PHAROS

PHAROS est l'acronyme pour Plateforme d'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements, un site web créé en 2009 par le Gouvernement français pour signaler des contenus et comportements en ligne illicites.

Pour les articles homonymes, voir Pharos.

Histoire

La plateforme est créée en 2009 et intégre l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication, une branche de la direction centrale de la Police judiciaire[1].

À la fin de l'année 2019, PHAROS est constituée de 27 personnes. En , 1 584 130 signalements avaient été traités par PHAROS depuis sa création[2]. Elle reçoit plus de 4 400 signalements par semaine, en moyenne, dont 57 % sont liés à des escroqueries et arnaques financières[3].

Suite à l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine, le gouvernement ajoute vingt policiers et gendarmes afin que la plateforme fonctionne toute l'année 24 heures sur 24[4].

Signalements

Année 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Signalement 52 353[5] 77 646[6] 101 771[6] 119 788[6] 123 987[5] 129 000[7] 188 000[8] 170 712[7] 153 586[7] 163 723[9] 228 545[10] 289 590[11]

La typologie des signalements pour les 163 723 signalements reçus par la plateforme en 2018 est la suivante :

  • 90 190 signalements dans le domaine des escroqueries et extorsions ;
  • 20 547 dans le domaine des atteintes aux mineurs (pédopornographie, prédation sexuelle, etc.) ;
  • 14 332 signalements dans le domaine des discriminations ;
  • 4 567 signalements dans le domaine l'apologie et de la provocation à des actes terroristes[9].

Fonctionnement

Les signalements peuvent être réalisés par n'importe quel citoyen sur le site Internet de la plateforme. Une équipe de 50 agents de police et de gendarmerie analysent les signalements, et peuvent « alerter les services compétents tels la police nationale, la gendarmerie nationale, les douanes, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes en France et à l’étranger (en passant par Interpol[2],[12].

L’équipe de Pharos communique avec les grandes plateformes comme Facebook ou Twitter, à qui elle demande régulièrement la suppression de contenus faisant l'apologie du terrorisme, ou à caractère pédopornographique[2].

Références

  1. « Comment fonctionne Pharos, la plateforme de signalement sur internet ? », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  2. « Comment fonctionne Pharos, la plate-forme de signalement des contenus illicites en ligne ? », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  3. David Di Giacomo, « Enseignant décapité : la plateforme Pharos avait reçu un signalement du compte Twitter de l'assaillant », sur francetvinfo.fr, (consulté le ) : « Depuis sa création en 2009, cette plateforme a déjà traité plus d'un million et demi de signalements, selon le bilan établi en février 2020. ».
  4. Julien Lausson, « Le portail PHAROS va désormais traiter les signalements 24h/7j », sur Numerama, (consulté le )
  5. « Question n°29955 - Assemblée nationale », sur questions.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  6. Direction générale de la police nationale, « L'OCLCTIC de la DCPJ présente PHAROS »
  7. « 153.000 signalements de contenus illicites sur la plateforme Pharos », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  8. Xavier Berne, « Dans les coulisses de la plateforme de signalement Pharos », sur www.nextinpact, (consulté le )
  9. Rapport 2018 sur la lutte contre le racisme - Contribution complémentaire du ministère de l'intérieur, (lire en ligne), p. 27-31
  10. #LeBrief, « 228 545 signalements adressés à PHAROS en 2019 », sur www.nextinpact.com, (consulté le )
  11. CNCDH, La lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie, La documentation française, (lire en ligne), p. 146
  12. « Cybercriminalité : la plateforme Pharos va désormais fonctionner 24h sur 24h », sur France Bleu, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes


Liens externes

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