Niagassola

Niagassola (ou Nyagassola) est une ville et une sous-préfecture de Guinée, rattachée à la préfecture de Siguiri et la région de Kankan. Elle est située à proximité de la frontière avec le Mali, à 135 kilomètres de la commune urbaine de Siguiri.

Berceau du balafon sacré, le Sosso Bala[1], inscrit en 2008 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité[2].

Sa superficie est de 130 km2

Géographie

Relief

Niagassola se trouve au sud de Kita (Mali), dans la région montagneuse du Manding[3], à une altitude de 353 m[4].

Climat

Niagassola possède un climat désertique de type BWh selon la classification de Köppen, avec une température annuelle moyenne de 28,5 °C et des précipitations d'environ 748,7 mm par an[5].

Population

En 2016, le nombre d'habitants est estimé à 32 760, à partir d'une extrapolation officielle du recensement de 2014 qui en avait dénombré 30 640[6].

Histoire

Niagassola est un village relativement récent, fondé au milieu du 19e siècle par les Peuls du clan Niagasso[3].

Tourisme

El Hadji Sékou Kouyaté jouant du Sosso Bala lors d'une cérémonie (2017).

Niagassola détient quelques atouts touristiques naturels, tels que la grotte du fondateur du village, la chute de Mali Toubab et ses poissons ou la chute des chauves-souris[1], ainsi que plusieurs vestiges historiques.

Le fort de Niagassola, dit « fort Gallieni » a été construit sur un promontoire rocheux après le traité de 1884. C'était en 1885 le plus méridional des cinq postes fortifiés du Soudan français[7].
Il se présente sous la forme d’une enceinte maçonnée rectangulaire d’environ 250 m sur 150, bordée au nord par un fossé d'une profondeur de 1,5 m. Le mur d’enceinte relie des postes de défense carrés, percés de meurtrières[7].
En ruines, ces vestiges sont envahis par la végétation, mais deux cimetières (français et musulman) sont régulièrement entretenus par la mission militaire. Dans le cimetière européen, on dénombre 24 tombes (dont des officiers indigènes) et dans le cimetière des tirailleurs, 4 tombes[7].

En 2018 le gouvernement guinéen lance la construction d'un musée pour la conservation et la valorisation du sosobala, avec l’objectif de faire de Niagassola une destination touristique à dimension internationale[8].

Notes et références

  1. Mohamed Moro Sacko, « Niagassola/Siguiri : une localité aux fabuleux potentiels touristiques à l’abandon », guineenews.org, 25 septembre 2018
  2. « L’espace culturel du Sosso-Bala », UNESCO
  3. Djibril Tamsir Niane, « Histoire et tradition historique du Manding », Présence africaine, 1974, no 89, p. 62-64, [lire en ligne]
  4. (en) « Maps, Weather and Airports for Nyagassola  », sur fallingrain.com
  5. « Météo et climat à Niagassola (Guinée) », planificateur.a-contresens.net https://planificateur.a-contresens.net/afrique/guinee/niagassola/11185094.html
  6. République de Guinée, Institut national de la statistique, Annuaire statistique 2016, p. 53
  7. « Défense et Mémoire : rénovation des cimetières de fort Gallieni à Niagassola », Ambassade de France à Conakry
  8. « Siguiri : Un Musée à Niagassola pour la conservation et la valorisation de ‘’Sosobala’’ », ramatoulaye.com, 7 septembre 2018

Bibliographie

  • (en) B. Olatunji Ọlọruntimẹhin, « The Treaty of Niagassola, 1886: An Episode in Franco-Samori Relations in the Era of the Scramble  », Journal of the Historical Society of Nigeria, vol. 4, no 4, , p. 601-613 (JSTOR 41856781)
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