Observatoire volcanologique et sismologique de la Martinique

L'observatoire volcanologique et sismologique de la Martinique, abrégé en OVSM, anciennement situé près du Morne des Cadets, est un observatoire volcanologique français chargé de la surveillance de l'activité volcanique ainsi que de l'étude scientifique de la montagne Pelée (seul volcan actif de la Martinique) et de la surveillance de l'activité sismique locale et régionale. Le nouvel observatoire situé habitation Blondel à Saint-Pierre remplace celui du Morne des Cadets depuis .

Histoire

À la suite de l'éruption de la montagne Pelée en 1902, un observatoire est construit en 1903 à l'instigation du volcanologue Alfred Lacroix au sommet du Morne des Cadets, sur la commune de Fonds-Saint-Denis. Faute de moyens, il est peu à peu délaissé jusqu'à sa fermeture en 1925.

Après l'éruption de 1929, qui rappelle avec fracas l'urgence de mettre en place une surveillance accrue du volcan, la construction de l'observatoire du Morne des Cadets est décidée et réalisée de 1932 à 1935 par l'architecte Louis Caillat sur le Morne Moustin, situé un peu plus loin que le Morne des Cadets, ce qui n'empêche pas l'observatoire de conserver son nom initial. Il s'agit de l'une des premières constructions en béton en Martinique, avec l'église du Mouillage de Saint-Pierre et celle du Prêcheur, dont les matériaux ont été acheminés à dos de mulet. Il est alors sous la responsabilité du Service Météorologique et de Physique du Globe jusqu'en 1946 date à laquelle la mission d'observation du volcan est confiée à l'Institut de physique du globe de Paris.

À la suite de problèmes de vétusté, la construction d’un nouvel observatoire débute en 2015 à Saint-Pierre (à 2 kilomètres en contrebas de l’ancien observatoire). Il entre en fonction en [1], et est officiellement inauguré le [2],[3]. Il a pour fonctions « la surveillance de l'activité du volcan, mais aussi la sismicité et le risque de tsunamis »[4].

Architecture de l’ancien observatoire du Morne des Cadets

Le bâtiment de l'ancien observatoire ainsi que son sismographe Quervin-Picard sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le [5] conformément à l’arrêté préfectoral n° 2012-116-0002 et labellisé « patrimoine du XXe siècle » le .

Le bâtiment principal de plan rectangulaire, comprend un sous-sol, un rez-de-chaussée, un étage et deux étages de combles (tour). Le rez-de-chaussée est accessible au sud par un escalier extérieur et un porche hors-œuvre. À l’intérieur, un grand hall central, sur double hauteur, distribue des salles : au rez-de-chaussée plusieurs pièces dont un secrétariat, une salle informatique et une salle de conférences. À l’étage, on trouve des bureaux et des chambres. Deux portes symétriques donnent accès sur l’élévation nord à deux petites terrasses. L’une d’elles mène à l’ancienne salle d’observation. De là, on accède par une échelle à une tour de deux niveaux.

À l’est, le second corps de bâtiment, de plan circulaire, est composé de deux niveaux semi-enterrés. Il est relié au premier corps par une galerie souterraine. Il renferme le sismographe monumental de 20 tonnes.

L’édifice est représentatif de l’architecture scientifique du XXe siècle[6].

Références

Voir aussi

Articles connexes

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