Nathalie Azoulai

Nathalie Azoulai, née le à Nanterre[1], est une femme de lettres française, lauréate du prix Médicis en 2015 pour son roman Titus n'aimait pas Bérénice.

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Nathalie Azoulai
Naissance
Nanterre
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Œuvres principales

Biographie

Nathalie Azoulai grandit au sein d’une famille Juive nombreuse originaire d'Égypte et exilée à Nanterre, en région parisienne[2]. Elle entre à l'école normale supérieure de Saint-Cloud/Fontenay-aux-Roses où elle obtient l'agrégation de lettres modernes (promotion 1985)[3]. Elle enseigne quelque temps puis se tourne vers l’édition où elle occupera différents postes[4].

Tout en étant éditrice, en 2002, elle publie son premier texte, Mère agitée, aux éditions du Seuil, un roman fragmenté qui évoque les angoisses de la maternité, son enfance, celle de ses enfants, la nouvelle société des mères dans laquelle elle entre et dont elle découvre les ambiguïtés.[réf. nécessaire] En 2004, elle publie C’est l’histoire d’une femme qui a un frère, un roman autobiographique sur les relations d’une sœur qui grandit à l'ombre d’un grand frère. Elle quitte ensuite Paris et part vivre plusieurs années en Espagne[réf. souhaitée] où elle écrit Les Manifestations, un roman politique et intime à la fois, un texte polyphonique évoquant les points de vue de trois amis d’enfance sur fond de manifestations de rue. Ce roman explore les dissensions que l’histoire peut provoquer au sein des groupes les plus soudés, en l’occurrence les rapports entre la gauche française et la communauté juive[réf. souhaitée] des années 1980 aux années 2000. Précurseur et violent dans ses observations, Les Manifestations suscite d’abord une incompréhension avant d’être salué par la critique[réf. nécessaire].

En 2009, elle publie Une ardeur insensée, l’histoire d’une pharmacienne qui se met à suivre des cours de théâtre et dont l’existence conventionnelle vacille peu à peu ; une manière d’explorer un sujet qui la passionne depuis toujours, la direction d’acteurs, telle que l’ont pratiquée des hommes de théâtre comme Louis Jouvet ou Patrice Chéreau et qui lui semble correspondre à la recherche du romancier lorsqu’il construit des personnages[réf. souhaitée]. Ce roman annonce déjà[réf. souhaitée] l’ombre tutélaire de Racine par son titre et par la présence de Phèdre, pièce qu’entreprend de jouer l’héroïne[réf. souhaitée].

En 2010, elle publie la suite de Mère agitée, intitulée Les Filles ont grandi, interlude autobiographique qui relate l’adolescence de ses filles.

En 2015, elle publie Titus n'aimait pas Bérénice aux éditions P.O.L, un roman articulé autour de la figure de Jean Racine, de sa tragédie Bérénice et d’une réplique contemporaine à cette histoire. Cette structure en écho sert surtout à mettre la narratrice dans les pas du créateur Racine et à retracer, de façon totalement imaginaire, la naissance et la teneur si particulière de la langue racinienne[réf. souhaitée]. Ce roman, qui a reçu un accueil très favorable[5], lui a valu d’être finaliste pour les prix Goncourt, Goncourt des lycéens, Femina et d’obtenir le "Goncourt/le choix de l'Orient"[6] et le prix Médicis[7]. Il a été traduit dans plusieurs langues.

En 2018, elle publie Les Spectateurs aux éditions P.O.L., un roman à la trame complexe où politique, vie familiale et cinéma hollywoodien s’entrelacent sous les yeux d’un jeune adolescent qui cherche à comprendre l’exil de ses parents pour devenir un homme occidental.

En marge du roman, elle écrit également pour la télévision, notamment avec le réalisateur Jean-Xavier de Lestrade  (Parcours meurtrier d'une mère ordinaire : l'affaire Courjault, diffusé sur Arte en 2009), ainsi que pour la radio, le théâtre et la jeunesse, en tandem avec la créatrice Victoire de Castellane.

Le , Nathalie Azoulai intègre le jury du prix Femina, avec trois autres écrivaines, lors du pourvoi de places laissées vacantes par les démissions de trois membres[8].

Œuvre

Notes et références

  1. « Titus n’aimait pas Bérénice : Une biographie romancée » (consulté le )
  2. Le Prix Médicis pour Nathalie Azoulai: «Cela n’a pas été difficile de m’élire» par Marianne Grosjean dans La Tribune de Genève du 26 octobre 2015.
  3. Annuaire l'école normale supérieure.
  4. Nathalie Azoulai. Une fixité de marbre par Nathalie Azoulai dans Le Monde du 19 mai 2016.
  5. « Nathalie Azoulai : le prix Médicis… enfin », sur Le Figaro (consulté le )
  6. « Le Prix « Liste Goncourt / Le Choix de l’Orient 2015 » à Nathalie Azoulai pour son roman « Titus n'aimait pas Bérénice » - AUF », sur www.auf.org (consulté le )
  7. « Prix Médicis à Nathalie Azoulai: le roi est mort, vive le lecteur », sur Libération.fr (consulté le )
  8. Isabelle Contreras, « Prix Femina : Nathalie Azoulai, Scholastique Mukasonga et Patricia Reznikov intègrent le jury », Livres Hebdo, 2 juin 2021.
  9. Lauren Provost, « Les plus grands romans français selon Jean Birnbaum du Monde des Livres », Le Huffington Post, (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Le prix Médicis 2015 pour Nathalie Azoulai (et Jean Racine) », sur Bibliobs, (consulté le )
  11. « "Les Spectateurs", une histoire d'exils par Nathalie Azoulai », sur Le Journal du dimanche (consulté le ).
  12. « Les spectateurs, Nathalie Azoulai » [livre], sur Télérama (consulté le ).
  13. Jeanne Ferney, « Les songes d’exil dépeints par Nathalie Azoulai », La Croix, (lire en ligne, consulté le ).
  14. « "Les Spectateurs", de Nathalie Azoulai. Parmi les étoiles - Les actualités de l'École des lettres », sur Les actualités de l'École des lettres, (consulté le ).
  15. Victorine de Oliveira, « Les Spectateurs par Nathalie Azoulai  », La Vie, (lire en ligne , consulté le ).

Liens externes

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