Neptune Terminus

Neptune Terminus est le sixième album studio du rappeur français Youssoupha sorti le .

Neptune Terminus

Album de Youssoupha
Sortie
Genre Rap français
Label Bomayé Musik

Albums de Youssoupha

Conception

Début février 2021, Youssoupha publie sur YouTube son premier clip, tourné à Abidjan et intitulé Astronaute[1],[2]. Le clip est réalisé avec Black Anouar[3],[4].

Peu après, toujours sur YouTube, il partage un mini documentaire, Neptune Terminus : Origines, réalisé par Alexandre Chac, « retraçant l’élaboration de son nouvel album [5]. » Le documentaire débute avec, en voix-off, Youssoupha qui déclare : « la vie que je mène depuis quatre-cinq ans est une vie un peu à part, du coup l’album que je fais doit être un album un peu à part, un album qui va chercher ailleurs, un album qui va chercher dans l’espace[6]. »

Parallèlement, l’artiste propose, sur son site, de découvrir la liste des pistes via une animation représentant la « constellation « Neptune Terminus » et toutes les étoiles qui la composent[n 1]. »

Avant la sortie de l’album un deuxième titre sort en single, Solaar pleure, accompagné aussi d’un clip[7],[8]. Le clip est réalisé par Paul-Henry Thiard et fait office de « making-of de la conception de la cover, avec un clin d'œil à certaines pochettes ayant marqué l'histoire du rap français[9]. » Il est accompagné par son fils, Malik, qui figure également sur la pochette de l’album et par le photographe Fifou[10],[n 2].

Analyses et description

Alors que ses précédents albums étaient clairement plus militants, Youssoupha déclare à propos de Neptune Terminus que « ce n’est pas un album qui parle de l’espace en tant que tel mais qui utilise des références spaciales. La métaphore Neptune Terminus est aussi liée au rêve africain[12]. »

L’intro de l’album s’intitule Houston. Il y reformule une phrase connue des ingénieurs de la NASA : « Allo, Houston, nous avons un problème[12] », qui devient, sur fond de bruitage d’appel radio, « Houston... Houston... nous n’avons aucun problème. »[n 3]

« La résilience le pousse à constamment réfléchir au moyen positif de surmonter les épreuves »

 Aline Afanoukoé, Le mur du son[14]

Le titre suivant, Astronaute, est accompagné d’un clip qui s’ouvre avec des enfants qui jouent au football et s’arrêtent pour observer ce qui fait d’abord penser à une météorite qui vient s’écraser. De cet objet venant du ciel sort Youssoupha en combinaison d’astronaute « qui se met à errer dans les rues d'Abidjan, tel un alien[1] ». Avec cet « astronaute en Afrique la nation du futur, à l’instar du Wakanda dans le film Black Panther » il propose des « images fortes qui portent son message optimiste » : « Être sous l’eau, c’est apprendre à nager »[14]. Il invite ainsi à rêver malgré les difficultés : « En combi d’astronaute à l’arrêt de bus, je confonds la NASA et la RATP »[2]. Les références sont nombreuses, comme à Gil Scott Heron avec « l’évolution ne sera pas télévisée[n 4] », à la conquête spatiale avec « Loin du soleil, je rêve d’être astronaute » ou encore à la science fiction qu’il rapproche de la réalité : « La police d’ici se prend pour RoboCop »[15],[2]. Il souligne aussi plusieurs difficultés du quotidien comme le racisme avec « Ils peuvent nous mépriser mais pas nous maîtriser[2] ». Il suggère de se « blinder » contre celles-ci (« À chaque défaite ils diront c’est ma faute, à chaque victoire ils diront que je gruge ») et insiste sur la nécessité d’être digne : « J’ai toujours refusé de juger les autres, parce que je refuse que les autres me jugent[2]. »

« Je ne suis pas là pour un buzz éclair, mais pour l’infini et au-delà »

 Youssoupha, Astronaute[15].

Avec le titre suivant, Solaar pleure  en référence au morceau Solaar pleure, de l’album Cinquième As , il « souhaite avant tout rendre hommage[8] ». L’hommage est d’abord directement adressé à MC Solaar qui est une des premières sources d’inspiration de Youssoupha pour « la mécanique d’écriture et le flow »[14],[n 5]. Au delà de cet hommage direct avec le titre, Solaar pleure, avec le clip qui l’accompagne  qui intègre plusieurs pochettes de classiques du rap  est une « ode au rap français[7]. »

« J'connais mes classiques par coeur. Quand Satan rit, Solaar pleure »

 Youssoupha, Solaar pleure

Liste des titres

No Titre Durée
1. Houston Intro
2. Astronaute
3. Solaar pleure
4. Gospel
5. Kash
6. Bagarrer
7. Maryam
8. Neptune Terminus
9. Interstellar
10. Mon Roi
11. Ambition
12. Collision
13. Après-soirée
14. À chaque jour...

Ventes et certifications

Région CertificationVentes/Streams
France (SNEP) 5 752[17]

Notes et références

Notes

  1. Voir la présentation sur le site officiel de l’artiste : Neptune Terminus sur youssoupha.shop ainsi que Alexis Osowski, « Youssoupha partage la tracklist de « Neptune Terminus » à travers un nouveau concept », sur hiphopcorner.fr, (consulté le ).
  2. Voir aussi l’interview de Fifou et Paul-Henry Thiard disponible sur le site 16mesures.com[11].
  3. Dans un podcast du 29 mars 2021, sur Radio France internationale, interrogé sur le sens de ce clin d’œil à Apollo 13, il explique qu’il ne renie jamais les problèmes, mais qu’il préfère se concentrer sur la « lumière », sur comment se relever après un accident, sur comment devenir une « meilleure version de lui-même[13]. »
  4. Il fait référence ici à The Revolution Will Not Be Televised[15].
  5. Invité de l’émission C à vous (« Youssoupha, l'étoile du rap ! »), il déclare « MC Solaar au-delà d'être une idole c'est aussi un peu celui qui m'a donné ma mécanique d'écriture. [...] L'écriture c'est pas seulement du fond, c'est aussi de la forme. Et les auteurs classiques ok pourquoi pas mais MC Solaar il est ancré dans la même réalité que nous. Donc à partir de là j'ai commencé à écrire comme lui, mes premiers textes je lui ai carrément piqué[16] ».

Références

  1. Team Mouv’, « Youssoupha enfile le costume d'"Astronaute" pour son nouveau clip tourné à Abidjan », sur Mouv, (consulté le ).
  2. « Youssoupha, « Astronaute » au cœur d'Abidjan dans son nouveau clip », sur Pan African Music, (consulté le )
  3. « Youssoupha fait son grand retour avec Astronaute [Clip] », sur RAPRNB, (consulté le )
  4. « Le son du jour : Youssoupha redescend en "Astronaute" », sur Clique.tv, (consulté le )
  5. Alexis Osowski, « Youssoupha nous fait découvrir son nouvel album avec un mini-documentaire », sur hiphopcorner (consulté le ).
  6. [vidéo] « Neptune Terminus : Origines », YouTube
  7. « Youssoupha rend hommage à Niska, Ärsenik, PNL... avec son fiston, dans le clip "Solaar pleure" », sur Mouv, (consulté le )
  8. « Youssoupha dévoile la cover de "Neptune Terminus" avec son fils et un nouvel extrait », sur Mouv (consulté le )
  9. Leo, « « Solaar Pleure » : Youssoupha reprend les pochettes de PNL, Niska... », sur www.booska-p.com, (consulté le ).
  10. Alexis Osowski, « Youssoupha revisite des pochettes du rap français dans son clip « Solaar pleure » », sur hiphopcorner.fr, (consulté le ).
  11. Paul Arnault, « Solaar pleure, La fusion des générations » (consulté le )
  12. Binet 2021.
  13. Cadet 2021, 0 h 11 min et suivantes.
  14. Afanoukoé 2021.
  15. Lemancel 2021.
  16. « Youssoupha rend hommage à Mc Solaar : "je lui ai piqué mes premiers textes" », Mouv.
  17. Team Mouv’, « Youssoupha : les chiffres de vente de "Neptune Terminus" en première semaine », sur Mouv, (consulté le )

Voir aussi

Articles

Vidéos

Audios

Liens externes

  • « Neptune Terminus », sur www.youssoupha.shop (consulté le )L’artiste propose de découvrir « la constellation Neptune Terminus et toutes les étoiles qui la composent. » voir aussi Osowski 2021, « Youssoupha partage la tracklist de « Neptune Terminus » à travers un nouveau concept.
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