Ouverture de l'orang-outang

Au jeu d'échecs, l'ouverture de l'orang-outang, ouverture Sokolski[1], ou encore ouverture polonaise, est une ouverture, caractérisée par le coup : 1.b4.

Cet article utilise la notation algébrique pour décrire des coups du jeu d'échecs.

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8
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77
66
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Le début Sokolski ou ouverture de l'orang-outang : 1.b4

L'ouverture de l'orang-outang est une ouverture rare. Selon ChessBase, le coup 1.b4 est le neuvième premier coup le plus populaire.[réf. nécessaire] Elle est classée sous le code A00 dans l'Encyclopédie des ouvertures d'échecs (ECO) et est considérée comme une ouverture d'échecs irrégulière.

Historique

Xavier Tartakover, joua ce coup pour la première fois à haut niveau au Tournoi de New York en 1924 et lui donna le nom d'ouverture de l'orang-outan à la suite d'une visite au zoo du Bronx[1].

Cette ouverture n'a jamais été populaire à haut niveau, bien que quelques forts joueurs l'aient employée occasionnellement (par exemple Richard Réti contre Abraham Speijer à Scheveningue en 1923[2] et Boris Spassky contre Vasily Smyslov en 1960[3]). En 1953, Leonhard Schiffler fit paraître une brochure Orang-Utan-Eröffnung (Sportverlag, Berlin). Ensuite le joueur soviétique Alekseï Sokolski écrivit un livre sur cette ouverture qu'il jouait fréquemment (Дебют 1. b2-b4 (Дебют Сокольского), Minsk, 1963).

Réponses possibles des Noirs

Sur cette poussée du pion, les Noirs peuvent répondre :

  • 1... d5 qui peut être suivi par 2.Fb2 e6 3.e3 Cf6 4.b5 c5 et les noirs poursuivront leur développement par Fe7, 0-0, b6 avec un fou en fianchetto en b7 et Cbd7[4].
  • 1... e5 qui peut mener à 2.Fb2 Fxb4 3.Fxe5 Cf6 4.Cf3 d5 5.e3 Fd6 6.Fb2 c5 =[4]
  • 1... f5
  • 1... Cf6
  • 1... c6

plus rarement :

  • 1... a5
  • 1... c5
  • 1... e6
  • 1... Ca6 (idée développée par le joueur biélorusse Wolf Roubintchik dans son livre На шахматныя тэмы, Minsk, 2007).

Partie annotée

Erik Teichmann[5] (2326) - Mikhail Gluzman[6] (2403), AUS Masters 2002[7], Melbourne[8].

1.b4 e5 2.Fb2 Fxb4 3.Fxe5 Cf6 4.c4 0-0 5.e3 d5 6.Cf3 c5 7.cxd5 Cxd5 8.Fe2 Cc6 9.Fb2 Ff5 10.0-0 Te8 11.d4 De7 12.a3 Fa5 13.dxc5 Tad8 14.Db3 Dxc5 15.Cd4 Cxe3! 16.fxe3 Cxd4?! 17.exd4 Txd4 18.Db5 Td5+ 19.Dxc5 Txc5 20.Ff3?! 20 Tc2 21.Fd4 Fd3 22.Td1 Fe2 23.Fxe2 Texe2 24.Rh1 Txg2 25.Fe5 f6 26.Fg3 b5 27.a4 b4 28.Td5 Fb6 29.Td1 Fc5 30.a5 a6 31.Ff4 Tgf2 32.Fd2 f5 33.Ta4 Tb2 34.Tc1 h6 0-1

Notes et références

  1. Nicolas Giffard et Alain Biénabe, Le Nouveau Guide des échecs. Traité complet, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1710 p. (ISBN 978-2-221-11013-3), p. 327
  2. Réti-Speyer 1923
  3. Spassky-Smyslov 1960
  4. Gábor Kállai, Traité moderne des ouvertures, vol. 2, Caissa Chess Books, , 180 p., p. 155
  5. Fiche de Erik O M C Teichmann avec la partie contre Gluzman (voir en 2002), sur 365chess.com (consulté le 16 février 2020).
  6. Fiche de Mikhail Gluzman avec la partie contre Teichmann (voir en 2002), sur 365chess.com (consulté le 16 février 2020).
  7. Fiche du tournoi AUS Masters 2002 sur 365chess.com (consulté le 16 février 2020).
  8. « Combattre l'ouverture Sokolsky 1.b4 e5! », sur www.mjae.com (consulté le )

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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