Ostreopsis ovata

Ostreopsis ovata est une espèce de dinophycées du genre Ostreopsis de la famille des Gonyaulacaceae présente dans l'environnement maritime. Sa prolifération à proximité des plages est connue pour causer des problèmes de toxicité en santé humaine.

Ostreopsis siamensis
Ostreopsis cf ovata, échantillonnée en mer Méditerranée.
Classification selon AlgaeBase
Domaine Eukaryota
Règne Chromista
Sous-règne Harosa
Infra-règne Halvaria
Embranchement Miozoa
Sous-embr. Myzozoa
Infra-embr. Dinozoa
Super-classe Dinoflagellata
Classe Dinophyceae
Ordre Gonyaulacales
Famille Ostreopsidaceae
Genre Ostreopsis

Espèce

Ostreopsis ovata
Y. Fukuyo, 1981[1]

Taxonomie

L'espèce Ostreopsis ovata a été décrite pour la première fois en 1981 par Y. Fukuyo[2]. Elle est la deuxième espèce décrite après l'espèce type du genre, Ostreopsis siamensis[3],[4].

Distribution

Les algues de cette espèce ont été isolées dans divers endroits de par le monde : en mer Méditerranée[5] dont l'Adriatique et la mer Tyrrhénienne; Brésil; mer Ligurienne[6]; mer des Baléares; les Canaries[7]; Madère[8]; Thaïlande; Équateur[9]; Indonésie; Corée du Sud; Île de la Réunion; Japon[10].

Les observations des deux espèces O. ovata et O. siamensis en Grèce au nord de la Mer Égée ont montré une saisonnalité de la prolifération avec des maximum entre la mi-été et la fin de l'automne[11].

Toxicité

L'espèce Ostreopsis ovata est capable de synthétiser des toxines analogues à la Palytoxine dénommées ovatoxines[6],[12].

Proliférations remarquables

Pendant l'été 2005, l'espèce Ostreopsis ovata a été impliquée sur la côte italienne de Ligurie dans environ 200 cas de personnes ayant nécessité des soins médicaux suite à la survenue de symptômes tels que des Rhinorrhées, des fièvres, de la toux, des conjonctivites et des problèmes respiratoires plus légés[13].

Durant l'été 2021, une prolifération d'algues ayant entraîné la fermeture des plages de Biarritz, Bidart, Guéthary et Saint-Jean-de-Luz) le avait été attribuée initialement à cette espèce O. ovata avant identification de l'espèce causale Ostreopsis siamensis[14],[15].

Notes et références

  1. M.D. et G.M. Guiry, AlgaeBase, National University of Ireland, Galway, 2012-2020., consulté le 24 avril 2018
  2. Y. Fukuyo, « Taxonomical study on benthic dinoflagellates collected in coral reefs », Bulletin of the Japanese Society of Scientific Fisheries, no 47, , p. 967-978
  3. Johs. Schmidt, « Flora of Koh Chang. Contributions to the knowledge of the vegetation in the Gulf of Siam. Peridiniales », Botanisk Tidsskrift, vol. 24, , p. 212-221
  4. Stefano Accoroni, « The Toxic Benthic Dinoflagellates of the Genus Ostreopsis in Temperate Areas: A Review », Advances in Oceanography and Limnology, vol. 7, no 1, (DOI 10.4081/aiol.2016.5591, lire en ligne)
  5. F. Gómez, « Checklist of Mediterranean free-living Dinoflagellates. », Botanica Marina, vol. 46, , p. 215-242
  6. P Ciminiello, C Dell’Aversano, E Fattorusso, M Forino, L Tartaglione, C Grillo et N. Melchiorre, « Putative palytoxin and its new analog, ovatoxin-a, in Ostreopsis ovata collected along the Ligurian coasts during the 2006 toxic outbreak. », J. Am. Soc. Mass Spectrom, no 19, , p. 111–120
  7. J. Afonso-Carrillo, Lista actualizada de las algas marinas de las islas Canarias, 2014, Las Palmas, Sociedad Española de Ficología (SEF), , 1-64 p.
  8. A. Penna, S. Fraga, C. Nattocchi, S. Casabianca, F. Perini, S. Capellacci, A. Casabianca, P. Riobo, M.G. Giacobbe, C. Totti, S. Accoroni, M. Vila, A. René, M. Scardi, K. Aligizaki, L. Nguyen-Ngoc et C. Vernesi, « Genetic diversity of the genus Ostreopsis Schmidt: phylogeographical considerations and molecular methodology applications for field detection in the Mediterranean Sea. », Cryptogamie Algologie, vol. 33, no 2, , p. 153-163
  9. O. Carnicer, M. García-Altares, K.B. Andree, J. Diogene et M. Fernández-Tejedor, « First evidence of Ostreopsis cf. ovata in the eastern tropical Pacific Ocean, Ecuadorian coast », Botanica Marina, vol. 59, no 4, , p. 267-274
  10. M.D. Guiry et G.M. Guiry, « Ostreopsis ovata Y.Fukuyo 1981 », AlgaeBase. World-wide electronic publication, National University of Ireland, Galway, (consulté le )
  11. K. Aligizaki et G. Nikolaidis, « The presence of the potentially toxic genera Ostreopsis and Coolia (Dinophyceae) in the North Aegean Sea, Greece. », Harmful Algae, vol. 5, , p. 717-730
  12. Mark Poli, Patricia Ruiz-Olivera, Aysegul Nalca, Sara Ruiz, Virgina Livingston, Ondraya Frick, David Dyer, Christopher Schellhase, Jolynne Raymond, David Kulis, Donald Anderson, Sara McGrath et Jonathan Deeds, « Toxicity and pathophysiology of palytoxin congeners after intraperitoneal and aerosol administration in rats », Toxicon, no 150, , p. 235-250 (PMID 29902540, DOI 10.1016/j.toxicon.2018.06.067)
  13. C. Brescianini, C. Grillo, N. Melchiorre, R. Bertolotto, A. Ferrari, B. Vivaldi, G. Icardi, L. Gramaccioni, E. Funari et S. Scardala, « Ostreopsis ovata algal blooms affecting human health in Genova, Italy, 2005 and 2006 », Eurosurveillance, vol. 11, no 36, (lire en ligne)
  14. « Ostreopsis ovata : qu'est-ce que cette algue toxique ayant entrainé la fermeture de plages au Pays basque », sur LCI,
  15. Martine Valo, « =Les plages du Pays basque sous haute surveillance après l’apparition d’une nouvelle algue toxique », Le Monde, (=https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/13/les-plages-du-pays-basque-sous-haute-surveillance-apres-l-apparition-d-une-nouvelle-algue-toxique_6091318_3244.html, consulté le )

Références taxinomiques

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