Ota Benga

Ota Benga, né vers 1883 dans la forêt de l'Ituri, dans l'ancien État indépendant du Congo, et mort le à Lynchburg (Virginie, États-Unis), est un Pygmée du peuple des Mbuti, mondialement connu au début du XXé siécle, pour avoir été exposé durant dix ans aux États-Unis dans diverses manifestations internationales, culturelles ou scientifiques mais aussi, comme cela se faisait à l'époque, dans des spectacles ethnographiques ou zoo humains et pour finir un mois durant dans le Zoo du Bronx, à New-York, mais cette fois en veritable captivité jusqu'à sa libération le 28 septembre 1906 par le maire de New York, George B. McClellan Jr., grâce aux protestations véhémentes du public.

Pour les articles homonymes, voir Benga.
Ota Benga
Naissance vers 1883
État indépendant du Congo (actuelle république démocratique du Congo)
Décès
Lynchburg (Virginie, États-Unis)

Aux expositions succède un apprentissage de la vie civile. Il est hébergé dans des orphelinats, il y apprend l'anglais, on lui refait les dents et il entame une vie civile, travaillant dans une manufacture de tabac à Lynchburg, Virginie. Libre mais malheureux, seul survivant de son clan, Ota Benga réalise combien d'obstacles, dont désormais la Première Guerre mondiale, se dressent entre lui et un retour dans son pays d'origine, et se suicide.

Biographie

Origines

Ota Benga, né vers 1883[1], est un Pygmée originaire de la tribu des Mbuti, un groupe ethnique d'Afrique centrale équatoriale vivant principalement de la chasse et de la cueillette. Alors qu'il revient de la chasse à l'éléphant, la Force publique (FP) de Leopold II[alpha 1] attaque son village, tuant tous les membres de son clan parmi lesquels sa femme et ses deux enfants. Seul survivant, il se retrouve prisonnier des soldats qui le laissent dans un village de Bantous Bashilele[alpha 2]. Ces derniers le réduisent en esclavage, l'enfermant dans une cage entre les séances de travail.

C'est ainsi que le découvre Samuel Phillips Verner[2], ancien missionnaire américain devenu explorateur et négociant entre les États-Unis et le Congo. Il est chargé de ramener des autochtones africains pour les présenter lors de l'Exposition universelle Louisiana Purchase Exposition qui doit avoir lieu en 1904 à Saint-Louis dans le Missouri[3]. Samuel Phillips Verner acquiert le jeune Pygmée contre ses rations de sel, ses fils de cuivre et du tissu. Il fera partie d'un « lot » de 12 noirs africains, avec quatre autres Pygmées[4],[5],[6].

Exposition universelle de 1904

Samuel Verner est arrivé en 1903 au Congo et est reparti l'année suivante avec, entre autres, Ota Benga, pour qu'il participe à l'Exposition universelle.

Ota Benga arrive à Saint-Louis aux États-Unis au mois de , soit un peu plus d'un mois après l'inaugurations de l'Exposition universelle ; Samuel Phillips Verner, tombé malade, les a laissés à La Nouvelle-Orléans[7].

L'arrivée des pygmées suscite un vif intérêt auprès des visiteurs. Ceci s'explique non seulement par l'engouement de l'époque pour les études anthropologiques et leur détournements racistes, mais aussi par leurs caractéristiques morphologiques et culturelles: ils sont très petits par rapport à la taille moyenne des indo-européens, et leur sourire laisse paraitre leurs dents pointues depuis qu'elles ont rituellemment été aiguisées[alpha 3],[8]. Ota Benga et ses compagnons se produisent devant les visiteurs, entonnant des chants traditionnels et jouant entre autres du « molimo », une sorte de trompette sacrée. Les visiteurs leur donnent des pièces de monnaie pour voir leurs dents si particulières[9].

Les cinq Pygmées à l'Exposition de Saint-Louis. Ota Benga est deuxième en partant de la gauche.

Lorsque l'Exposition universelle s'achève en , Ota Benga part en tournée avec Samuel Phillips Verner à travers les États-Unis.

En effet, Samuel Phillips Verner avait passé plusieurs années en Afrique, plus particulièrement au Congo et avait appris à parler le dialecte Tshiluba. Lors de ses visites aux États-Unis, il tenait des conférences, publiait des articles, dont sur les pygmées[10] et était considéré comme connaisseur sinon expert du « continent noir ».

Samuel Phillips Verner emmene ainsi Ota Benga dans plusieurs autres grandes villes des États-Unis, notamment à Washington, la capitale américaine, où il découvre la neige. Là-bas, il est reçu par l'ambassadeur de Belgique. À Baltimore (Maryland), Ota Benga rencontre le cardinal américain James Gibbons, auquel il raconte son épopée du fait des actes de violence perpétrés dans son pays[11].

À l'issue de cette tournée, Samuel Phillips Verner ramène Ota Benga et les quatre autres Pygmées à La Nouvelle-Orléans d'où ils doivent embarquer pour rentrer au Congo. Ils arrivent au moment du carnaval de la ville, qui ne manque pas d'intéresser Ota Benga qui se mêle à la fête[12],[13].

Retour au Congo

En 1905, Ota Benga et les quatre autres pygmées accompagnés de Samuel Phillips Verner, montent ainsi à bord d'un navire afin de retourner en Afrique. Ils effectuent d'abord une escale d'une durée d'un mois à La Havane (Cuba), et arrivent au Congo en mai de la même année.

À leur retour, les pygmées tentent d'expliquer à leurs compatriotes ce qu'ils ont vécu, mais il leur est difficile de désigner des objets du monde occidental que personne ne connait ni ne peut imaginer comme la photographie, le train, etc[12].

Samuel Phillips Verner les a accompagné dans le but de partir en expedition dans le but de réunir des objets de valeur, comme de l'ivoire, pour les musées américains avec Ota Benga comme guide et interprète. Ce dernier l'aide à éviter les attaques d'animaux sauvages et à négocier avec la population locale. En contrepartie, l'Américain l'initie au fonctionnement de certains de ses objets. D'étape en étape, Ota Benga retrouve sa vie d'avant, notamment la pratique de la chasse. Il épouse même une femme Twa[alpha 4]. Cependant, cette dernière meurt d'une morsure de serpent ce qui provoque son banissement par les twa: Ota Benga est proche de Verner, qu'ils considèrent comme un sorcier[14].

C'est ensemble que les deux hommes quittent la région du Kasaï en , et arrivent deux mois plus tard à New York après avoir effectué des escales en Sierra Leone et en Angleterre. Les carnets de voyage de Verner indiquent qu'Ota Benga l'aurait imploré de l'amener sur le navire qui les transporterait une fois de plus vers les États-Unis, en raison de son bannissement, de son désespoir lié à la perte de ses proches, ainsi que de son envie de s'instruire[14],[15].

Captivité à New York

Ota Benga dans le zoo du Bronx en 1906.

Muséum américain d'histoire naturelle

Par un commun accord entre Verner et H. C. Bumpus, directeur du musée américain d'histoire naturelle de l'époque, il est décidé qu'Ota Benga soit gardé dans ce musée. Dans l'enceinte de celui-ci, une pièce faisant office de chambre lui est proposée et il a le droit de se rendre dans toutes les salles à condition de ne pas sortir du muséum. En dépit de cette interdiction, et parce que la captivité est devenue pour Benga difficile à supporter, il lui est arrivé d'essayer de quitter le bâtiment en se faufilant parmi la foule de visiteurs. Aussi, Benga pouvait à certains moments faire preuve d'un comportement problématique voire dangereux vis-à-vis de ceux-ci[alpha 5]. En raison de cela, le directeur du muséum décide seulement quelques mois après son arrivée de le transférer vers un autre endroit de la ville[16].

Zoo du Bronx

Le , Ota Benga est ainsi transporté jusqu'au zoo du Bronx, à quelques kilomètres au nord du musée. Dans un premier temps, il est laissé libre dans tout l'espace du zoo. Il lui arrive par conséquent de se rendre auprès des gardiens du parc zoologique afin de les aider à s'occuper des animaux en cage, principalement de les nourrir. Cette liberté initiale lui permet aussi d'aller au sein même des locaux du zoo, et notamment dans le bureau du directeur, William Hornaday, afin d'y recevoir d'éventuelles nouvelles de l'homme d'affaires l'ayant amené aux États-Unis, par le biais de lettres écrites par ce dernier[17].

Le de la même année, Benga perd sa « liberté » en étant cette fois-ci placé dans un enclos de la zone Monkey House du zoo  c'est-à-dire la division du parc consacrée aux singes. Dans le cadre d'une exposition destinée à promouvoir les concepts de l'évolution humaine et le racisme scientifique, il est désormais encouragé à interagir avec les clients, de manière à les distraire, en compagnie d'un perroquet et d'un orang-outan[18]. Le jour suivant, le directeur du jardin zoologique y installe une pancarte, affichant[19] :

Anglais[20].

« The African Pygmy, "Ota Benga."
Age, 23 years. Height, 4 feet 11 inches.
Weight, 103 pounds. Brought from the Kasai River,
Congo Free State, South Central Africa, by Dr. Samuel P. Verner.
Exhibited each afternoon during September.
 »

Français[alpha 6].

Le Pygmée africain « Ota Benga ».
Âge : 23 ans. Taille : 1,50 m (4 11).
Poids : 46,7 kg. Rapporté depuis la rivière Kasaï, dans l'État indépendant du Congo, au sud de l'Afrique centrale, par le docteur Samuel P. Verner.
Exposé tous les après-midi de septembre.

Cette initiative remporte au départ un certain succès, c'est pourquoi Hornaday annonce que l'exposition durerait encore une grande partie de l'automne[21]. En l'espace d'une seule journée, près de 40 000 personnes se rendent en effet au zoo afin d'apercevoir Ota Benga[5]. Ce dernier utilise un arc pour viser une cible et ainsi divertir les visiteurs. En outre, comme il l'avait fait à l'Exposition de Saint-Louis, il montre ses dents pointues au public[19],[22].

Toutefois, les protestations du public qui en ont rapidement résulté, et notamment celles des ecclésiastes baptistes noirs qui menaçaient de poursuivre en justice Hornaday, ont finalement conduit au retrait de Benga du zoo le , soit un mois après son arrivée[23],[24].

Orphelinats et vie à l'américaine

Il est confié à l'orphelinat des enfants noirs de New York (Howard Colored Orphan Asylum), dans l'arrondissement de Brooklyn[25]. James Gordon, son directeur, tenait lui-même à l'accueillir afin de lui enseigner, entre autres, la langue anglaise, et ainsi prouver qu'il était apte à agir tel un « homme civilisé ». Ses premiers progrès se manifestent lorsqu'il parvient, un jour, à écrire son nom et son prénom[26]. Quelque temps plus tard il est déplacé vers un orphelinat de Long Island[27].

Il vit dans ces orphelinats locaux jusqu'à son transfert à Lynchburg en Virginie en . Là, il est réellement éduqué au mode de vie américain. Vêtu dans le style occidental, ses dents sont aussi dissimulées grâce à des couronnes. Il poursuit son apprentissage à l'école primaire. Dans cette optique, son nom est modifié en « Otto Bingo ». Après avoir suffisamment amélioré son niveau d'anglais, il quitte l'école et trouve divers emplois, tels que travailleur dans une usine de tabac[28],[29].

Mort

Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, Ota Benga réalise que son retour au Congo est de plus en plus difficile voire impossible[30]. Le , il se suicide d'une balle dans la poitrine avec un revolver qu'il a emprunté[31],[24]. Il est enterré deux jours plus tard au cimetière public de Lynchburg[32], dans une tombe anonyme, dont emplacement reste toujours incertain[33].

Postérité

Buste en plâtre, 1906 (musée américain d'histoire naturelle).

En 1906, le sculpteur américain Casper Mayer (1871-1931), également l'auteur de plusieurs autres bustes ethniques[34], réalise un buste en plâtre d'Ota Benga. Le socle porte l'inscription « Pygmy » en lieu et place de son nom. L'œuvre fait aujourd'hui partie des collections du musée américain d'histoire naturelle de New York. Elle a été exposée en France dans le cadre de l'exposition Exhibitions. L'invention du sauvage, présentée au musée du Quai Branly en 2012[35].

Par ailleurs, plusieurs organisations ont été créées afin de rendre hommage au Pygmée, telles que l'Ota Benga Alliance for Peace, Healing and Dignity au Congo, ou encore le collectif d'artistes afro-américains Otabenga Jones and Associates, fondé à Houston (Texas). Des conférences portant sur Ota Benga sont également organisées à l'université de Lynchburg (Virginie)[19].

Au cinéma, divers personnages ou scénarios se sont inspirés de la vie d'Ota Benga. Par exemple, le personnage de Ngunda Oti joué par l'acteur Rampai Mohadi dans le film L'Étrange Histoire de Benjamin Button (2008) est basé sur lui. Le film The Fall (2006) s'en inspire également[36].

Notes et références

Notes

  1. C'est-à-dire la force armée qui agissait à cette époque dans l'État indépendant du Congo.
  2. Ce peuple est également connu sous le nom des Lele.
  3. Si les visiteurs occidentaux y voient une preuve de cannibalisme, le limage des dents humaines, pour certaines tribus, représente un signe extérieur d'attrait.
  4. Ce peuple est également appelé les Batwa.
  5. Le directeur du muséum lui aurait demandé un jour de prendre une chaise pour qu'elle soit placée dans une salle de réception, mais Ota Benga l'aurait lancée en direction d'une personne.
  6. Traduction libre.

Références

  1. Bradford et Blume 1992, p. 54.
  2. (en) « Samuel Phillips Verner », dans Wikipedia, (lire en ligne)
  3. Kalumvueziko 2011, p. 57—59.
  4. Bradford et Blume 1992, p. 97—103.
  5. (en) Pamela Newkirk, « When the Bronx Zoo exhibited a man in an iron cage », sur CNN, (consulté le ).
  6. Farai Chideya, News & Notes, Looking Back at the Strange Case of Ota Benga, October 9, 2006, interview de Philips Verner Bradford petit fils de Samuel Philips Verner, en anglais https://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=6225825&t=1600005951136
  7. Kalumvueziko 2011, p. 60.
  8. Kalumvueziko 2011, p. 63.
  9. Kalumvueziko 2011, p. 64—65.
  10. Samuel Phillips Verner, "The African pygmies" in The Atlantic Monthly, 1902, no 90: 184–195 https://archive.org/details/atlantic90bostuoft/page/184/mode/2up
  11. Kalumvueziko 2011, p. 66—67.
  12. Kalumvueziko 2011, p. 79.
  13. Kalumvueziko 2011, p. 67—69.
  14. Kalumvueziko 2011, p. 81—83.
  15. Spiro 2008, p. 45.
  16. Kalumvueziko 2011, p. 86—87.
  17. Kalumvueziko 2011, p. 88—89.
  18. (en) « A Fresh Lens on the Notorious Episode of Ota Benga », sur The New York Times, (consulté le ).
  19. (en) Mitch Keller, « The Scandal at the Zoo », sur The New York Times, (consulté le ).
  20. (en) « Man and Monkey Show Disapproved by Clergy », The New York Times, (lire en ligne, consulté le ).
  21. Spiro 2008, p. 46.
  22. Kalumvueziko 2011, p. 90.
  23. Kalumvueziko 2011, p. 91.
  24. (en) Jerry Oppenheimer, « Treated like an animal », sur New York Post, (consulté le ).
  25. (en) « From the Belgian Congo to the Bronx Zoo », sur NPR, (consulté le ).
  26. Kalumvueziko 2011, p. 93—95.
  27. Kalumvueziko 2011, p. 96.
  28. Kalumvueziko 2011, p. 98—99.
  29. Spiro 2008, p. 48.
  30. Kalumvueziko 2011, p. 102.
  31. Kalumvueziko 2011, p. 104.
  32. Kalumvueziko 2011, p. 106.
  33. Kalumvueziko 2011, p. 14.
  34. « Facing the Museum », université Brown .
  35. Voir l'article « Ota Benga » par Lilian Thuram dans Pascal Blanchard, Gilles Boëtsch et Nanette Jacomijn Snoep (dir.), Exhibitions : L'invention du sauvage, Actes Sud/Musée du quai Branly, Paris, 2011, p. 148-149 (ISBN 978-2-330-00260-2).
  36. (en) Ann Hornaday, « A Critical Connection to the Curious Case of Ota Benga », sur The Washington Post, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Phillips Verner Bradford et Harvey Blume (trad. Bernard Ferry), Ota Benga : un Pygmée au zoo [« Ota Benga: the pygmy in the zoo »], Paris, Éditions Belfond, , 308 p. (ISBN 2-7144-3103-8).
  • (en) Rachel Adams, Sideshow U.S.A. : Freaks and the American Cultural Imagination, Chicago, University of Chicago Press, , 289 p. (ISBN 978-0-226-00539-3, lire en ligne).
  • (en) Nancy J. Parezo et Don D. Fowler, Anthropology goes to the fair : the 1904 Louisiana Purchase Exposition, Lincoln, University of Nebraska Press, coll. « Critical studies in the history of anthropology », , 552 p. (ISBN 978-0-8032-3759-9 et 0-8032-3759-6).
  • (en) Jonathan Spiro, Defending the Master Race : Conservation, Eugenics, and the Legacy of Madison Grant, UPNE, , 508 p. (ISBN 978-1-58465-810-8, lire en ligne), p. 43–51.
  • Ngimbi Kalumvueziko, Le Pygmée congolais exposé dans un zoo américain. Sur les traces d'Ota Benga, Paris, Éditions L'Harmattan, , 136 p. (ISBN 978-2-296-13189-7, lire en ligne).
  • (en) Carrie Allen McCray (en collaboration avec Kevin Simmonds), Ota Benga under My Mother's Roof, University of South Carolina Press, , 88 p. (ISBN 978-1-61117-196-9, lire en ligne).
  • (en) Pamela Newkirk, Spectacle : The Astonishing Life of Ota Benga, 2015, Amistad, , 297 p. (ISBN 978-0-06-220100-3).

Filmographie

  • (en) Ota Benga, a Pygmy in America, court-métrage documentaire de Alfeu França, États-Unis, 2002, 16 min.

Articles connexes

Liens externes

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