Otto Fritz Meyerhof

Otto Fritz Meyerhof ( à Hanovre - à Philadelphie), médecin et biochimiste germano-américain. Il est colauréat avec Archibald Vivian Hill du prix Nobel de physiologie ou médecine de 1922[1] pour ses recherches sur le métabolisme musculaire notamment la glycolyse.

Biographie

Meyerhof est né à Hanovre dans une famille aisée. Il a passé son enfance à Berlin, où il a commencé ses études de médecine. Il a poursuivi ces études à l'université de Strasbourg et l'université de Heidelberg. Il obtint là son diplôme en 1909 avec le titre « Contributions à la théorie psychologique des maladies mentales ». À Heidelberg, il rencontra Hedwig Schallenberg, qui plus tard devint sa femme. Ils eurent une fille et deux fils.

En 1912, il entra à l'université de Kiel, où il devint professeur en 1918. En 1922, il a reçu la moitié du prix Nobel de physiologie ou médecine (l'autre moitié a été remise à Archibald Vivian Hill) « pour sa découverte de la relation constante entre la consommation d'oxygène et le métabolisme de l'acide lactique dans le muscle[1] ». Fuyant le régime nazi, il partit pour Paris en 1938. On retrouve sa trace au Camp des Milles où il est enfermé avec d'autres intellectuels lors de la déclaration de la guerre entre les deux pays. Il se retrouve avec son épouse Hedwig Meyerhof à Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-orientales), à la station de biologie, grace à l'aide du président de l'Académie des sciences de Marseille, en attente de franchir les Pyrénées[2]. Il rejoint les États-Unis en 1940 grâce à Varian Fry. Il devint professeur invité de l'université de Pennsylvanie à Philadelphie.

Otto Fritz Meyerhof est élu membre étranger de la Royal Society le .

Meyerhof est mort à Philadelphie à 67 ans d'un infarctus.

Œuvres et publications

  • (en) Chemical Dynamics of Life Phænomena, Lippincott, 1924.
  • (en) « The origin of the reaction of Harden and Young in cell-free alcoholic fermentation », in: Journal of Biological Chemistry, 1945, vol. 157, no 1, p. 105-120, Texte intégral.
  • (en) « New investigations on enzymatic glycolysis and phosphorylation », in: Experientia, 1948, vol. 4, no 5, p. 169-176.

Notes et références

  1. (en) « for his discovery of the fixed relationship between the consumption of oxygen and the metabolism of lactic acid in the muscle » in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Physiology or Medicine 1922 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 25 novembre 2010
  2. Voir, (en) Artemis Joukowsky, Defying the Nazis, 2016, p. 157.

Bibliographie

  • (de) Michael Engel: « Otto Meyerhof », in : Neue Deutsche Biographie, Band 17, Duncker & Humblot (Berlin) 1994, (ISBN 3-428-00198-2), p. 393–396, Texte intégral.
  • (de) von Heiner Schirmer und Stephan Gromer: « Meyerhof in Heidelberg – Der Aufbruch der Zellbiologie », Texte intégral en ligne dans le site Internet Archive.
  • (en) Nicole Kresge, Robert D. Simoni and Robert L. Hill : « Otto Fritz Meyerhof and the Elucidation of the Glycolytic Pathway », in: Journal of Biological Chemistry, 2005, vol. 280, no 4, p. e3, Texte intégral.
  • (en) Artemis Joukowsky. Defying the Nazis. The Sharps' War. Foreward by Ken Burns. Beacon Press: Boston, Massachusetts, 2016. (ISBN 9780807071823), (ISBN 9780807071830)

Annexes

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la médecine
  • Portail du prix Nobel
  • Portail de l’Allemagne
  • Portail de la France
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • Portail de la culture juive et du judaïsme
  • Portail des États-Unis
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.