Nonza

Nonza est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Nonza dont elle était le chef-lieu, dans le Cap Corse.

Pour les articles homonymes, voir Nonza (homonymie).

Nonza

Vue de Nonza

Héraldique
Administration
Pays France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Bastia
Intercommunalité Communauté de communes du Cap Corse
Maire
Mandat
Jean-Marie Dominici
2020-2026
Code postal 20217
Code commune 2B178
Démographie
Gentilé Nonzais
Population
municipale
74 hab. (2018 )
Densité 9,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 47′ 07″ nord, 9° 20′ 42″ est
Altitude 120 m
Min. 0 m
Max. 841 m
Superficie 8,04 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Bastia
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Cap Corse
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Corse
Nonza
Géolocalisation sur la carte : Corse
Nonza
Géolocalisation sur la carte : France
Nonza
Géolocalisation sur la carte : France
Nonza

    Géographie

    Situation

    Nonza est une petite commune de km² sur la côte occidentale du Cap Corse, l'une des dix-huit communes regroupées dans la communauté de communes du Cap Corse. Nonza est entourée d'Ogliastro au nord, d'Olcani à l'est et d'Olmeta-du-Cap au sud.

    Communes limitrophes

    Ruines de la Marine

    et la plage de Nonza

    Géologie et relief

    Nonza occupe un « alvéole » de la péninsule du Cap Corse, celui du bassin versant du ruisseau de Violu. La commune se présente sur le flanc occidental du Monte Stello, sommet de la Serra, chaîne dorsale de la péninsule ; mais son territoire s'arrête à mi-chemin, près de la cime di Muzzicone (Olmeta-di-Capocorso), le culmen de la commune (841 m). Ses limites méridionales sont définies, depuis le sud de son littoral, par une ligne de crête passant par la punta di Negru (344 m), le col de Negru (251 m), la grotta della Susini, le monte Stavu (764 m), la cima de Macchiella, puis remontant par Cimone (808 m - Olcani), la bocca di Violu (433 m), le rocher de Lecci Santa (456 m), la punta di Selolla (435 m), pour redescendre vers la côte à l'ouest.

    Le sol est composé majoritairement de schistes friables et d'ophiolites très résistants. Le village est perché sur une vertigineuse falaise verticale de plus de 100 mètres de haut, faite de schistes gris amphiboliques et pyroxéniques englobant de vertes serpentines. Quant à la remarquable Tour de Nonza, elle est édifiée à 167 mètres sur la falaise nord schisteuse nommée Monte.

    La façade maritime
    Plage de Nonza

    et carrière d'amiante de Canari

    À l'ouest, la commune possède une façade maritime délimitée au sud par la tour de Negru (Olmeta-di-Capocorso) et au nord par l'église San Michele ruinée (Ogliastro). Toute la côte au nord du village de Nonza est constituée d'une immense plage de sable et de galets noirs issus des rejets d'exploitation de l'ancienne carrière d'amiante de Canari-Abro qui a été fermée en 1965. La commune s'était agrandie de 26 hectares ! Du coup, la Marina di Nonza d'où partaient les barques pour l'Agriate, a disparu, colmatée par les rejets. Depuis, la mer reprend petit à petit ses droits sur cette plage qui avait, au milieu du XXe siècle encore, une largeur double de celle d'aujourd'hui.

    Hydrographie

    Le principal cours d'eau est :

    • le ruisseau de Violu[1] long de 2,2 km, qui prend sa source à 370 m d'altitude sous la bocca di Violu et se jette dans la mer Méditerranée sous le nom de Fiume Casalini au nord de la plage, au lieu-dit Porticciolo ;
    • le ruisseau de Viacava et le ruisseau de Guadoni (Fiume Guadoni) (ce dernier ayant sa source à la fontaine de Campoluti, sous la cima di Mucchiella à 699 m d'altitude) se jettent en mer au milieu de la plage de Nonza.

    Quant au village de Nonza, il est traversé par un minuscule cours d'eau nommé Fiume Lavatoggiu (ruisseau de Lavatoggio).

    Enfin, au sud de la commune, coule le ruisseau du Couvent[2] long de 1,9 km, qui arrive à la mer au sud de l'ancien couvent des Franciscains.

    Climat et végétation

    Comme partout dans le Cap Corse, la commune de Nonza bénéficie d'un climat méditerranéen maritime aux écarts thermiques modérés, l'hiver y étant plus chaud et l'été plus tempéré que dans les autres villages corses.

    Nonza est une commune verte et boisée, mais dont le tapis végétal a souffert des incendies à plusieurs reprises. Les crêtes ont un caractère asylvatique[3].

    Accès routiers

    La commune est traversée par la D80 (ancienne route nationale 198 de Saint-Florent à Bonifacio comme encore portée sur les cartes cadastrales de Géoportail), qui fait le tour du Cap Corse. Elle passe par le centre du village, le quartier Piazza, devant le perron de l'église Santa Giulia. Les deux marines d'Albo (Ogliastro) au nord, et de Negru au sud, sont distantes respectivement de km et km.

    Au nord de la Pointe de Negru, se situe une intersection avec la route D433 (ou ancien chemin départemental no 433 de la route nationale 198 à Olmeta-du-Cap comme portée sur les cartes cadastrales), qui permet de gagner le village d'Olmeta-di-Capocorso.

    Transports

    Aucun transport en commun de voyageurs ne dessert Nonza. Le plus proche transporteur routier se trouve à Olmeta-di-Capocorso, à 6,5 km. Le village de Nonza est distant par route, de 34 km du port de commerce de Bastia, de 33 km de la gare des CFC de Bastia et de 47 km de l'aéroport de Bastia Poretta, qui sont les plus proches.

    Urbanisme

    Typologie

    Nonza est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

    La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[9]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (98,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (61,4 %), forêts (31,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,4 %), eaux maritimes (1,6 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].

    Nonza

    Le village

    Contrairement aux autres communes du Cap, Nonza ne présente qu'un seul groupe d'habitations. Le village médiéval de Nonza se perche en nid d'aigle sur une falaise verticale de cent mètres de haut surplombant la mer Méditerranée, autour de l'église Santa Ghjulia. Les maisons à l'architecture sombre et homogène se fondent dans le site et vont jusqu'à se souder en bordure de la falaise. Du fait de sa position, le village ne présente qu'une faible ouverture sur la mer. Bien au contraire, la tour paoline, construite au XVIIIe siècle sur les restes du château des Avogari, domine la mer du sommet d'une falaise de 167 m nommée le Monte. Sa vue imprenable sur le golfe de Saint-Florent en fit d'ailleurs un poste stratégique pour Pascal Paoli.

    Le seul accès à la mer qu'offre Nonza est sa plage de galets noirs, constituée artificiellement à partir du rejet en mer des rebuts de la carrière d'amiante exploitée autrefois au sud de la commune de Canari, au nord de la marine d'Albu (Ogliastro). La violence des lames, phénomène répandu sur la côte ouest du Cap et accentué par le caractère abrupt de la grève artificielle, rend la baignade dangereuse lorsque la mer est agitée.

    Les quartiers
    • Piazza, du nom de la petite place centrale, est le quartier central du village. S'y trouvent l'église paroissiale Sainte-Julie avec, à sa droite, la chapelle de confrérie Santa Croce.
    Autour de l'église, chaque groupe de maisons est un quartier auquel on accède le plus souvent à pied.
    • Monte d'Eramu, d'où part le raidillon permettant de rejoindre la Torra di Nonza, est situé à l'ouest du village.
    • Casa-Guadra et Funtanicchiula, les quartiers qui se trouvent au nord, présentent leurs vertigineuses maisons accolées à pic au bord de la falaise, à plus de cent mètres de haut.
    • Cavalaraccia, Casale où est la mairie, et Funtanella, sous le château d'eau, sont les quartiers à l'est du village.
    • Corsu, où se trouve le bureau de poste, et Bocca Buona à l'entrée du village, sont situés au sud du village.
    • Carrugiu di Mezzu, au sud de la tour, est un vieux quartier aux maisons médiévales recouvertes de robustes toits de lauzes.
    • Enfin, plus à l'ouest encore, il y a les quartiers de Poggiulellu, de Fossu, de Borguvecchju et de Capizzolu. Borguvecchju était autrefois entouré de remparts ; ils ont été démolis en 1487 par Gênes.

    Marina di Nonza

    À la fin du XVIIIe siècle, la Marine di Nonza disposait de sept gondoles et de quelques magazini, entrepôts pour les produits destinés à l'exportation et qui témoignent de la prospérité de la province du Cap Corse à cette époque[14]. Colmatée par les déchets de l'usine d'amiante de Canari lors de son exploitation au siècle dernier, la marine présente des vestiges encore visibles au sud de la plage.

    Toponymie

    Nonza tire son nom de Castrum Nuntiae, ancien camp romain qui en latin signifie « annonciateur ». Serait-ce parce qu'il était une forteresse-belvédère pouvant annoncer toute tentative d'incursion depuis l'Agriate à la colonie de Mariana, située sur la côte orientale ?

    Histoire

    Préhistoire

    Le site du village fut occupé dès la préhistoire. Des peintures rupestres, datées du IIe millénaire av. J.-C., ont été découvertes dans une grotte nommée Grotta Scritta.

    Antiquité

    Nonza est situé à l'emplacement de Castrum Nuntiae, un ancien camp romain. Étymologiquement, le nom latin du lieu signifie annonciateur, car le belvédère sur lequel fut construit la forteresse semblait propre à annoncer toute tentative d'incursion dans les Agriates à la colonie de Mariana, située sur la côte orientale. À la fin de l'époque romaine, sainte Julie, la patronne de la Corse, y aurait été martyrisée. Le premier lieu de culte et de pèlerinage à sainte Julie fut bâti à Nonza à la suite de cet évènement, puis le sanctuaire détruit par les Barbaresques en 734.

    Moyen Âge

    L'existence du village n'est confirmée qu'au Moyen Âge, avec les premiers statuts datés de 1109. Avant cette date, le fief Nonza-Olmeta était celui des seigneurs Avogari[Note 3], cousins des Peverelli seigneurs d'Olcani à La Chiappella.

    • 1109 : soutenus par Pise, les Avogari enlèvent aux Peverelli les pièves de Brando, Olcani, Pietracorbara et Sisco.
    • 1167 : Pise ravage le fief des Peverelli et aide les Avogari à annexer Canari et Ogliastro.
    • 1168 : les Avogari possèdent le tiers central du Cap Corse.
    • 1198 : les Avogari qui étaient entrés dans l'« albergo »[Note 4] Gentile et devenus Avogari-Gentile en 1197, s'emparent du fief des Peverelli (lesquels ne conservent plus que Capraia), du fief des Delle Suere (Cagnano) et imposent leur tutelle aux Da Campo di Luri.
    • 1246 : Agostino Peverelli vend ses droits sur le Cap Corse à Ansaldo Da Mare. L'amiral génois reprend en 1248 le nord-ouest du Cap (Ersa-Giottani) aux Avogari, annexe en 1249 Cagnano et achète les droits d'Aldovrando seigneur de Campo di Luri ainsi que les droits des Avogari sur La Chiappella.
    • 1250 : le sud du Cap (Nonza, Canari et Brando) est aux Avogari et le nord (San Colombano, Motti, Minerbio et Oveglia) à Ansaldo Da Mare.
    • 1336 : Décès de Jean Avogari, fils d'Oberto. Son fief est partagé entre ses fils : Piero hérite de Brando, Lucchino de Nonza et André de Canari.
    • 1347 : Gênes usurpe officiellement la Corse, cédée par le Saint-Siège à l'Aragon en accord avec Pise en 1325.
    • 1358 : Sambucucciu d'Alandu dirige une révolte populaire qui chasse de leurs fiefs les seigneurs remplacés par des caporali. Tous les châteaux sont détruits sauf 6 dont Nonza et San Colombano protégeant le commerce maritime du Cap.
    • 1372 : L'Aragon réalisant ses droits sur la Corse, soutien Arrigo della Rocca, descendant de Giudice, comte de Corse. Arrigo occupe Nonza mais il est repoussé par Colombano Da Mare, fils de Babiano. Lucchino Gentile retrouve son fief de Nonza et peu après se voit confier le château de Farinole.
    • 1420 : Soutenu par l'Aragon, Vincentello d'Istria, neveu d'Arrigo della Rocca, se fait proclamer comte de Corse en 1410, puis vice-roi par le peuple en 1418 à Biguglia. Il prend Bastia grâce à Manfred de Gentile, seigneur de Nonza.
    • 1455 : les villages côtiers commencent à être abandonnés car après la prise de Constantinople par les Turcs en 1453, les Barbaresques comment à razzier les côtes. Ils le feront durant près de trois siècles. C'est à cette époque que Gênes, pour rassurer les populations, impose la construction de tours littorales aux frais des pièves et communautés.
    • 1483 : les 6 fiefs du Cap Corse font promesse de vassalité à l'Office de Saint Georges.

    Nonza s'organise autour du château des Peverelli, seigneurs locaux, château qui fut détruit en 1489 par les Génois. À partir de 1336, Nonza fut au centre du fief des Avogari et De Gentile. Ces seigneurs capcorsins d'origine génoise étendaient leur domaine sur Brando, Olcani, Olmeta et une partie d'Ogliastro. Ce territoire correspond approximativement à la pieve religieuse. Le seigneur Vincentello II (1523-1625) exerçait des droits féodaux dans les Agriates et l'Ostriconi, au-delà du golfe de Saint-Florent. Ceci permettait de subvenir aux besoins du village. Faute d'un banc agricole suffisant, les deux tiers des céréales étaient cultivés sur ces terres : la majorité des agriculteurs capcorsins s'exilait donc en été dans les Agriates, au moyen de barques à partir de sa marine. Le troc offrait de nombreux produits méditerranéens (huile d'olive, vin, raisin) en provenance de Sardaigne, de Toscane ou de Ligurie.

    À propos de pirates qui menaçaient les navigateurs et les villages côtiers[Note 5], une vieille légende circulait à Nonza : Lors d'une attaque de Nonza par les barbaresques, le commandant de la place s'étant trouvé seul pour défendre le village, les femmes sont venues à la rescousse. Le commandant avait placé les canons en divers endroits. Allant de l'un à l'autre il tirait avec l'aide des femmes. Et sur la Teddia, il hurlait des ordres à ses troupes fictives. Tant et si bien que les barbaresques croyant avoir affaire à un grand nombre d'ennemis bien armés prirent la fuite[15].

    Temps modernes

    La tour paoline
    • 1511 : pour soumettre la Rocca, l'amiral génois Andrea Doria ruine le pays et fait assassiner le comte Rinuccio Della Rocca. Les fiefs corses ne jouent plus aucun rôle politique.
    • 1554 : les Da Mare et les De Gentile combattent encore Gênes.
    • 1579 : Nonza est sévèrement touché par l'épidémie de peste qui sévit à Gênes et en Corse.
    • 1583 à 1590 : c'est la famine et la misère en Corse. Les Barbaresques razzient toutes les côtes. À Cocollo, 60 personnes sont enlevées
    • Vers 1600, Nonza était une « communauté » de la seigneurie Gentile ; elle comptait environ 350 habitants. Les lieux habités étaient Olmeta, Viola, lo Poggio, le Celle, lo Vignale, la Grillasca, Nonza, la Tega, Olcani, Cocollo, Cocollino. On y exploitait du minerai de fer[16].
    • 1624 : Ogliastro et Cocollo sont ravagés par les Barbaresques.
    • 1625 : la république de Gênes met fin aux seigneuries locales (les fiefs de Nonza et de Brando n'existaient plus que de nom) en imposant une domination directe du gouverneur. Lors de la révolte des Corses contre Gênes, au XVIIIe siècle, Nonza subira de nombreux remous dus à son lien économique à la « terre ferme ».
    • 1748 : la France occupe tout le Cap Corse sauf Nonza, avec le Nebbio, aux mains des Austro-sardes qui quittent rapidement l'île par le traité d'Aix-la-Chapelle.
    • 1757 : Nonza se rallie à Pascal Paoli.
    • 1764 : le 22 août, 3 généraux et 1 200 soldats français quittent Bastia et Saint-Florent. Le 24, ils opèrent une jonction à Nonza et, le 29, occupent tout le Cap Corse défendu par 300 patriotes. Les soldats français firent rapidement prisonniers les troupes corses, au nord du village. La tradition raconte que le commandant corse Jacques Casella fut l'auteur d'un haut-fait à cette occasion : ce soldat blessé resta seul dans la tour paoline ; en criant des ordres dans la tour et grâce à un ingénieux système de ficelles qui lui permettait de faire tirer plusieurs armes en même temps aux meurtrières, il fit croire à une forte résistance et n'accepta de reddition qu'avec les honneurs militaires et le droit d'emporter les armes. La légende veut qu'en voyant Casella sortir de la tour sur des béquilles, Grandmaison demanda où était le reste de la troupe et que le vieux soldat aurait répondu : « La voilà, c'est moi ! » Il fut reconduit dans le Nebbio, auprès de Paoli.
    Lors de la conquête française, Nonza était considéré comme un point stratégique d'implantation militaire dans le Cap Corse. Le village fut pilonné de la mer pendant toute la journée du 24 août 1764 pour assurer la marche de trois colonnes d'infanterie du général Grandmaison.
    • 1789 : la Révolution supprime la province du Capo Corso et la divise en 4 cantons. Le département de Corse est créé, avec Bastia pour préfecture. La pieve de Santa Giulia devient le canton de Nonza.
    • Au XIXe siècle, malgré un important exode rural débuté un siècle plus tôt, la popularisation des desserts en Europe ouvrit au Cap Corse la production et la commercialisation du cédrat. La culture de cet agrume commence en Corse vers 1830. Les bandes de relief s'élevant à moins de 300 m d'altitude furent réaménagées avec des haies pour protéger les cédratiers du gel et du vent et des sociétés d'irrigation furent montées pour abreuver ces arbres capricieux.
    Les fruits étaient centralisés par les propriétaires depuis différentes marines. À Nonza, ils étaient triés, conditionnés (entiers par caisses, ou en tranches barriques d'eau de mer et entreposés dans les magasins (magazini) de la Marine. Ceux-ci recevaient des commandes de grossistes de Livourne, Marseille ou Nice, qui livraient confiseurs ou parfumeurs à travers toute l'Europe occidentale. Le transport était assuré par brick ou goélette, depuis Saint-Florent ou l'anse de Fornali, avec des équipages locaux. Les navigateurs assuraient en retour le transit des farines et divers matériaux de construction. Le cédrat est toujours produit à Nonza mais la construction, sous le Second Empire, de la route D80, qui ceinture le Cap Corse, a centralisé les opérations de commercialisation sur Bastia et son port.

    Au cours du XIXe siècle de nombreux habitants de Nonza s’expatrièrent pour fuir les conditions de vie difficiles au village, le chômage et le déclin agricole. Certains émigrèrent vers le continent, à Marseille en particulier, mais beaucoup également vers l'Amérique, à Porto Rico et à Saint-Domingue pour la plupart.

    • 1829 : ouverture des routes Bastia - Macinaggio.
    • À partir de 1830, les cantons ne portent plus les noms des anciennes pièves mais ceux des chefs-lieux.
    • 1865 à 1880 : ouverture des routes Santa-Severa - Pino, et Macinaggio - Botticella - Nonza - Saint-Florent.

    Époque contemporaine

    • 1954 : le canton de Nonza est composé avec les communes de Canari, Nonza, Ogliastro, Olcani et Olmeta-di-Capocorso.
    • 1973 : réforme cantonale : les cantons de Nonza et de Brando sont fusionnés sous le nom de Sagro-di-Santa-Giulia, avec pour chef-lieu Brando.
    • 1975 : la Corse est à nouveau partagée en deux départements. Nonza se trouve dans celui de Haute-Corse.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2008 Karl Burini    
    mars 2008 2014 Jean-Marie Dominici    
    mars 2014 2020 (décès[17]) Pierre Chaubon DVG
    (apparenté PRG)
    Maître des requêtes au Conseil d'État
    Membre de l'Assemblée de Corse
    Président de la Communauté de Communes
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

    En 2018, la commune comptait 74 habitants[Note 6], en augmentation de 1,37 % par rapport à 2013 (Haute-Corse : +5,69 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    316351418325316345367422481
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    445430473510507516524543508
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    505502509451454357191200213
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    1377168866768727374
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    L'école primaire publique la plus proche se situe à Santa Maria (Patrimonio), distant de 15 km. Collèges et lycées les plus proches sont situés à Bastia Montesoro, distant de 41 km via le col de Teghime.

    Santé

    Les cabinets de médecins les plus proches sont situés à Saint-Florent et à Bastia, villes respectivement distantes de 19 km et 30 km. Le Centre hospitalier général de Bastia est distant de 30 km. Plusieurs cliniques se trouvent aussi à Bastia. Deux pharmacies sont à Saint-Florent. Des infirmiers sont installés à Patrimonio ; des masseurs-kinésithérapeutes se trouvent à Saint-Florent.

    Cultes

    L'église paroissiale Santa Ghjulia relève du diocèse d'Ajaccio.

    Manifestations culturelles et festivités

    • Le 22 mai constitue la fête patronale du village. Au cours de cette fête, dédiée à sainte Julie, ont lieu une foire et un pèlerinage.
    • La période estivale est marquée de nombreuses manifestations culturelles et sportives qui attirent de nombreux touristes et visiteurs.

    Économie

    Jadis, la population vivait de l'agriculture et de l'élevage. En 1770, Nonza comptait 30 hectares de vignes, 20 hectares d'oliviers, 14 hectares de forêt, 182 chèvres, 42 bovins, 13 chevaux et deux moulins. Au XIXe siècle, chômage et déclin agricole font s'expatrier beaucoup d'habitants. Les cultures qui faisaient la prospérité de la province ont disparu. Subsistent de nos jours quelques ressources et productions locales comme l'olivier et des cultures en terrasses pour la consommation familiale.

    Le village compte un bureau de Poste, une boulangerie et deux restaurants. Plusieurs autres établissements et commerces ouvrent en période estivale en raison d'un passage touristique important.

    Le cimetière est situé à 1 km au nord du village, en bordure de la D80, au lieu-dit Novachielli.

    Culture locale et patrimoine

    Tour paoline (Torra paolina)

    Tour paolina

    Le Monte, sommet de la falaise dominant la mer, représente une position stratégique et fut donc choisi par les seigneurs Avogari pour y bâtir leur château au XIIe siècle. Cette forteresse médiévale fut détruite par les Génois en 1489.

    En 1760, Pascal Paoli ordonna la construction d'une tour de guet au sommet du Monte, afin de surveiller le golfe de Saint-Florent. Cette tour de schiste gris vert, carrée, se situe à l'emplacement de l'ancien château, soit à 167 m d'altitude. Elle est bâtie sur le modèle des tours génoises : trois étages, une guardiola, une terrasse crénelée pourvue de trois échauguettes. Propriété de la Collectivité de Corse, la tour a été inscrite aux Monuments historiques le 5 juillet 1926[22].

    Ruines de la Sassa

    Ruines de la Sassa

    La Sassa était la dernière demeure des seigneurs locaux où vécut entre 1523 et 1624 la famille des Avogari de Gentile. Vincentellu II était le dernier souverain de la région. Le château bâti au XIe siècle par ses aïeux, avait été détruit au XVe siècle par Gênes. L'édifice est depuis ruiné.

    Fontaine Santa Ghjulia

    Lors du martyre de Sainte Julie, la légende raconte que ses seins coupés furent jetés contre un rocher, d'où aurait jailli une source miraculeuse. Cette source, appelée parfois fontaine aux mamelles, est située sous la route à l'entrée nord de Nonza. On y accède par un chemin en escalier de 54 marches. Les eaux de la fontaine Sainte Julie sont supposées miraculeuses et sont le but d'un pèlerinage. Près de la fontaine se trouve la chapelle Santa Ghjulia.

    Un monumental escalier de 150 marches descend de la chapelle vers la marine. Cet ancien port, aujourd'hui ruiné, disposait de quelques entrepôts (magazini) et de sept gondoles au XVIIIe siècle.

    Église Sainte-Julie (Santa Ghjulia)

    Sainte Julie (Santa Giulia)

    L'église Sainte-Julie est située au centre du village, quartier de Piazza. D'architecture classique, cette ancienne piévane a été édifiée au XIVe siècle en remplacement d'un édifice du IXe siècle élevé sur les bases d'un sanctuaire du IVe siècle ruiné en 734 par les Sarrasins. En 303 sainte Julie était la patronne de la Corse et de Livourne.

    Après le Concile de Trente, vers 1575, l'église Santa Ghjulia fut reconstruite dans le style classique, sur un sanctuaire préroman. Elle contient un autel en marbre polychrome datant de 1694 provenant du couvent Saint-François, une toile du XVIe siècle représentant Sainte Julie crucifiée, ainsi que des statues anciennes. L'église fut transformée quasi entièrement en 1854 et 1872, et en 1893, il lui fut adossé un clocher au sommet ogival.

    Aujourd'hui, les murs de cette église paroissiale sont peints d'un badigeon rose, elle est couverte de teghjie (de lauzes), et présente une façade tripartite décrite comme suit : deux pilastres jaunes la soulignent et soutiennent un entablement surmonté d'un fronton. Propriété de la commune, l'église Santa Ghjulia est inscrite aux Monuments Historiques par arrêté du 6 décembre 1984[23].

    Elle renferme les œuvres classées[24] ci-après :

    partie instrumentale de l'orgue du facteur d'orgues Saladini Pietro (2e quart XIXe siècle), MH en 1992 ;
    maître-autel du XVIIIe siècle, MH en 1992 ;
    tableau d'autel Notre-Dame du Rosaire, saint Jean-Baptiste et saint Antoine abbé avec saint Dominique et sainte Catherine d'Alexandrie, et son cadre (1er quart XVIIe siècle), MH en 2004
    tableau d'autel Le Miracle de saint Alexandre Sauli et son cadre (XVIIIe siècle), MH en 2004 ;
    tableau d'autel Saint François et sainte Julie de Nonza intercédant auprès de la Vierge et de l'Enfant Jésus pour les âmes du Purgatoire et son cadre, œuvre du peintre Badaracco Giuseppe (?), du milieu XVIIe siècle, MH en 2004 ;
    meuble de sacristie (3e quart XVIIIe siècle), MH en 2004.

    Couvent San Francescu di Nonza

    Clocher du couvent San Francescu

    Quelques années après la fondation du couvent de Bonifacio par Saint François d'Assise, le père Parenti, son successeur, fonda le couvent de Nonza en 1236. Ce couvent de l'ordre franciscain appartenait à l'observance mineure de la Corse. Leonor Fini s'éprit du lieu en 1956, s'y installa et revint ensuite y peindre chaque été[25].

    Les restes du couvent en cours de restauration (travaux de mise en sauvegarde) sont situés en bordure de mer, sous le hameau de Capezzolu, à un kilomètre environ au sud du village de Nonza et font face au golfe de Saint-Florent.

    Au sud du couvent, se trouve l'embouchure du ruisseau du Couvent (fiume di Conventu).

    Autres patrimoines religieux

    • Chapelle de confrérie Sainte-Croix, située à proximité au sud de l'église paroissiale ;
    • Chapelle Santa Maria Natività dite Notre-Dame-de-Lavasina, au quartier de Borguvecchju ;
    • Chapelle rurale Santa Maria, à 1700 m à l'est du village dans le vallon de Bolanu, à proximité des ruines du hameau de Cavicchioni.

    ZNIEFF

    Nonza est concernée par une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération :

    Crêtes asylvatiques du Cap Corse

    La zone d'une superficie de 6 387 ha, englobe la quasi-totalité de la crête centrale du Cap Corse. La limite sud de la ZNIEFF est identifiée par le col de Teghime (commune de Barbaggio). Son intérêt réside en sa fonction d’habitat pour les populations animales et végétales. Elle comporte une faune et une flore classée comme déterminantes avec 25 espèces végétales, dont une colonie de reproduction de petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), deux couples d’aigle royal (Aquila chrysaetos), et du lézard de Fitzinger (Algyroides fitzingeri)[3].

    Personnalités liées à la commune

    • Sainte Julie : la sainte patronne de la Corse aurait été martyrisée par des païens à Nonza.
    • Famille Peverelli : cette famille génoise fut le foyer des premiers seigneurs capcorsins.
    • Famille Avogari de Gentile : cette dynastie de seigneurs du Cap corse, originaire de Gênes, dont le fief s'étendait d'une côte à l'autre au sud du cap, était en partie originaire de Nonza.
    • Peintre Leonor Fini : passait villégiature dans le couvent San Francescu dans les années 1960 et 1970.
    • Mathieu de Angelis (né à Nonza - décédé à Bastia 1761). Évêque d’Aléria (1750-1759). Il a écrit au pape pour dénoncer l’empio de Paoli et lui dire qu’en Corse il n’y a plus l’ombre de la religion.
    • Vincent Jacques-Etienne Avogari de Gentile (Nonza 1760 - Eclassan 1825). Inspecteur général de la gendarmerie du royaume de Naples.
    • Antoine Gentili (San Fiurenzu 1743-1798). Partisan de Paoli, il passe au service de la France à l’époque du royaume anglo-corse. Général de division sous les ordres de Bonaparte, il organise l’expédition de Corse chargée de chasser les Anglais. Le père était Francescu Antone Bonavita mais le nom de Gentili avait été adopté en famille à la suite d’un mariage avec les Gentili de Nonza.
    • Pierre Ucciani (Ajaccio 1851 - Paris 1939), peintre corse, vient peindre à Nonza vers 1890[26],[27],[28].
    • Alain Damasio (Lyon 1969 - ), écrivain de science-fiction, a écrit son roman La Horde du Contrevent à Nonza.
    • La famille du peintre Pierre Benigni (1878-1956), spécialiste d'uniformologie, était originaire de Nonza.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Francesco Domenico Guerrazzi (Livorno 1804 - Fitto-di-Cecina, Pisa 1873). Avocat. Républicain italien réfugié en Corse (1853-1856). Romancier, il publie La torre di Nonza (1857), Pasquale Paoli ossia la rotta di Pontenovo (1860), La storia di un moscone (1868).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Avogari est un mot lombard signifiant avoués
    4. Albergo provient du francique heberiga
    5. Au cours des XVe et XVIe siècles les côtes de l'île subirent de fréquentes invasions barbaresques ainsi que des ravages causés par les Turcs de 1555 à 1571
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Violu (Y7431160) » (consulté le ).
    2. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau du Couvent (Y7431180) » (consulté le ).
    3. ZNIEFF 940004076 - Crêtes asylvatiques du Cap Corse sur le site de l’INPN et sa carte sur le site de la DIREN..
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    10. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    14. Fascinant Cap Corse de Alerius Tardy 1994
    15. site officiel de la commune
    16. CORSE : Éléments pour un dictionnaire des noms propres
    17. https://corsematin.com/articles/disparition-brutale-de-pierre-chaubon-109211
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. Notice no PA00099219, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    23. Notice no PA00099218, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    24. Base Palissy
    25. Lina Mistretta, « Leonor Fini - Bastia », L'Œil, 25 juin 1914.
    26. "Pays d'Auge", Septembre/Octobre 2012, 62e année, n°5 (ISSN 1149-3305).
    27. "Programme des expositions 2014 - Le Villare - Villers sur mer - Pierre Ucciani"
    28. Encyclopédie des peintres actifs en Corse, (ISBN 978-2-915410-93-8) Michel-Édouard Nigaglioni
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