Notre-Dame-de-l'Osier

Notre-Dame-de-l'Osier est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Notre-Dame.

Notre-Dame-de-l'Osier

La place de l'église en 1909.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté
Maire
Mandat
Alex Brichet-Billet
2020-2026
Code postal 38470
Code commune 38278
Démographie
Population
municipale
497 hab. (2018 )
Densité 59 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 14′ 17″ nord, 5° 24′ 19″ est
Superficie 8,38 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Sud Grésivaudan
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Notre-Dame-de-l'Osier
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Notre-Dame-de-l'Osier
Liens
Site web notredamedelosier.sud-gresivaudan.org

    Autrefois, simple hameau de la commune de Vinay, dénommé Les Plantés, la commune fait partie de la communauté de communes de Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté.

    Géographie

    Situation et description

    Le village au XIXe siècle illustré par Alexandre Debelle (1805-1897).

    Face au massif du Vercors, sur l'une des collines qui bordent la rive droite de l'Isère, Notre-Dame-de-l'Osier est un petit village connu pour ses pèlerinages le 15 août, le dimanche autour du 8 septembre, le 8 décembre.[pas clair]

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes de Notre-Dame-de-l'Osier sont : Vatilieu, Chantesse, Vinay, Serre-Nerpol.

    Climat

    Pour un article plus général, voir Climat de l'Isère.

    Urbanisme

    Typologie

    Notre-Dame-de-l'Osier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (42,2 %), forêts (39,7 %), cultures permanentes (9,2 %), prairies (8,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Risques sismiques

    La totalité du territoire de la commune de Notre-Dame-de-l'Osier est situé en zone de sismicité n°4 (sur une échelle de 1 à 5), en limite de la zone n°3 qui se situe à l'ouest du territoire communal ainsi que pour l'ensemble du département de l'Isère[8].

    Terminologie des zones sismiques[9]
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 4Sismicité moyenneaccélération = 1,6 m/s2

    Histoire

    Pour un article plus général, voir Histoire de l'Isère.

    Moyen Âge et Temps Modernes

    Le jeudi (jour de l'Annonciation), Pierre Port-Combet s'en va tailler ses armariniers (osiers). Soudain, il est recouvert de sang mais, apparemment, il ne s'est pas blessé. Il s'aperçoit que le sang coule des branches d'osier qu'il vient de tailler. La nouvelle se répand dans la région ; ce mystère attire de nombreuses personnes qui viennent voir l'osier miraculeux, devenu source de dévotion. Le « miracle de l'Osier » fait l'objet d'une enquête et d'un procès civil, ainsi que d'une enquête canonique de la part de l’Église. L’Église a reconnu comme un « miracle » cet événement[10],[11]. Quelques années plus tard, le hameau « des Plantés », dépendant de la commune Vinay, subit un changement de toponymie du fait du nouvel usage mis en place pour évoquer cet événement.

    Le , ce même Pierre Port-Combet laboure son champ quand apparaît une belle dame. Celle-ci lui demande de changer de vie et de quitter son état de protestant pour celui de catholique. Cette rencontre aboutit à la conversion du paysan au terme de sa vie, convaincu qu'il a aperçu la Vierge qui lui a donné la grâce. Cet événement, rapporté par une déclaration de son épouse 29 ans après les faits n'a pas fait l'objet d'une étude canonique de l’Église catholique[12],[13].

    La particularité de ces événements (apparition et miracle de l'Osier) est que le voyant est un protestant convaincu, ce qui est un cas très rare d'apparition mariale à un « non-catholique ». Le voyant se convertira au catholicisme plusieurs mois après l'apparition mariale, et sur son lit de mort (sept jours avant sa mort)[14],[15]. Le sanctuaire intègre une chapelle dédiée à cette apparition, et fait une large part à ce récit d'apparition[16].

    À cette époque le hameau les Plantés compte une vingtaine d'habitants.

    Sanctuaire de Notre-Dame-de-l'Osier au XIXe siècle, illustré par Alexandre Debelle (1805-1897).

    L'apparition de la Vierge en 1657 est colportée bien au-delà des frontières du Dauphiné et fit de l'Osier une terre de prédilection. Les miracles se succèdent au rythme des pèlerinages.

    Le village aura été dans un premier temps occupé par des prêtres au comportement peu digne de l'église. Ils resteront pour l'histoire « les malandrins de l'Ozier » (avec un z à l'époque). Ils furent heureusement remplacés en 1664 par des religieux Augustins venus de Vinay puis en 1834 par les Oblats de Marie-Immaculée jusqu'en 1997 date de leur départ du sanctuaire[17],[18].

    Époque contemporaine

    Le le village devient une commune indépendante de Vinay et ne cesse de se développer.

    Si dans la période où l'activité religieuse était faste on ne comptait pas moins de 11 pensions, il ne reste aujourd'hui plus qu'un seul restaurant « l'Oseraie » qui méritait le détour avec ses traditionnelles cuisses de grenouilles. Il a fermé en 2011 pour cause de changement de propriétaire.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 juin 2006 Pierre Faure SE  
    juin 2006 En cours Alex Brichet-Billet DVG Agriculteur[19]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1872. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].

    En 2018, la commune comptait 497 habitants[Note 3], en augmentation de 5,07 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    585593567537530536542449415
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    346363350352317269253282334
    1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018 -
    310313393490504480492497-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

    Cultes

    La communauté catholique et l'église de Notre-Dame-de-l'Osier (propriété de la commune) sont rattachées à la paroisse Saint-Joseph-des-deux-rives, elle-même rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[24].

    Économie

    L'économie de la région de Notre-Dame-de-l'Osier repose essentiellement sur l'agriculture. La culture des noyers fait la renommée de la noix de Grenoble.

    Culture locale et patrimoine

    Château Dampierre

    Le château est situé sur la route de Cras à Notre-Dame-de-l'Osier, à la limite communale de Vatilieu. Selon la tradition, il a été fondé par le connétable de Lesdiguières[25].

    Basilique de Notre-Dame-de-l'Osier

    La Basilique

    La première pierre de l'église de Notre-Dame de l'Osier est posée le 17 mai 1858 et sa construction durera 10 ans, selon les plans d'Alfred Berruyer. Inaugurée en 1868, elle est consacrée le 8 septembre 1873 en présence de l'évêque de Grenoble et devient basilique mineure par décret du pape Pie XI du [26].

    Elle ne sera jamais complètement terminée et restera sans les flèches de ses clochetons et sans le campanile qui, sur sa droite, devait supporter les cloches. Gravures et vitrail central du chœur témoignent de ce qu'elle aurait dû être[27].

    À l'intérieur, se trouvent une relique de l'osier sanglant et des morceaux de la charrue de Pierre.

    Un projet est en cours pour l'avenir du monument religieux. Une association a été créée en juillet 2010 pour restaurer et mettre en sécurité la Basilique, en partenariat avec la municipalité, propriétaire, la paroisse et le diocèse de Grenoble-Vienne, affectataires[28]. Les premiers travaux concerneront la restauration des vitraux, notamment ceux du transept nord (côté place) et la rosace au-dessus de la porte d’entrée[29].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
    9. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
    10. Joachim Bouflet et Philippe Boutry, Un signe dans le ciel : Les apparitions de la Vierge, Paris, Grasset, , 475 p. (ISBN 978-2-246-52051-1), p. 69-70.
    11. Yves Chiron, Enquete sur les apparitions de la Vierge, Perrin, , 427 p. (ISBN 978-2-262-02832-9), p. 136.
    12. Bouflet et Boutry 1997, p. 73-74.
    13. Yves Chiron 2007, p. 137.
    14. Yves Chiron 2007, p. 138.
    15. Yves Chiron 2007, p. 139.
    16. « L'église de Notre-Dame-de-l'Osier », sur Isère Annuaire (consulté le ).
    17. « Notre-Dame de l’Osier », sur Balades en Isère, (consulté le ).
    18. « Un village pas tout à fait comme les autres », sur Notre Dame de l'Osier (consulté le ).
    19. http://edito.lemonde.fr/auvergne-rhone-alpes/isere,38/notre-dame-de-l-osier,38278/
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. Site diocese-grenoble-vienne.fr, page sur la paroisse Saint-Joseph-des-deux-rives, consulté le 4 juin 2020.
    25. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 614.
    26. Notre-Dame de l'Osier - Association pour la restauration de la Basilique, sur le site de la commune
    27. Les Vitraux de la Basilique, sur le site de la commune
    28. Déclaration à la préfecture de l’Isère de l'association pour la restauration de la basilique de Notre-Dame-de-l’Osier
    29. L'Osier Flash, juillet août 2010, pages 1 à 4, sur le site de la commune

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Bibliographie

    • PdeV Architecte du Patrimoine, Diagnostic général de l'état structurel, sanitaire et patrimonial de la basilique Notre-Dame de l'osier, Notre-Dame-de-l'Osier, Commune de Notre-Dame-de-l'Osier, , 33 p. (lire en ligne).
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