Norman Macleod Ferrers

Norman Macleod Ferrers () est un mathématicien britannique et un administrateur d'université.

Pour les articles homonymes, voir Norman McLeod, McLeod et Ferrers.

Biographie

Issu d'une famille aisée, Ferrers est élève au collège d'Eton de 1844 à 1846, puis il passe une année dans la maison du mathématicien Harvey Goodwin, vicaire de St Edward (en) à Cambridge, qui lui donne des cours particuliers, avant d'entreprendre en 1847 des études de mathématiques à l'université de Cambridge, au Gonville and Caius College. Il a été Senior Wrangler[1] en 1851. Il est engagé dans le corps enseignant du collège (Fellowship) en 1852. Ferrers va à Londres et étudie le droit ; il est admis au barreau en 1855. Toutefois, il n'exerce pas et retourne à Cambridge où il entreprend des études religieuses et est ordonné prêtre en 1860. En 1880, il est nommé directeur (Master) du collège, et il le reste jusqu'en 1903. Il est vice-chancelier de l'université de Cambridge de 1884 à 1885[2]. Il est membre du conseil du sénat de Cambridge de 1865 à 1866, puis révoqué pour ses idées libérales sur l'admission des étudiants, puis réélu en 1872 et en est membre jusqu'en 1892[3].

Diagramme de Ferrers

Il est connu pour avoir découvert la conjugaison dans les diagrammes de partitions d'un entier ; ces diagrammes sont appelés diagrammes de Ferrers, ils sont étroitement liés aux tableaux de Young. L'histoire de la découverte est décrite dans une biographie de Ferrers[3], en citant un article de Kimberling[4] :

Le problème à l'origine des diagrammes a été posé par un de ses professeurs, John Couch Adams, dans un sujet d'examen en 1847. L'énoncé est : Démontrer que le nombre de partitions d'un entier en parties est égal au nombre de partitions de cet entier dont la plus grande partie est . La contribution de Ferrers a été de constater qu'un diagramme permet de facilement prouver ce résultat. Prenons par exemple la partition 15 = 6 + 4 + 3 + 2 composée de 4 parties. On la représente par le schéma suivant :

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Le nombre de points de chaque ligne est égal à l'élément dans la partition. Si on transpose le diagramme autour de l'origine, on obtient :

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qui correspond à la partition 15 = 4 + 4 + 3 + 2 + 1 + 1 dont la plus grande partie est 4.

En 1853, le mathématicien James Joseph Sylvester publie un article[5] dans lequel il écrit : « La démonstration de Mr N. M. Ferrers est si simple et instructive […] que tout logicien sera enchanté de la rencontrer ici ou ailleurs. » C'est donc à Sylvester que Ferrers doit sa renommée concernant ce problème.

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Norman Macleod Ferrers » (voir la liste des auteurs).
  1. Le senior wrangler est l'étudiant qui a obtenu les meilleurs résultats scolaires en troisième année (appelée Part II) de mathématiques (le cours appelé mathematical tripos).
  2. (en) « Ferrers, Rev. Norman Macleod », dans Who Was Who 1920–2008, Oxford University Press, .
  3. (en) John J. O'Connor et Edmund F. Robertson, « Norman Macleod Ferrers », dans MacTutor History of Mathematics archive, université de St Andrews (lire en ligne).
  4. (en) Clark Kimberling, « The origin of the Ferrers graphs », Math. Gazette (en), vol. 83, no 497, 1999, p. 194-198.
  5. (en) James Joseph Sylvester, « On Mr Cayley's impromptu demonstration of the rule for determining at sight the degree of any symmetrical function of the roots of an equation expressed in terms of the coefficients », Philosophical Magazine, Series 4, vol. 5, no 31, 1853, p. 199-202.

Annexes

Ouvrages

  • Norman M. Ferrers, An elementary treatise on trilinear coordinates, Londres, MacMillan, , 4e éd. (1re éd. 1861) (lire en ligne)
  • Norman M. Ferrers, An elementary treatise on spherical harmonics and subjects connected with them, Londres, MacMillan, (lire en ligne)
  • Norman M. Ferrers (éditeur), Mathematical papers of the late George Green, . Imprimé en France par A. Hermann, Paris 1903.

Articles connexes

Combinatoire

Liens externes

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