Naufrage du MV Nyerere

Le MV Nyerere était un ferry qui assurait la liaison entre l'île d'Ukara et l'île Oukéréoué, situées dans le lac Victoria[1]^,[2].

Le naufrage a eu lieu le 20 septembre 2018, à quelques dizaines de mètres de l'île d'Ukara, où le MV Nyerere devait accoster[2]. Le ferry, normalement conçu pour 101 passagers, était surchargé, transportant potentiellement plus de 300 passagers ainsi que des voitures et des sacs de maïs et de ciment[3].

Deux versions des événements circulent. La première dit que des passagers se sont déplacés vers l'avant du navire à l'approche du débarcadère, un mouvement qui pourrait avoir déséquilibré le bateau[3]. La deuxième avance que la personne se trouvant à la barre, un subordonné sans expérience car le capitaine ne se trouvait pas à bord[2], distrait par son téléphone portable, a raté la manœuvre d'approche et, souhaitant se rattraper, a effectué une manœuvre brutale qui a fait chavirer le ferry[3].

Les enquêteurs pensent que la surcharge du ferry est la cause principale du drame[2]^,[3]. Le capitaine du navire a été arrêté car les premiers éléments de l'enquête montrent qu'il n'était pas à bord et avait laissé la barre à un subordonné sans expérience[3]. Des responsables de la société qui gérait la liaison devraient être également arrêtés au moins le temps de les interroger[3].

Au moins 218 personnes sont mortes[1]. Quarante-et-une personnes ont survécu — dont l'ingénieur du bateau retrouvé vivant après avoir passé deux jours coincé dans un compartiment encore rempli d'air[1]^,[2]. Le nombre de disparus est inconnu car le nombre exact de passagers n'est pas connu[1]^,[3]. Le bilan est aussi lourd car peu de personnes savent nager dans cette région[3].

Le président tanzanien John Magufuli ordonne que « toutes les personnes impliquées dans la gestion du ferry » soient arrêtées et promet que « les responsables seront absolument punis »[3]. Il décrète un deuil national de quatre jours[1]^,[3].

Le Premier ministre Kassim Majaliwa et les représentants des différentes confessions religieuses doivent inhumer les victimes non identifiées dans la matinée du 23 septembre[3].

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