccins ont été administrées aux Suédois (total des premières et secondes doses), ce qui correspond à 14,68 doses pour 100 habitants, chiffre comparable à celui de la France (14,95 doses pour 100 habitants[30]).

Au 24 juin 2021, 4 419 991 personnes ont reçu une première dose de vaccin (soit 54 % de la population) ; 2 603 462 personnes ont reçu la deuxième dose (soit 31,8 %)[17].

Conséquences économiques

En 2020, le PIB s'établit à 474,551 milliards d’euros en baisse de 2,8 % par rapport à 2019[31] et le taux de chômage est de 8,8 % en hausse de 2,2 % par rapport à 2019[32].

Controverses

Contrairement à la plupart des pays européens, ce n'est pas le gouvernement de Stefan Löfven qui gère la crise mais Anders Tegnell, épidémiologiste à l’Agence suédoise de la santé publique, un organisme indépendant dont les recommandations sont suivies par le gouvernement[33]. Le choix est fait de ne pas confiner la population[7], et de garder la société « à moitié fermée » (télétravail encouragé, écoles, collèges et restaurants ouverts mais application des gestes barrière)[34]. Vingt-deux scientifiques de renom ont pourtant critiqué ce choix mi-avril dans le journal suédois Dagens Nyheter.

Début juin, alors que le nombre de cas déclarés en Suède était de 38 589 (dont 4 468 décès), l'épidémiologiste Anders Tegnell, chargé de la gestion de la pandémie à l'Agence suédoise de la santé publique, a reconnu que l'approche plus souple adoptée par le royaume scandinave aurait pu ou dû être améliorée[5]. « Si nous devions rencontrer la même maladie avec tout ce que nous savons aujourd'hui sur elle, je pense que nous finirions par faire quelque chose entre ce que la Suède et le reste du monde ont fait », a-t-il expliqué à la radio publique suédoise[5]. En juillet, il confirme : « Le déclin rapide des cas que l’on voit actuellement en Suède est une autre indication qui affirme que l’on peut avoir un nombre de cas en baisse dans un pays sans qu’il y ait de confinement »[35].

En septembre, Tegnell déclare dans un entretien accordé à France 24 : « Nous n'aimons pas imposer quoi que ce soit en Suède dans le domaine de la santé publique » et préférer « miser sur la responsabilité, ainsi que sur le sens du civisme » des citoyens[36].

D'après l'OCDE, le gouvernement a eu besoin de 58 jours au printemps pour faire descendre l'indicateur R en dessous de l'unité, là où ce temps était de 34 jours en moyenne en Europe[13].

Mi décembre, 7 800 personnes étant décédées du coronavirus en raison de la propagation générale du virus dans la société, cette stratégie a été critiquée le 17/12/2020 par le roi de Suède :

« J’estime que nous avons échoué. »

 Carl XVI Gustaf, roi de Suède[13]

En mars 2021, la Suède est toujours divisée sur la stratégie appliquée pour lutter contre la pandémie, des partisans des deux camps ayant même reçu des menaces de morts[37].

Statistiques

Les graphiques qui suivent sont établis à partir des données de l'Agence de Santé Publique de Suède[1],[alpha 1]

Nombre de cas


Nombre total de cas de Covid-19

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Nombre quotidien de cas de Covid-19

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Hospitalisations en soin intensif

Nombre entrées quotidiennes en soin intensif

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Nombre de décès

Nombre total de décès attribués à la COVID-19

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Nombre quotidien de décès attribués à la COVID-19

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Note: Les statistiques sur le nombre de morts sont publiées par l'Agence suédoise de santé publique du mardi au vendredi à 14h00. Les données peuvent avoir un retard de plusieurs jours. À la fin mars 2021, approximativement 25 % des cas étaient signalés dans les 3 jours, 60 % dans la semaine et 90 % dans les 10 jours. Les points de la courbe correspondants aux 7 derniers jours ne sont donc pas significatifs.

Décès par classe d'âge

En nombre cumulé au , 5 813 décès (2 633 femmes et 3 180 hommes)[38]. Les plus de 70 ans représentent 89 % des décès.

Décès par classe d'âge ()
Classe d'âgeNombrePourcentage
0−9 ans10,1
10−19 ans0
20−29 ans110,2
30−39 ans160,3
40−49 ans450,8
50−59 ans1622,8
60−69 ans3996,9
70−79 ans1 25221,5
80−89 ans2 41141,4
Plus de 90 ans1 51626
Total5 813100

Personnalités mortes à cause de la Covid-19

Notes et références

Notes

  1. Les statistiques sur le nombre de morts sont publiées par l'Agence suédoise de santé publique du mardi au vendredi à 14h00. Les données peuvent avoir un retard de plusieurs jours. A la fin mars 2021, approximativement 25 % des cas étaient signalés dans les 3 jours, 60 % dans la semaine et 90 % dans les 10 jours.

Références

  1. (sv) « Antal fall av covid-19 i Sverige – data uppdateras dagligen kl 11.30 », sur Public Health Agency of Sweden – Official statistics at arcgis, Public Health Agency of Sweden (en) (Folkhälsomyndigheten), (consulté le ).
  2. (sv) « Bekräftat fall i Jönköping av nya coronaviruset (2019-nCoV) », sur www.folkhalsomyndigheten.se, (consulté le ).
  3. « Covid-19 : visualisez l’évolution de l’épidémie en France et dans le monde », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « covid-19-data », sur GitHub (consulté le )
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  9. Elise Deleve, « Coronavirus : les pays nordiques (très) frileux sur le port du masque », sur www.franceinter.fr, (consulté le ).
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  12. (en) Bojan Pancevski, « Long a Holdout From Covid-19 Restrictions, Sweden Ends Its Pandemic Experiment », The Wall Street Journal, (lire en ligne)
  13. https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/17/covid-19-la-strategie-suedoise-remise-en-cause_6063672_3210.html
  14. « Covid-19 : le masque recommandé dans les transports en Suède », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
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  36. "Anders Tegnell, épidémiologiste en chef de la Suède : "Nous sommes satisfaits de notre stratégie"
  37. Anne-Françoise Hivert, « Insultes, messages haineux, menaces de morts… En Suède, la stratégie contre le Covid-19 polarise à l’extrême les débats », Le Monde, (lire en ligne)
  38. « Covid-19 La Suède maintient sa stratégie malgré les critiques », sur Les Échos, .

Liens externes

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