Opération London Bridge

L'opération London Bridge (en anglais : Operation London Bridge), également connu par son code d'annonce « London Bridge is Down » (en français : « Le pont de Londres est tombé/en panne »), est un nom de code donné au plan qui prévoit le déroulement des jours qui suivront la mort de la reine Élisabeth II[1],[2],[3],[4].

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Le pont de Londres, éponyme de l'opération

Déroulement

Depuis les années 1960, les funérailles de la reine ont été préparées par le gouvernement britannique ainsi que par les médias, qui ont des annonces pré-enregistrées sur la vie et la mort de la reine, ainsi que des séquences de portraits pré-enregistrées.

Aussitôt après le décès de la reine, c'est son secrétaire privé qui en sera informé le premier. Dans les minutes qui suivent, ce dernier téléphonera au Premier ministre et lui dira le nom de code « London bridge is down », ce qui fera comprendre au chef du gouvernement en exercice que la reine vient de disparaître. La nouvelle sera presque immédiatement relayée par Press Association à tous les autres médias du monde. Ce n’est donc pas la BBC qui aura la primeur de l’information, comme cela avait été le cas jusque-là (la radio avait annoncé la mort de George VI, quatre heures après son décès, le ). Une fois les médias prévenus, un valet en habits de deuil sortira du palais de Buckingham pour fixer un panneau noir indiquant le décès de Sa Majesté sur les grilles. Au même moment, le site internet du Palais se transformera en une page unique, noire, avec le même texte. Les présentateurs des chaînes de télévision britanniques adopteront le même code vestimentaire  tailleurs, costumes et cravates noirs  pour annoncer simultanément le décès d’Élisabeth II. Dans les studios des radios musicales, des voyants clignoteront pour que les présentateurs se préparent à basculer sur les infos et ne diffusent pas de musique trop joyeuse en attendant. Chaque station a déjà préparé des playlists composées de morceaux tristes et mélancoliques. Le pays entrera alors dans une période de deuil national de douze jours.

Son successeur  actuellement le prince Charles  prononcera son premier discours en tant que roi du Royaume-Uni le soir-même de la mort de sa mère, puis sera officiellement proclamé roi le lendemain du décès, à 11 heures du matin, dans la salle principale du palais Saint James, mais son couronnement n'aura lieu que dans les mois suivants. L'ordre de succession au trône changera : le prince William deviendra premier dans l'ordre de succession, et héritera du titre de Prince de Galles, tandis que son fils, George, viendra occuper la seconde position, juste derrière son père.

Les matchs de football pourront se dérouler normalement, à condition d’observer une minute de silence et de jouer l’hymne national, qui sera d’ailleurs modifié en God Save The King au lieu de God Save The Queen. Mais ce ne sera peut-être pas le cas de tous les sports. En effet, à la mort de George VI en 1952, les compétitions de rugby et de hockey avaient été arrêtées.

À l'annonce de la mort de la reine, les membres des deux chambres du parlement seront rappelés, les habitants pourront rentrer plus tôt du travail et les pilotes d'avion en informeront leurs passagers. Si la reine meurt en Écosse, où elle passe trois mois de l'année dans sa résidence de Balmoral, il y aura des rituels traditionnels. Si son décès intervient à l'étranger, un jet BAe 146, baptisé "Royal Flight", décollera de Northolt, une base située dans l'ouest de Londres, avec un cercueil à son bord. Dans tous les cas, son corps sera rapatrié dans la salle du trône du palais de Buckingham.

Les funérailles officielles de la reine auront lieu neuf jours après sa mort. En attendant, sa dépouille sera exposée au palais de Westminster, 23 heures par jour. Cela devrait permettre à 500 000 personnes de venir lui rendre hommage. La cérémonie des funérailles aura lieu à l'abbaye de Westminster  une première depuis 1760 ; plus de 2 000 invités devraient être présents. Les cloches de Big Ben sonneront à neuf heures. Quand le cercueil entrera dans l’abbaye, le pays suspendra toute activité : les magasins fermeront, les gares cesseront leurs annonces, les bus s’arrêteront et les conducteurs descendront dans la rue. Lors des funérailles de George VI en 1952, les passagers d’un vol Londres - New York s’étaient levés et, à des kilomètres d’altitude, étaient restés debout, la tête inclinée. La reine Élisabeth II sera ensuite inhumée en la chapelle Saint-Georges, au château de Windsor, aux côtés de son père, George VI, de son mari le prince Philip et de tous ses prédécesseurs[5].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Operation London Bridge » (voir la liste des auteurs).

  1. Sam Knight, « Operation London Bridge: the secret plan for the days after the Queen’s death », The Guardian, (consulté le )
  2. Maya Oppenheim, « This is the secret code word when the Queen dies », The Independent,
  3. George Bowden, 5 Things We've Learned About 'London Bridge' – The Queen's Death Protocol, (lire en ligne)
  4. Toby Meyjes, « There's a secret code word for when the Queen dies », Metro,
  5. « Edition du soir Ouest France », sur www.ouest-france.fr (consulté le )

Articles connexes

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