Nonancourt
Nonancourt est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Nonancourt | |
L'église Saint-Martin, Classé MH (1975). | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Évreux |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays de Dreux |
Maire Mandat |
Éric Aubry 2020-2026 |
Code postal | 27320 |
Code commune | 27438 |
Démographie | |
Gentilé | Nonancourtois |
Population municipale |
2 290 hab. (2018 ) |
Densité | 318 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 46′ 38″ nord, 1° 11′ 39″ est |
Altitude | Min. 97 m Max. 152 m |
Superficie | 7,21 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Saint-Lubin-des-Joncherets-Nonancourt (ville-centre) |
Aire d'attraction | Nonancourt - Saint-Lubin-des-Joncherets (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Verneuil-sur-Avre |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Les Nonancourtois y résident.
Géographie
Localisation
La commune de Nonancourt se trouve à 28 kilomètres au sud de la préfecture d'Évreux[1]. Elle est excentrée au sud du département de l'Eure, puisqu'elle est limitrophe au département d'Eure-et-Loir. Cette situation géographique est probablement une des raisons de son appartenance à la communauté d'agglomération du Pays de Dreux, dont le siège est en Eure-et-Loir.
Communes limitrophes
Les cinq communes limitrophes sont La Madeleine-de-Nonancourt au nord et Droisy au nord-ouest (deux communes du département de l'Eure), Saint-Rémy-sur-Avre à l'est, Saint-Lubin-des-Joncherets au sud, Dampierre-sur-Avre au sud-ouest (trois communes du département d'Eure-et-Loir).
Géologie et relief
Nonancourt est une commune de 7,21 km2 dans une vaste cuvette au sol calcaire, marécageux à l'origine du fait de la présence de limon argileux. La cuvette proprement dite est située entre 97 et 152 mètres d'altitude.
Nonancourt est traversée par un seul cours d'eau, l'Avre.
Climat
Nonancourt connaît un climat océanique tempéré à influence continentale typique du bassin parisien.
Les précipitations se répartissent tout au long de l'année, s'accentuant au printemps et en automne. En moyenne, il tombe 604,6 mm de pluie par an[2].
Sous l'influence de l'océan, les amplitudes thermiques annuelles et journalières sont modérées mais souvent nuancées par l'influence continentale. Avec une moyenne de 6,6 °C, le mois de janvier est le plus froid ; août affiche la température moyenne la plus élevée avec 15 °C.
L'ensoleillement faible ne dépasse pas les 1684,4 heures par an et seuls 47,15 jours en moyenne connaissent un ciel totalement dégagé.
Voies routières
La desserte routière est assurée depuis l'origine par la route nationale 12 de Paris à Brest, transformée en D 50 de la N 12 jusqu'à la D 53, prolongée par la D 53 de la D 50 jusqu'à la N 12, lors de la mise en service de la déviation en 1975.
Les accès à la ville de Nonancourt sont assurés par une série de voies routières :
- la RN 12 dont cinq échangeurs donnent accès à la ville. Arrivant de Paris, la N12 contourne la commune par le nord en direction de Dampierre-sur-Avre vers Brest via Alençon, Rennes et Saint-Brieuc.
- la route départementale 6154 (ancienne 154). Arrivant de Évreux, elle traverse La Madeleine-de-Nonancourt et se termine dans la D 50 rue de la Gare.
- la D 50. Arrivant de Damville, elle traverse Droisy, et entre dans Nonancourt en prenant le nom de rue de Damville. Elle traverse le centre-ville sous le nom de Rue Grande, continue vers l'ouest sous le nom de la rue Victor-Hugo, rue de la Cité Neuve en longeant la rivière de l'Avre et se termine dans la N 12 à Saint-Rémy-sur-Avre.
- la D 53. Arrivant de Saint-André-de-l'Eure, elle traverse La Madeleine-de-Nonancourt et entre dans Nonancourt en suivant la D 50 le long de la rue de la gare jusqu'au rond-point de l'hôtel de Bretagne, où elle prend le nom de rue Hyppolite-Lozier et se termine dans la N 12 à l'ouest de Nonancourt.
- la D 11.1. Arrivant de Dampierre-sur-Blévy, elle traverse Saint-Lubin-des-Joncherets donnant l'accès au sud de Nonancourt.
Transports ferroviaires
La commune est desservie par la ligne Paris-Granville prenant les voyageurs à la gare de Nonancourt (48° 46′ 33″ nord, 1° 11′ 35″ est ). Le trafic quotidien de cette gare s'élevait en à environ 50 personnes par jour[3]. Cette ligne voyageurs offre de nombreuses liaisons dans quatre régions :
- Normandie (gare d'Argentan, gare de Granville, gare de Tillières et gare de Verneuil-sur-Avre) ;
- Centre-Val de Loire (gare de Dreux) ;
- Île-de-France (gare de Paris-Vaugirard et Versailles-Chantiers).
Cette gare pourrait être renforcée avec la réouverture programmée au trafic de la ligne de Grande Ceinture entre Nonancourt et Saint-Germain-en-Laye.
Pistes cyclables
Il n'y a pas de pistes cyclables, ni de vélos en libre service.
Transports en commun routiers
Quatre lignes de cars desservent la commune de Nonancourt en six arrêts :
- ligne 6 : Gare de Dreux - Vert-en-Drouais - Saint-Germain-sur-Avre - Saint-Rémy-sur-Avre - Nonancourt - Saint-Lubin-des-Joncherets - Tillières - Verneuil (Salle des Fêtes)[4] ;
- ligne 6A : Dreux (Salle des Sports) - Vert-en-Drouais - Saint-Germain-sur-Avre - Saint-Rémy-sur-Avre - Nonancourt - Saint-Lubin-des-Joncherets - Dampierre-sur-Avre[5] ;
- ligne 340 : Gare de Dreux - Saint-Germain-sur-Avre - Saint-Rémy-sur-Avre - Nonancourt - Marcilly-La-Campagne - Thomer-la-Sôgne - Guichainville - Gare d'Évreux-Normandie[6] ;
- ligne 340M : Mesnil-sur-l'Estrée - Saint-Germain-sur-Avre - Saint-Rémy-sur-Avre - Nonancourt - Marcilly-La-Campagne - Thomer-la-Sôgne - Guichainville - Gare d'Évreux-Normandie[6].
N° | Arrêt | Localisation | Géolocalisation | Correspondances | |
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1 | Longchamp (6) - Victor Hugo (340) | 62 rue de Nonancourt | 48° 45′ 47″ nord, 1° 13′ 40″ est | 6, 340 | |
2 | L'Espérance | 3 Quai à de l'Espérance | 48° 46′ 11″ nord, 1° 12′ 07″ est | 6, 6A, 340 | |
3 | Victor Hugo (6) | 4 rue Grande | 48° 46′ 11″ nord, 1° 12′ 07″ est | 6 | |
4 | Monument (6A) | 6A | |||
5 | Hôtel-de-Bretagne | 8 rue Hyppolite-Lozier | 48° 46′ 22″ nord, 1° 11′ 43″ est | 6, 6A | |
6 | rue de la Gare | 1 rue de l'Abreuvoir | 48° 46′ 23″ nord, 1° 11′ 45″ est | 340 |
Urbanisme
Typologie
Nonancourt est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Lubin-des-Joncherets-Nonancourt, une agglomération inter-régionale regroupant 5 communes[10] et 12 610 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[11],[12].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nonancourt - Saint-Lubin-des-Joncherets, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 2 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (54,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,1 %), forêts (27,6 %), zones urbanisées (18,8 %), prairies (10,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %), eaux continentales[Note 3] (0,1 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[16].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Nonnencuria vers 1102[17],[18]; Nonanticurtis (sans date, Guillaume de Jumièges)[18]; apud Nonancurt en 1189; Nonencort en 1193[17] ou en 1196[19].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale précoce en -court au sens ancien de « cour de ferme, ferme » cf. français cour, courtois. Il est précédé d'un élément Nonan- qui peut-être un nom de personne[17] au cas régime ou un autre mot[17],[18].
Orderic Vital employa le terme municipium pour désigner Nonancourt, il signifiait très précisément une agglomération située dans l'enceinte ou aux abords d'une fortification[20],[21].
Histoire
- Henri Ier d'Angleterre fait construire le château de Nonancourt pour mettre un terme aux incursions des puissants et belliqueux seigneurs[22] du Thymerais, notamment Gervais Ier et Hugues II de Châteauneuf acquis à la cause du roi de France.
- 1189 : Philippe-Auguste et Richard Cœur de Lion y signent une trêve qu'ils ne respecteront pas.
- 1196 : Philippe-Auguste fait le siège de la ville[23].
- Philippe d'Artois, né en 1269, en est seigneur.
- 1290 : L'abbaye de Taurin donne le droit de foire à la ville.
- En décembre 1377, les clés sont remises au maire de la ville.
- 1378 : Charles le Mauvais est dépouillé de Nonancourt par Charles V.
- 1833 : Thomas et Frédéric Waddington achetèrent un terrain à 3 km de leur filature de Saint-Rémy-sur-Avre, dans un lieu où avait fonctionné autrefois un moulin à foulon ; l'usine de tissage de Mocdieu, qu'ils construisirent en 1834, produisait des cretonnes, doublures, longottes et tissus pour la Marine[24].
Héraldique
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Ces armes peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui : parti, au premier d'or à une étoile de sable accompagnée de trois besants de gueules, au second d'azur à trois fleurs de lys d'or. |
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Politique et administration
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].
En 2018, la commune comptait 2 290 habitants[Note 4], en diminution de 0,87 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Nonancourt compte deux édifices inscrits et classés au titre des monuments historiques :
- l'église Saint-Martin (XIIe et XVIe siècles), Classé MH (1975)[29] ;
- un immeuble du XVe siècle situé au 2, place Aristide-Briand, Inscrit MH (1975)[30].
Autres édifices :
- les restes des remparts du XIIe siècle ;
- des maisons à colombage ;
- la gare de Nonancourt.
Gare. Maison - 2 place Aristide-Briand.
Personnalités liées à la commune
- En 1715, le « Chevalier de Saint-Georges », Jacques François Stuart, prétendant aux couronnes d'Angleterre, d'Irlande et d'Écosse, faillit y tomber dans une embuscade. Il fut sauvé grâce à la présence d'esprit de Suzanne Delacour, épouse du maître de poste Pierre de L'Hospital[31].
- Jacques Gabriel Jan de Hauteterre (1746-1808), né à Nonancourt, député de l'Eure au Conseil des Anciens pendant le Directoire puis au Corps législatif pendant le Consulat et l'Empire.
- Louis-François Beffara (1751-1838) : écrivain français, né à Nonancourt.
- Pierre-Marie-Théodore Choumara (1787-1870), officier du Génie inventeur du « fourneau à la Choumara ».
- André Raffray (1925-2010), artiste graphique.
- Christophe Dauphin (1968-) poète.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Calcul de l'orthodromie entre Nonancourt et Evreux » (consulté le ).
- « Climat en France - Normales à Trappes », Météo France, (consulté le ).
- « usagers de la ligne sncf paris - argentan - granville », (consulté le ).
- http://www.transbeauce.fr/ftp/FR_lignes/L6_sit.pdf
- http://www.transbeauce.fr/ftp/FR_lignes/L6a_sit.pdf
- http://www.vtni27.fr/ftp/FR_documents_vtni27/FicheEure340_Hiv15.pdf
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Saint-Lubin-des-Joncherets-Nonancourt », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 500a.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 152.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes ; formations dialectales, vol. 2, Droz, , p. 901.
- Astrid Lemoine-Descourtieux, La Frontière normande de l'Avre : De la fondation de la Normandie à sa réunion au domaine royale (911-1204), Publication des universités de Rouen et du Havre, coll. « ouvrage publié avec le concours de la région Haute-Normandie », , p. 173.
- J.Boussard, Hypothèses sur la formation des bourgs et des communes en Normandie, Annales de Normandie, , p. 426.
- Revue nobiliaire, notice historique sur la baronnerie de Châteauneuf-en-Thymerais
- Charles Petit-Dutaillis Bibliothèque de l'école des chartes, Année 1938, Volume 99, Numéro 99, pp. 42-66
- Dufresne Geneviève. Deux grands industriels du coton au Second Empire : Thomas et Frédéric Waddington. In: Annales de Normandie, 38e année, n°2-3, 1988. Les entrepreneurs de Normandie du Maine et de l'Anjou à l'époque du Second Empire. pp. 99-103.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Église Saint-Martin », notice no PA00099502, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Immeuble », notice no PA00099503, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Saint-Simon, Mémoires, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, Gallimard, 1985, t. V, p. 769-773.