Oïdium des céréales

L'oïdium est une maladie fongique pouvant attaquer le blé ainsi que d'autres céréales. Elle est causée par un champignon nommé Blumeria graminis qui est un parasite obligatoire qui reste sur la parcelle en repos végétatif.[1] L'oïdium est présente sur tout le territoire, mais son degré de nuisibilité varie en fonction de la sensibilité de l'espèce. Chez le blé, il n'est pas très nuisible sauf s'il contamine l'épi, contrairement au triticale, où la maladie devra être maîtrisée totalement.

Oïdium des céréales

Symptômes

La maladie peut s'installer dès le stade 3 feuilles, ce qui est relativement rare. Le plus souvent elle apparaît souvent entre le stade fin tallage et 2 nœuds. L'oïdium se manifeste sur les feuilles et les tiges et peut se propager progressivement sur l'épi.

Sur les feuilles

La maladie commence à s'installer sur les feuilles les plus basses, sur les gaines et les limbes. On aperçoit des touffes blanches ressemblant à du coton sur la phase supérieure de la feuille. Ces touffes deviennent brunes et grises par la suite et on peut apercevoir des points noirs. Après la pluie, cette matière cotonneuse laisse place à des taches chlorotiques sur la feuille[2]

Sur l'épi

Sur les épis, l'oïdium se manifeste sur le bord des glumelles et sur les barbes. Lorsque la maladie a atteint cette partie de la plante, elle devient alors très nuisible.

Mode de transmission

L'oïdium se transmet principalement par le vent, ce qui fait que la maladie est répartie de façon homogène dans le champ. L'infection n'est pas croisée c'est-à-dire que l'oïdium du blé ne passe pas sur l'orge et réciproquement.[3]

Situations à risques

Facteurs de risques

La fertilisation azotée, un facteur de risque

Certaines variétés sont beaucoup plus exposées au risque de se faire contaminer. Sur le triticale, il faut faire attention car cette espèce est très peu résistante à cette maladie. Les parcelles où il y a eu une fertilisation azotée précoce et excessive sont davantage touchées par la maladie. Une culture dense et feuillue ainsi que des parcelles conservant l'humidité sont également des facteurs de risques[2].

Nuisibilité

Si les attaques ont atteint uniquement les feuilles et les tiges, dans le cas d'une forte attaque, celle-ci n'engendre pas une perte supérieure à 10%. En revanche, lorsque la maladie a atteint l'épi, cela peut mener à l'échaudage des grains[3].

Méthodes de lutte

Lutte agronomique

On peut limiter le risque en choisissant bien sa variété, en limitant sa densité de semis ou encore en diminuant l'apport d'azote.

Lutte phytosanitaire

Lutte phytosanitaire

La maladie est causée par le champignon Blumeria graminis. Il faut donc traiter avec un fongicide. Mais avant, il faut observer les feuilles supérieures à partir du stade "épi 1cm" pour pouvoir déterminer le seuil d'intervention. Pour les variétés sensibles, il faut traiter si plus de 20% des feuilles sont atteintes Pour les variétés moins sensibles, il faut traiter si plus de 50% des feuilles sont atteintes. Une feuille est atteinte si le blanc couvre plus de 5% de la surface de la feuille. Si l'oïdium n'est présent qu'à la base des tiges, il n'est pas nécessaire d'intervenir[2].

Références

  1. « L’oïdium du blé : Erysiphe graminis f. sp. tritici », sur terre-net.fr, (consulté le )
  2. Éric Masson, Diagnostic des accidents du blé, Paris, Arvalis, , 143 p. (ISBN 978-2-86492-970-3), p. 36
  3. ITCF, Diagnostic des accidents du blé tendre, , 160 p., p. 135
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