Panacée

Dans la mythologie grecque, Panacée (en grec ancien Πανάκεια / Panákeia, de la racine pan, « tout », et akos, « remède », signifiant « la secourable ») est une déesse qui prodigue aux hommes des remèdes par les plantes.

Panacée
Déesse de la mythologie grecque

J. Gazola, Panacée aidant les malades (1716).
Caractéristiques
Nom grec ancien Πανάκεια
Fonction principale Déesse des remèdes
Résidence Mont Olympe
Lieu d'origine Grèce antique
Période d'origine Antiquité
Région de culte Grèce antique
Famille
Père Asclépios
Mère Épioneou Lampétie
Fratrie Cinq sœurs (Hygie, Méditrine, Acéso, Iaso et Églé) et trois frères (Machaon, Podalire et Télesphore)

Elle est la fille d'Asclépios et, selon les auteurs, d'Épione ou de Lampétie. Elle est donc la sœur d'Hygie, Iaso (la Guérison) et Églé[1]. Elle possède un autel dans le temple d'Amphiaraos à Thèbes[2].

Le serment d'Hippocrate fait référence à cette déesse : « Je jure par Apollon, médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l’engagement suivant [...] »

Famille

Ascendance

Panacée a pour parents Asclépios, le dieu de la médecine, et son épouse Épione, déesse de la santé. Elle est aussi, de par son père, petite-fille d'Apollon (dieu du soleil, des arts et de la médecine) et de la mortelle Coronis.

Fratrie

Sœurs de Panacée

  • Les cinq sœurs de Panacée sont :
    • Hygie (santé, propreté et hygiène),
    • Iaso (récupération d'une maladie),
    • Méditrine (la guérisseuse),
    • Acéso (le processus de guérison),
    • Églé (beauté, santé rayonnante – surtout après une maladie).

Les sœurs, toutes les six déesses, interprètent donc diverses facettes de l'art d'Apollon. Asclépios et ses filles appartiennent en effet à la lignée d'Apollon, dieu de l'intelligence rationnelle, qui préfigure déjà la science telle qu'on la concevra plus tard en Occident.

Frères de Panacée

  • Les trois frères de Panacée sont :
    • Machaon, chirurgien, qui combattit à Troie avec son frère Podalire et a été tué par Euripile ;
    • Podalire, médecin généraliste ;
    • Télesphore, dieu de la convalescence.

Contrairement à leurs sœurs, les deux premiers frères de Panacée sont mortels, médecins pour le camp grec lors de la guerre de Troie[3]. Télesphore quant à lui, troisième fils d'Asclépios et Épione, était à l'origine un dieu de la mythologie celtique avant d'être intégré au culte d'Asclépios.

Nom commun

Publicité pour une panacée en 1903[4]

En pharmacie, une croyance a longtemps eu cours selon laquelle pouvait exister un remède efficace contre un grand nombre de maladies. On appelait ce remède la thériaque ou la panacée. Ce mot entra dans le langage courant au Moyen Âge[5].

Aujourd'hui, on l'utilise de façon souvent ironique pour désigner un objet, une idée, un concept qui semble être — ou que certains veulent faire passer pour — le remède à tous les maux ou tout un ensemble de maux. Le mot est parfois redoublé, on ne parle plus simplement de « panacée », mais de « panacée universelle », ce qui est un pléonasme.

Le ginseng appartient au genre panax, traduction latine de Panákeia. La centaurée était autrefois considérée comme une panacée, son nom évoquant le centaure Chiron, qui enseigna la médecine à Asclépios, l'Esculape romain.

Notes et références

Articles connexes

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