Organisation des États de la Caraïbe orientale

L’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO, en anglais : Organisation of Eastern Caribbean States, OECS) est une organisation de consultation, de coopération et d'action concertée entre plusieurs pays et dépendances des Petites Antilles. Ses domaines d'activité prioritaires sont actuellement le commerce, le transport, le tourisme durable et la gestion des catastrophes naturelles.

Organisation des États de la Caraïbe orientale
(en) Organisation of Eastern Caribbean States
(en haut) Drapeau et logo de l'OECO.
(en bas) Carte des États membres :
  • États membres
  • États associés

Institutions

Présidence
Président
Directeur général
Allen Chastanet
Didacus Jules
Siège Castries (Sainte-Lucie)
Organisation
États membres
Langues officielles Anglais et Français
Géographie et démographie
Superficie 2 909 km2
Population 629 454 hab. (2016)
Densité 245,7 hab./km2
Histoire
Création
Économie
Monnaie Dollar des Caraïbes orientales
Dollar américain
Euro
PIB 7.060 milliards de dollars
PIB/hab. 11.130 $
Divers
Gentilé Caribéen(ne)
Fuseaux horaires UTC−04:00
Domaine Internet
Site officiel oecs.org

Le secrétariat de l'OECO est basé à Castries, capitale de Sainte-Lucie. L' organisation vise à établir dans l'avenir un état fédéral, mais il reste difficile à définir et à établir, car il y a certaines rivalités historiques entre les îles, et chacune d'entre elles revendique une représentation égalitaire. L'ile de la Barbade, qui ne figure pas dans l'organisation, mais qui est un micro-État de la Caraïbe orientale, est régulièrement contactée pour entrer dans l'organisation. Mais les négociations avec l'ile de la Barbade sont toutes aussi difficiles, et son entrée dans l'organisation ne se fait pas surtout pour des raisons économiques.

Histoire

Un contingent de la Eastern Caribbean Defense Force/Caribbean Peace Force de 350 policiers et militaires est déployés pour le maintien de la paix lors de l'Invasion de la Grenade en 1983.

L'OECO a été créée le par la signature du Traité de Basseterre, à Basseterre, la capitale de Saint-Christophe-et-Niévès[1]. L'OECO est le successeur des États associés des Antilles.

Le traité de Basseterre est révisé le 18 juin 2010, l'union économique de l'OECO est alors créée et mise en application en janvier 2011[1]. La même année, la Martinique demande son intégration à l'OECO[2], une demande validée en 2012[3], et une adhésion effectuée en 2015[4]. Dans la foulée, l'OECO annonce son intention de réduire de moitié les importations d'aliments dans les pays de son organisation[5]. En août 2014, l'Argentine nomme son premier ambassadeur auprès de l'OECO, Luis Beltran Martinez Thomas[6].

En octobre 2018, l'OECO inaugure une nouvelle ambassade à Rabat, au Maroc[7]. En juillet 2019, l’ancien commissaire de police de Saint-Christophe-et-Niévès Ian Queeley devient le premier ambassadeur de l'OECO à Rabat[8].

En mars 2019, la Guadeloupe devient officiellement le 11e membre de l'OECO, et son 4e membre associé[9], après 1 an de négociations[10]. En novembre 2019, l'OECO devient le 34e membre du Global Green Growth Institute[11]. En décembre 2019, la banque mondiale débloque des fonds de l'Association internationale de développement pour plusieurs pays de l'OECO afin de renforcer leurs dispositifs contre les ouragans[12]. En mai 2020, la Federal Aviation Administration des États-Unis baisse la note du système d'aviation de l'OECO sur la base d'un manque d'alignement sur les standards de sécurité internationaux, ce qui empêche les États membres de l'organisation de lancer de nouvelles lignes[13].

Composition

L'OECO se compose d'États et de territoires membres et de membres associés, répartis sur les petites Antilles. Ensemble, ils forment un archipel presque ininterrompu :

Membres

Membres associés

Les deux membres les plus isolés, Anguilla et les îles Vierges britanniques, ont obtenu le statut de membres associés, de fait les missions diplomatiques de l'OECO ne les représentent pas. La Guadeloupe et la Martinique ont officiellement intégré l'organisation comme membres associés[14].

Six membres sont d'anciennes colonies du Royaume-Uni, membres du Commonwealth; cinq sont aussi des Royaumes du Commonwealth, la Dominique est une république.

Anguilla, Montserrat et les îles Vierges britanniques, sont des Territoires britanniques d'outre-mer.

La Martinique et la Guadeloupe sont deux territoires de la France d’outre-mer. La Martinique est une Collectivité territoriale unique et la Guadeloupe un Département et région d’outre-mer . Ces deux îles sont régies par l'article 73 de la Constitution française[15].

Institutions

Directeur général

Le secrétariat de l’OECO est dirigé par le directeur général. Actuellement, le poste est occupé par le Dr Didacus Jules (Sainte-Lucie) depuis le .

Cour suprême

La cour suprême de la Caraïbe orientale, créée à l'époque des États associés des Antilles, est chargée des affaires judiciaires de l'OECO. Tout jugement de la plus haute cour d'un État membre peut être soumis à la cour suprême.

Banque centrale

La majorité des membres de l'OECO participent à la banque centrale de la Caraïbe orientale (Eastern Caribbean Central Bank). Cette banque centrale gère l'intégrité financière du bloc économique formé par les États membres, ainsi que celle du dollar des Caraïbes orientales. Tous les États membres — à l'exception des îles Vierges britanniques, de la Guadeloupe et de la Martinique — utilisent cette monnaie.

Le drapeau et le logo de l'OECO consistent en un motif complexe d'éléments de conception concentriques sur un champ vert pâle, centré sur un cercle de neuf triangles orange orientés vers l'intérieur et neuf triangles blancs dirigés vers l'extérieur. Il a été adopté le et a été présenté pour la première fois à Basseterre, à Saint-Christophe-et-Niévès.

Missions diplomatiques

Autres institutions communes

Les autres institutions communes aux neuf membres sont la direction des télécommunications et la direction de l'aviation civile de l'OECO.

Références

  1. (en-US) Editor, « 39th Anniversary of Org. Eastern Caribbean States Celebrated », sur The St Kitts Nevis Observer, (consulté le )
  2. Philippe Daniel, « La région veut intégrer l'Organisation des Etats de la Caraibe », sur DOM actu, (consulté le )
  3. Philippe Daniel, « Etats de la caraibe : la Martinique intégrée ! », sur DOM actu, (consulté le )
  4. « Coopération caraïbe : La Martinique adhère à l'Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale », sur RCI, (consulté le )
  5. « L'OECS veut réduire les importations d'aliments - Toute l'actualité de la Martinique sur Internet - FranceAntilles.fr », sur France-Antilles Martinique (consulté le )
  6. (en) « Argentina Names Ambassador to Organization of Eastern Caribbean States », sur Caribbean Journal, (consulté le )
  7. « Inauguration de l'ambassade de l'Organisation des États de la Caraïbe orientale à Rabat », sur MAP Express (consulté le )
  8. Yabiladi.com, « Les États de la Caraïbe orientale nomment leur premier ambassadeur à Rabat », sur www.yabiladi.com (consulté le )
  9. « La Guadeloupe fait son entrée ce jeudi dans l’OECO, l’Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale », sur Guadeloupe la 1ère (consulté le )
  10. « La Guadeloupe défend son adhésion à l’Organisation des États de la Caraïbe Orientale - Toute la politique en Guadeloupe », sur France-Antilles Guadeloupe (consulté le )
  11. « The Organisation of Eastern Caribbean States (OECS) joins GGGI as its 34th Member and 1st Regional Integration Member | Inter Press Service », sur www.ipsnews.net (consulté le )
  12. (en) « IDA: Partnering with the Eastern Caribbean Small States - World », sur ReliefWeb (consulté le )
  13. (en) Reuters Staff, « U.S. FAA downgrades safety rating of Eastern Caribbean aviation system raing », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
  14. Anguilla, les îles Vierges britanniques, Martinique et la Guadeloupe sont membres associés mais sont traités comme des membres à part entière pour un grand nombre des activités de l'Organisation. - site de l’OECS - consulté le 24 avril 2019
  15. Les collectivités territoriales régies par l’article 73, conseil-constitutionnel.fr, consulté le 21 décembre 2019

Liens externes

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