Office central de lutte contre la délinquance itinérante

L'Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) est un service de la Gendarmerie nationale française dont le domaine de compétence est la lutte contre la délinquance et la criminalité commises par des malfaiteurs d'habitude qui agissent en équipes organisées et itinérantes en plusieurs points du territoire.

Héritier de la Cellule interministérielle de lutte contre la délinquance itinérante (CILDI), à l'époque dirigée par Jacques Morel[1], l'OCLDI a été créé par le décret no 2004-611 du [2]. Il est rattaché à la sous-direction de la Police judiciaire de la direction générale de la Gendarmerie nationale, tout comme l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP), l'Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI) et l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH).

Dirigé par un Général de gendarmerie et secondé par un commissaire de police, il comprend une cinquantaine de personnels de la gendarmerie et de la police et entretient des relations internationales opérationnelles dans son domaine de compétence[3],[4].

Début 2017, quatre antennes régionales de l'OCLDI, implantées à Rennes, Toulouse, Sathonay-Camp et Nancy, ont été déployées, de sorte que les effectifs de l'OCLDI avoisinent désormais les 115 membres.

Fausses accusations de fichage ethnique

En , le journal Le Monde révèle que l'office dispose d'un fichier ethnique dénommé MENS (Minorités ethniques non sédentarisés), ce que dément le ministère de l'Intérieur et un ancien dirigeant[1],[5].

Le contrôle de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) des 8 et confirme l'absence totale de fichier nommé MENS et de fichier à caractère ethnique au sein de cet office et du STRJD[6].

En revanche, ce contrôle a révélé que l'office était temporairement hors-la-loi (uniquement sur le plan de la loi dite "informatique et libertés" et non du point de vue de la procédure pénale) en n'ayant pas déclaré une base documentaire qui contient 52 769 fiches, en n'ayant pas déclaré son utilisation d'ANACRIM, en n'ayant pas déclaré la transmission massive d'informations des unités territoriales à destination de certains services centraux de la gendarmerie. Ce contrôle concernait aussi le STRJD : ici aussi des remontées d'informations sont faites sans déclaration à la CNIL et l'usage du terme « Roms » a été constaté parmi les informations enregistrées[6]. Le , Rue89 publie un fichier Roms, copies d'écran à l'appui[7].

Force est de constater que, depuis, la situation a été totalement régularisée, concernant ANACRIM ainsi que les fichiers d'analyse sérielle, par les décrets n°2012-687, n°2012-689 et n°2013-1054. Cet important travail réglementaire profite également indirectement aux autres services ou unités de police ou gendarmerie.

Références

Lien externe

  • Portail de la police
  • Portail de la criminologie
  • Portail du droit français
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.