Natation aux Jeux olympiques de 1912

Les épreuves de natation lors des Jeux olympiques de 1912 de Stockholm se déroulent du samedi au lundi .

Natation aux Jeux olympiques de 1912
Généralités
Sport Natation sportive
Éditions 5e
Lieu(x) Stockholm, Suède
Date samedi au lundi
Nations 17
Participants 188 engagés mais 128 concurrents (27 nageuses et 91 nageurs plus 70 forfaits tous masculins)
Épreuves 9
Site(s) Djurgårdsbrunnsviken

Navigation

1896 1900 1904 1908 1912 1920 1924 1928 1932 1936 1948 1952 1956 1960 1964 1968 1972 1976 1980 1984 1988 1992 1996 2000 2004 2008 2012 2016 2020

Pour la première fois, le programme masculin est, pratiquement, le même que lors des Jeux précédents : en nage libre : 100, 400 et 1 500 mètres et un relais 4 × 200 mètres ; en dos : 100 mètres ; en brasse le même 200 mètres qu'à Londres auquel est ajouté un 400 mètres demandé lors du bilan des Jeux précédents. Pour la première fois aussi, des épreuves féminines se déroulent (celles de 1908 ayant été annulées), en nage libre : un 100 mètres individuel et un relais 4 × 100 mètres. La première championne olympique de natation est l'Australienne Fanny Durack.

Les épreuves ont lieu dans un bassin de 100 mètres de long construit pour l'occasion dans la Djurgårdsbrunnsviken, une petite baie abritée des courants par l'île de Djurgården, au cœur de la capitale suédoise. Au total, 188 nageuses et nageurs venus de 17 nations sont engagés. Avec les 70 forfaits intégralement masculins, les concurrents effectifs sont 27 nageuses et 91 nageurs.

Les diverses courses sont prévues pour se dérouler en quatre étapes : d'abord des séries éliminatoires, puis un second tour qualificatif pour les demi-finales et enfin la finale. Le grand nombre de forfaits oblige les officiels à réorganiser les séries, juste avant le départ des épreuves, avec des conséquences parfois négatives. Ainsi, au 100 mètres nage libre masculin, les concurrents américains, dont Duke Kahanamoku qui vient d'établir le record du monde de la distance, persuadés d'être qualifiés pour la finale à l'issue de ce qui n'est que le deuxième tour ne se présentent pas aux demi-finales. Ils auraient alors dû être disqualifiés. Le nageur australien Cecil Healy qui aurait pu voir s'ouvrir devant lui un boulevard jusqu'au titre olympique, annonce que si les Américains n'étaient pas autorisés à concourir, il déclarerait lui aussi forfait. Le jury organise alors une troisième « demi-finale ». La finale est ensuite remportée par Kahanamoku devant Healy.

Les 400 et 1 500 mètres masculins sont dominés par le même trio qui monte (dans le même ordre) sur les deux podiums : le Canadien George Hodgson, le Britannique Jack Hatfield et l'Australien (sous les couleurs de l'Australasie) Harold Hardwick. Hodgson fait voler en éclats les records olympiques et du monde des deux distances. En finale du 1 500 mètres, il s'adjuge même au passage le record du monde du 1 000 mètres et poursuit son effort pour établir le record du monde du mile.

Les Jeux sont marqués aussi par la transition du « dos brassé » au « dos crawlé » puisque le vainqueur américain Harry Hebner utilise ce nouveau style, déclenchant la colère, et les réclamations, de ses adversaires malheureux. Le règlement ne l'interdisant pas, sa victoire est homologuée.

Organisation

Choix des épreuves

En 1909 et 1910, le comité d'organisation des Jeux de Stockholm réfléchit au programme général des épreuves qui devraient être selon celui-ci recentrées sur des activités « purement athlétiques ». Un premier grand congrès de synthèse du Comité international olympique se tient à Luxembourg en . Ne sont alors prévues en natation que des épreuves masculines, pratiquement les mêmes qu'à Londres lors des Jeux précédents : en nage libre : 100, 400 et 1 500 mètres et un relais 4 × 200 mètres, en dos : 100 mètres ; en brasse le 200 mètres[1]. Cependant, à l'issue des Jeux de Londres, il avait été suggéré d'introduire dans le programme olympique une épreuve longue (500 ou 600 mètres) en brasse en raison de la très grande popularité à travers le monde de ce style de nage. L'idée était d'en accroître encore la popularité, dans le but de donner l'envie de l'apprendre et d'ainsi éviter les noyades[2]. Aussi, le programme prévisionnel pour les Jeux de Stockholm inclut un 400 mètres brasse masculin[3]. Cependant, lors de ce congrès à Luxembourg, de nombreux délégués demandent aussi des épreuves féminines de natation[4]. En effet, lors du congrès du comité olympique britannique en pour l'organisation des Jeux de Londres, des épreuves féminines avaient été discutées. Il semblerait que celles-ci aient finalement dû être annulées, faute d'un nombre suffisant de nageuses engagées. Si des démonstrations eurent lieu, aucune médaille ne fut remise. Pour les Jeux de Stockholm, en plus des Britanniques, les délégués danois et norvégiens se montrent très favorables à l'organisation d'épreuves féminines[5].

Le comité d'organisation des Jeux de Stockholm amende donc son programme en vue du congrès suivant du CIO en à Budapest. Ainsi, une épreuve féminine est ajoutée, en nage libre : un 100 mètres individuel[6]. Les délégués britanniques et hongrois proposent de nouveaux changements. Les Britanniques veulent plus d'épreuves féminines. Les Hongrois veulent un programme uniquement masculin et intégralement remanié : en nage libre : 100 et 800 mètres et un relais 4 × 100 mètres, un 100 mètres brasse et un relais 4 × 50 mètres « quatre nages » (brasse, dos, « side stroke », nage libre). La FINA quant à elle veut un relais féminin 4 × 100 mètres en nage libre. Le congrès décide de reporter sa décision sur les suggestions hongroises à un congrès ultérieur et accepte ce qui est de fait une décision de la fédération internationale de natation[7].

Le programme définitif est donc adopté à Budapest. Pour les hommes : en nage libre : 100, 400 et 1 500 mètres et un relais 4 × 200 mètres, en dos : 100 mètres ; en brasse 200 et 400 mètres. Pour les femmes : deux épreuves en nage libre : un 100 mètres individuel et un relais 4 × 100 mètres[8],[9].

Comité d'organisation des épreuves aquatiques

Erik Bergvall, président du comité d'organisation des épreuves aquatiques aux Jeux de Stockholm.

Le , le comité d'organisation des Jeux de Stockholm charge la Svenska Simförbundet, l'Association suédoise de natation amateure de désigner le comité d’organisation des épreuves aquatiques. Celui-ci comprend 15 membres et est présidé par le médaillé olympique de water-polo, Erik Bergvall et l'athlète Kristian Hellström en est le secrétaire[10],[N 1]. Ce comité se réunit 22 fois pour préparer les épreuves aquatiques[N 2],[11].

Le comité fait imprimer afin de distribuer aux nageuses, nageurs et officiels 9 500 livrets détaillant le programme et le règlement des épreuves (3 000 en suédois, 3 500 en anglais, 1 900 en allemand et 1 100 en français). Il fait aussi imprimer et envoyer au printemps 1912 aux divers comités olympiques à travers le monde les formulaires d'inscription. Chaque nageur et nageuse doit remplir un formulaire par épreuve à laquelle il ou elle s'inscrit. Au total, 4 250 formulaires individuels sont prévus et 1 000 formulaires de relais (900 en suédois, 1 800 en anglais, 1 250 en allemand et 1 300 en français ; plus de relayeurs francophones que de relayeurs germanophones sont prévus)[12].

Juges, arbitres et officiels

Le comité d’organisation des épreuves de natation est chargé de désigner les divers juges-arbitres[13]. Une réflexion, concernant l'ensemble des Jeux, a lieu à propos de la nationalité des juges[14]. L'idée était d'éviter que se reproduisent des incidents comme lors des Jeux de Londres (en athlétisme par exemple[15]). Il est donc décidé, comme principe de base, que sur les trois juges désignés à chaque épreuve, seuls deux seraient Suédois et le troisième d'une autre nationalité. Cependant, le problème de la langue si les juges étaient de nationalités trop variées allait se poser. Le compromis est que pour les épreuves où les décisions arbitrales ne poseraient pas de problème d'interprétation, ou de soupçon de favoritisme, les juges seraient tous Suédois. Ce fut donc le cas pour la natation, mais pas pour le water-polo, quand jouerait l'équipe de Suède où le trio d'arbitres serait international[14].

Le comité d'organisation des Jeux de Stockholm commence dès 1910 à recruter les divers officiels auprès des fédérations. Deux qualifications principales sont demandées : bien évidemment connaître les règles du sport mais aussi être polyglotte. Une fois les candidatures reçues, deux phases de sélection ont lieu en 1911 puis 1912 afin de retenir les meilleurs. Le dernier test, grandeur nature, des futurs juges et arbitres a lieu lors des diverses épreuves suédoises de qualification aux Jeux, au printemps 1912[16]. L'uniforme des officiels est un pantalon blanc, une veste bleue et un canotier[17].

Au total, les épreuves aquatiques mobilisent 99 officiels, tous Suédois. Les installations mobilisent un chef de bassin, trois chefs adjoints de bassin, trois assistants[N 3] au chef de bassin, un arbitre suprême, deux plantons de bassin, deux stewards des tribunes, trois médecins, deux attachés de presse, deux interprètes et un magasinier. Les épreuves elles-mêmes nécessitent : starters, juges de faux-départ, juges de nage, juges de virage, chronométreurs, secrétaires ; ainsi que des chaperons spécialement pour les épreuves féminines, certaines spécifiquement attachées aux nageuses étrangères[18].

Lors des épreuves, l'organisation est très rigoureuse, quasi militaire. La veille d'une journée de compétition, le chef de bassin et ses trois adjoints doivent tenir une réunion afin de désigner leur poste à leurs divers subordonnés pour le lendemain. Ce poste doit être strictement observé et un juge-arbitre ne peut le quitter, ni désobéir à un ordre du chef de bassin qui lui a été transmis par un des assistants. Le chef de bassin donne le signal de début des épreuves. Il doit rester tout au long de la journée visible de ses officiels et des nageurs et nageuses[19].

Les assistants au chef de bassin sont responsables de la communication entre celui-ci (et ses trois adjoints) et les juges-arbitres mais surtout les nageurs et nageuses. Ce sont eux qui sont chargés de prévenir les nageuses et les nageurs dans leur vestiaire que leur épreuve va commencer. L'annonce doit se faire en suédois, en anglais et en français, cinq minutes avant le start. Ils sont aussi chargés d'annoncer les résultats au public[20].

L'arbitre suprême est l'autorité qui décide des litiges en dernière instance, sans appel. Il arbitre les problèmes survenus lors d'une course, mais aussi, s'ils survenaient, les problèmes d'attitude des nageuses et nageurs entre eux, vis à vis des juges-arbitres voire du public[20].

Des plantons de bassin et stewards des tribunes ont pour tâche de vérifier que nageuses, nageurs et personnes du public restent dans les espaces qui leur ont été réservés ainsi que d'assurer la surveillance des vestiaires. Il est prévu qu'ils soient aidés d'autant de boy scouts que nécessaire[20].

Le magasinier est responsable de la fourniture, de l'entretien voire de la réparation de tout l'équipement nécessaire aux compétitions. Pour la natation, il s'agit principalement des bonnets de bain, récupérés à la fin de chaque série. Il est aussi responsable de l'ensemble du matériel pour le water-polo[20].

Les secrétaires doivent préparer les documents nécessaires aux épreuves la veille de la compétition. Le jour de celle-ci, ils sont chargés d'en enregistrer les minutes : déroulé de l'épreuve mais aussi les incidents qui pourraient se produire ainsi que les indications météorologiques. Un secrétaire est installé sur la plage de départ et deux sur la plage d'arrivée. Leurs trois rapports sont confiés au chef de bassin. Ils sont signés par les juges-arbitres puis mis en forme pour le rapport officiel ainsi qu'à destination de la presse. L'un des secrétaires, choisi pour ses compétences en langue, est spécialement chargé de tenir le Bureau des Compétitions Aquatiques, ouvert toute la durée des épreuves, afin de renseigner les sportifs, le public et la presse. Il est assisté de deux attachés de presse, l'un spécifiquement dédié aux journalistes suédois, l'autre à la presse internationale[21].

Bassin

Vue de la Djurgårdsbrunnsviken depuis la tour Kaknästornet, où fut installé le bassin olympique.

Le règlement de la FINA avait décidé que pour l'homologation des records, les épreuves devaient se dérouler dans des bassins sans courant ni marée et longs de 100 mètres pour les épreuves longues de plus de 500 mètres[22],[23],[24]. Aussi, à Stockholm, les épreuves doivent obligatoirement se dérouler, comme à Londres pour l'édition précédente, dans un bassin de 100 mètres de long. L'idée est aussi de poursuivre l'entreprise de rationalisation et d'uniformisation des compétitions de natation. Stockholm dispose certes de plusieurs bassins mais un seul, l'un des trois du grand complexe de bains de Strömbadet atteint les 33,33 mètres de long, trop court donc[25],[22],[24].

Il est donc décidé d'en aménager un, spécialement pour les Jeux[25],[22],[24]. Divers lieux sont envisagés : la station balnéaire de Saltsjöbaden, à une quinzaine de kilomètres au nord de la capitale suédoise ainsi que les lacs Mälar et Råsunda. Cependant, à chaque fois, l'éloignement du cœur des compétitions olympiques est considéré trop important[22],[24]. C'est finalement la petite baie de Djurgårdsbrunnsviken, abritée des courants, au cœur de la capitale suédoise qui est choisie[25],[22],[24]. L'eau y est moins claire mais moins salée qu'à Saltsjöbaden. Djurgårdsbrunnsviken offre aussi la possibilité d'installer facilement les tribunes pour le public ainsi que les plateformes pour le plongeon. Une objection est cependant soulevée : l'installation ne pourrait qu'être temporaire. La ville avait en effet commencé à urbaniser le quartier et un bassin sportif ne faisait pas partie du projet. Les travaux d'aménagement urbain sont même retardés pour permettre aux Jeux de se dérouler[26].

La piscine des Jeux olympiques : nageurs dans l'eau ainsi que sur les plages entourant le bassin, avec les juges-arbitres ; les tribunes remplies de spectateurs, au centre, la loge royale.

En novembre 1910, les plans de l'installation sont proposés par l'architecte et chef de chantier S. D. Larsson. Le comité d’organisation des épreuves aquatiques les approuve et nomme un sous-comité de construction, dirigé par Erik Bergvall et dont Torsten Kumfeldt et l'architecte Larsson sont membres[27],[24]. Une fois le financement approuvé, fin 1911, les travaux sont réalisés en six semaines[28].

Le bassin est adossé à l'ouest au bord de l'eau au fond de la baie. Il est entouré d'une plage en planches, posée sur des pieux enfoncés dans le sol au fond de l'eau. Cette plage artificielle se trouve à peu près à 30 centimètres au-dessus de la surface de l'eau. Des planches sont aussi plantées verticalement au niveau de la ligne de départ et de l'autre côté du bassin, afin de permettre les virages. Le bassin mesure 100 mètres de long sur 20 mètres de large. Sa profondeur a été prévue pour que nulle part un homme ait pied. Cela pose problème à l'ouest, près du bord de l'eau. Il faut alors creuser et enlever près de 400 mètres cube d'argile. Une couche de sable est ensuite déposée au fond pour que l'eau reste claire[29],[24].

Le périmètre extérieur est délimité par une barrière sur terre et par un barrage flottant sur l'eau. Les spectateurs ne peuvent accéder qu'à deux endroits : soit à travers l'arboretum du jardin public depuis la Strandvägen à l'ouest soit de l'autre côté à l'est depuis la Laboratoriegatan. Les tribunes principales sont érigées sur l'eau, le long de la berge, posées sur une série de pieux enfoncés profondément dans l'argile du fond de la baie. Elles sont divisées en six sections verticales par des escaliers installés tous les trois mètres et en deux par une travée horizontale large de 2 mètres. La partie basse comprend 2 700 places assisses sur 17 rangs. Le premier rang est à 1,5 mètre au-dessus de l'eau. La partie haute peut accueillir 1 000 spectateurs debout, appuyés sur des rambardes. Au milieu de la tribune, dans la section du bas, est installée la loge royale, disposant de sa propre entrée ainsi que d'un petit foyer[30]. Non loin est installée la tribune de presse : 150 sièges réservés dans le public. Un temps, les organisateurs ont craint de n'avoir pas assez prévu de place pour les journalistes. Finalement, tous les journalistes accrédités ne sont pas venus chaque jour, permettant même d'accueillir des reporters qui n'avaient des passes que pour le stade d'athlétisme[31]. Les spectateurs accèdent aux tribunes depuis la berge par un large escalier qui aboutit à une plateforme où sont installées les buvettes et des cabines téléphoniques. De là, deux autres escaliers mènent aux tribunes, avec des accès différents pour les places assisses et les places debout. Le nombre relativement élevé, et inattendu, de nageurs oblige à la construction dans le dernier mois avant les épreuves d'une tribune supplémentaire, de l'autre côté du bassin, uniquement pour les athlètes et leurs entraîneurs. Elle est construite sur trois barges louées pour l'occasion, et augmente le coût de construction du bassin[30].

L'espace créé sous les tribunes est aménagé pour accueillir les nageurs et nageuses et les juges-arbitres ainsi que les journalistes. Y sont installés vingt vestiaires, un par nation participante prévue par les organisateurs ; deux salles de repos et de convivialité, avec une cuisine : une pour les nageuses, une pour les nageurs ; trois salles de conférence pour les juges-arbitres ; une salle de presse ; une salle de télégraphie ; une réserve et les toilettes[32].

Finances

Le comité financier général n'approuve pas les dépenses proposées par le comité d’organisation des épreuves aquatiques, considérant que des tribunes pouvant accueillir 4 000 spectateurs sont trop ambitieuses et suggère de se contenter de tribunes de 1 500 places. Le comité d'organisation des épreuves de natation finit par avoir gain de cause sur la taille des tribunes tandis que le comité financier réussit à imposer une limite de 31 340 couronnes[N 4] aux dépenses tout en exigeant que les membres du sous-comité de construction, Bergvall, Kumfeldt et Larsson, s'engagent à couvrir sur leur fortune personnelle toutes les pertes si la vente des billets ne couvrait pas les sommes engagées. Ainsi, le comité financier verse directement 6 600 couronnes plus 10 000 d'avances sur recettes. Le reste (14 740 couronnes) doit être couvert par les membres du sous-comité qui seraient remboursés sur les éventuelles recettes des droits d'entrée. Bergvall, Kumfeldt et Larsson avaient eux-mêmes estimé le coût d'organisation à 31 340 couronnes lorsqu'ils avaient déposé leur projet le [33],[24]. La tribune supplémentaire construite début juillet 1912 fait grimper le coût de la construction des installations à 39 157 couronnes. Le comité financier général accepte de la financer, calculant qu'une tribune spécifique pour les athlètes et le staff permettrait de vendre plus de billets pour le public, compensant donc le surcoût[32].

Les préventes des tickets commencent le . Ne sont d'abord vendus que des passes pour la durée des Jeux, donnant accès à la cérémonie d'ouverture, à toutes les épreuves à la piscine olympique et à la cérémonie de clôture[N 5]. En fonction de l'emplacement dans les tribunes, le prix du passe varie de £1.2.0 à £2.15.6[N 6]. En plus des passes, le public peut acheter des billets à la journée, pour le jour même, à l'entrée du stade aquatique. Les prix varient d'une à vingt-cinq couronnes[N 7],[34]. Au total, les compétitions de natation attirent 48 560 spectateurs payants : 14 040 pour les épreuves le matin et 34 520 pour les épreuves du soir[35].

Finalement, le coût total des épreuves olympiques aquatiques (comprenant aussi les épreuves de plongeon et de water-polo), entre la construction des tribunes et l'organisation proprement dite est de 57 843 couronnes et 98 øre[N 8]. Les recettes proviennent principalement de la vente des tickets (69 287 couronnes et 50 øre) mais aussi des programmes (1 005 couronnes et 70 øre) pendant les Jeux ; de diverses activités annexes : organisation des éliminatoires (2 122 couronnes et 74 øre) et d'une fête de la jeunesse (2 040 couronnes et 92 øre). Enfin, dès la fin des compétitions, la structure temporaire est démontée et les matériaux de construction revendus ainsi que tout le matériel qui reste (6 342 couronnes et 70 øre). L'organisation des épreuves aquatiques rapporte au total 80 799 couronnes et 56 øre. Le bénéfice est de 23 212 couronnes et 88 øre[N 9]. Le comité financier est remboursé de son avance sur recettes de 10 000 couronnes ; les membres du sous-comité de construction sont remboursés de leurs avances sur recettes de 14 740 couronnes. Le reste est partagé par moitié (soit 11 606 couronnes et 44 øre chacun) entre le comité olympique suédois et le comité d’organisation des épreuves de natation qui reverse la somme à la fédération suédoise de natation[36].

Règlement

Les costumes de bain des nageuses montrent que le règlement n'est pas appliqué à la lettre : si la tenue de Mina Wylie, au centre, est réglementaire (bien que ses manches ne soient pas assez longues), ce n'est pas le cas pour celle de Fanny Durack, à gauche ou Jennie Fletcher à droite, qui n'ont pas de manches et sont trop ouvertes au niveau du cou.

Le règlement appliqué pour les épreuves des Jeux olympiques de Stockholm est celui de la FINA, la Fédération Internationale de Natation Amateure, sous le contrôle de la Svenska Simförbundet, l'Association suédoise de natation amateure[37].

Les règles concernant l'amateurisme sont à nouveau, comme à Londres lors de l'édition précédente très strictes. Pour être considéré amateur, il faut n'avoir jamais nagé une épreuve récompensée par de l'argent, et même n'avoir jamais parié de l'argent sur sa propre victoire, voire n'avoir jamais simplement parié sur le vainqueur, à une épreuve de natation ; n'avoir jamais enseigné (ou aidé à enseigner) la natation ; n'avoir jamais nagé en compétition ou en exhibition contre un adversaire qui n'aurait pas été un amateur (sauf dans le cas des compétitions militaires ou navales). Le règlement précise que l'interdiction d'avoir enseigné, ou d'avoir parié sur le vainqueur d'une épreuve, ne s'applique pas qu'à la natation : avoir enseigné, ou parié sur, un quelconque sport en général est interdit. De même, avoir été un professionnel dans un autre sport fait du sportif un professionnel en natation[N 10],[38].

Les règles concernant les costumes de nage sont très strictes, d'autant plus que les compétitions accueillent des épreuves féminines. Les nageurs et nageuses doivent porter un caleçon dit de bain, large d'au moins six centimètres au niveau des hanches, sous leur costume de bain qui doit être noir ou bleu foncé. Les costumes des hommes peuvent descendre à cinq centimètres du cou ; ceux des femmes auraient dû être ras du cou. Les costumes des femmes auraient dû avoir des manches descendant de 7,5 centimètres depuis l'épaule. Un starter peut refuser à un nageur ou une nageuse le droit de prendre part à la course s'il considère sa tenue non conforme au règlement[13]. Lorsque des épreuves féminines pour les Jeux de Stockholm sont proposées par le Comité international olympique, il est un temps suggéré qu'elles portent des pantalons sous des jupes longues[39]. Les maillots de compétition en natation, jusque-là uniquement masculins, sont en coton, en laine ou en soie, ou un mélange de ces matières. Le règlement de l'Amateur Swimming Association, adopté par la Fédération internationale de natation amateure et s'appliquant aux Jeux jusqu'en 1924, exige que les nageuses de plus de quatorze ans portent un long (jusqu'aux chevilles) manteau ou un long peignoir de bain en sortant des vestiaires jusqu'au bassin et immédiatement après être sorties de l'eau[40]. Les nageurs et nageuses porteraient des bonnets de différentes couleurs, fournis par les organisateurs avant la course[N 11],[41].

La composition des séries est tirée au sort en amont de la compétition, mais la disposition dans le bassin est tirée au sort juste avant la course. Pour les séries éliminatoires, le tirage au sort se fait d'abord par nation afin d'éviter que des nageurs ou nageuses originaires du même pays se retrouvent dans la même série. Par contre, pour toutes les autres courses, seuls les résultats individuels sont pris en compte. Le nombre de nageurs ou nageuses par série est limité à six. Un numéro est attribué à chaque nageur ou nageuse, précisé dans le programme vendu au public et placé en évidence au-dessus de sa position de départ[N 12],[42]. Le départ est donné par un coup de pistolet. Un faux départ résulterait en l'élimination du concurrent, sauf s'il reprenait sa place pour repartir. Mettre le pied au fond du bassin n'entraîne pas de disqualification, tant que le nageur ne marche pas. Par contre, gêner volontairement un autre concurrent résulterait en une disqualification. Les juges-arbitres peuvent décider de qualifier le nageur gêné pour le tour suivant ou, si c'est le cas, faire renager la finale[43]. Il n'y a alors pas de lignes d'eau[24]. Il faut en effet attendre les Jeux olympiques de 1924 pour voir apparaître les couloirs individuels matérialisés par des lignes de bouchons[44]. En nage libre, le nageur ou la nageuse doit conserver la même technique tout au long de l'épreuve. Le virage, en nage libre et en dos, peut se faire à une ou deux mains. En brasse, virages et arrivée se font à deux mains[45]. Lors des Jeux de Londres, les virages de dos devaient se faire à deux mains[46]. En brasse, le mouvement des mains doit être simultané, vers l’arrière comme vers l'avant et les épaules doivent être alignées avec la surface de l'eau. Un mouvement de « side stroke » résulterait en une disqualification. Le règlement du dos évoque le départ dans l'eau, face au mur et la nécessité de réaliser toute la course sur le dos, sans autre détail. Pour le relais, si un nageur ou une nageuse plongeait avant que son coéquipier ou sa coéquipière touche le mur, l'équipe serait disqualifiée, à moins qu'il ou elle ne revienne au mur pour repartir. Un starter chargé de cette vérification est désigné pour chaque équipe de relais[45].

Engagements

La date limite pour réaliser les engagements est fixée au , soit un mois tout juste avant le début des épreuves. Comme à Londres, lors de l'édition précédente, les inscriptions sont limitées à douze nageurs ou nageuses par nation et par épreuve individuelle ; pour le relais, une seule équipe de quatre nageurs ou nageuses (plus deux remplaçants ou remplaçantes) par pays[47]. Au total, 27 nageuses et 161 nageurs venus de 17 nations s'engagent[48],[49]. De nombreux forfaits (70 au total ; 23 rien que pour la France ou l'intégralité des trois nageurs de Bohême) sont enregistrés, uniquement chez les hommes : parfois car le nageur a un programme trop chargé ; parfois car le nageur est engagé dans un autre sport ; d'autres fois sans qu'on puisse en comprendre la raison. C'est donc au total 27 nageuses et 91 nageurs qui participent réellement aux épreuves de natation[49].

Plusieurs pays se posent la question d'envoyer ou non des nageuses aux Jeux. Ainsi, la délégation australasienne (combinant Australie et Nouvelle-Zélande) ne devait pas comprendre de femmes. Les deux amies, et rivales, Fanny Durack et Mina Wylie sont originaires de la Nouvelle-Galles du Sud et cet État australien interdit aux femmes de concourir dans des épreuves auxquelles des hommes assisteraient. Un autre argument avancé est que la fédération ne disposerait de fonds que pour envoyer la délégation masculine à Stockholm. L'opinion publique se mobilise pour les deux femmes obtenant le changement du règlement et organisant une souscription pour leur payer le voyage[50],[51],[52]. De son côté, le Comité olympique des États-Unis, dirigé par James Edward Sullivan, refuse d'envoyer des femmes à toutes les épreuves olympiques, natation comprise[53].

Le calendrier des épreuves est conçu de manière à permettre à des athlètes engagés dans des sports différents de la natation (en athlétisme par exemple) de concourir à toutes leurs épreuves[122].

Déroulement

Le chef de bassin est responsable chaque jour de la bonne tenue des épreuves conformément au programme. Il organise le tirage au sort des séries ; il règle les déplacements des nageurs et nageuses pour éviter tout retard ; il vérifie que les nageurs et nageuses sont bien identifiés (numéro et bonnet de bain), même si c'est au starter de vérifier que les tenues de nage sont conformes au règlement[123].

Deux tableaux d'informations à destination du public sont prévus. Le premier annonce l'épreuve et les nageurs ou nageuses de chaque série. Le second affiche les résultats des courses, dans l'ordre d'arrivée, avec le temps réalisé. De plus, avant chaque série, son numéro et sa composition sont annoncés au mégaphone en suédois puis en allemand et en anglais[124].

Chaque épreuve est organisée en séries éliminatoires, parfois un deuxième tour, deux demi-finales puis une finale. Pour éviter le fiasco des séries à un seul concurrent en raison des nombreux abandons et forfaits lors des Jeux de Londres, il est décidé de regrouper les séries incomplètes[125]. Ce système nouveau perturbe un peu les nageurs et le 100 mètres nage libre masculin est marqué par quelques incidents[126]. Les deux premiers de chaque série et le meilleur troisième seraient qualifiés pour le tour suivant. En cas d'égalité, les nageurs ou nageuses seraient tous qualifiés pour le tour suivant. Si l'égalité avait lieu en finale, les nageurs ou nageuses concernés nageraient à nouveau[125].

Avant le départ d'une épreuve masculine : les nageurs sont placés à côté du numéro de leur « ligne d'eau » ; derrière eux, le numéro qui leur a été attribué pour l'ensemble des épreuves ; autour d'eux, les divers officiels.

Les nageurs ou nageuses sont organisés par le starter et ses assistants sur la plage de départ en fonction du tirage au sort. Quand les divers juges (de nage et de virage) sont en place, le starter donne ses ordres aux nageurs ou nageuses en suédois. Il commence par un « På Edra Platser » (« À vos places ») ; il passe derrière eux ou elles, vérifie que tout va bien ; il donne l'ordre final « Färdiga » (« À vos marques ») ; il tire alors en l'air le signal de départ, entre deux et trois secondes après son « À vos marques ». Si un nageur ou une nageuse tombe à l'eau avant le coup de feu, un nouveau départ est donné, avec tous ou toutes. Cependant, si l'un ou l'une a les pieds (ou les mains pour le dos) qui ont quitté la plage au moment du start, alors, il est considéré qu'il ou elle a fait un faux-départ, la course n'est pas arrêtée, mais le nageur ou la nageuse est disqualifié. Les chronométreurs déclenchent le décompte du temps quand ils voient la fumée du pistolet[127].

Les chronométreurs sont responsables de leur montre et de son entretien. Leur nombre varie en fonction des épreuves. Il faut trois preneurs de temps pour le vainqueur ; deux pour les deuxième et troisième chacun. Lorsqu'ils sont prêts, ils le signalent au starter qui peut alors commencer la procédure de départ. Ils déclenchent leur montre quand ils voient la fumée du pistolet de start. Ils l'arrêtent au signal du juge d'arrivée qui baisse son drapeau rouge et fait une annonce verbale. Quand deux chronométreurs donnent deux temps différents, le moins bon est conservé. Quand il y a trois chronométreurs, si deux donnent le même temps, celui-ci est conservé ; si les trois donnent des temps différents, on fait la moyenne. Les décisions finales du juge d'arrivée (aidé de ses adjoints) quant à l'ordre d'arrivée sont ensuite dictées aux secrétaires[128].

La principale tâche des juges de nage est de vérifier qu'un nageur ou une nageuse ne gêne pas ses adversaires[129]. Les lignes d'eau ne sont pas matérialisées[24]. Ils doivent aussi s'assurer que les styles spécifiques (brasse et dos) sont bien respectés. S'ajoutent deux juges de virage à chaque extrémité du bassin, chargés de contrôler que les virages de brasse se font bien à deux mains[130]. Pour les épreuves longues (uniquement masculines), des juges sont désignés pour compter les longueurs. Ils sont placés du côté opposé à l'arrivée et disposent d'un système annonçant au nageur combien de longueurs il lui reste à parcourir (donc toujours un nombre impair). Une cloche est agitée au dessus de chaque nageur quand il ne lui reste qu'une longueur[129].

Épreuves masculines

Le programme masculin est, pratiquement, le même que lors des Jeux précédents : en nage libre : 100, 400 et 1 500 mètres et un relais 4 × 200 mètres, en dos : 100 mètres ; en brasse le même 200 mètres qu'à Londres auquel est ajouté un 400 mètres demandé lors du bilan des Jeux précédents[8],[9],[2].

100 mètres nage libre masculin

Rang Pays Nom Temps
1Kahanamoku, DukeDuke Kahanamoku1 min 3 s 4
2Healy, CecilCecil Healy1 min 4 s 6
3Huszagh, KennethKenneth Huszagh1 min 5 s 6
4Bretting, KurtKurt Bretting1 min 5 s 8
5Ramme, WalterWalter Ramme1 min 6 s 4
Départ d'une des séries du 100 mètres nage libre masculin.

Le tenant du titre Charles Daniels est jusqu'au début de 1912 aussi détenteur du record du monde. Il vient pourtant tout juste de mettre un terme à sa carrière et ne participe pas aux Jeux. Le favori est alors l'Allemand Kurt Bretting, nouveau recordman du monde. Cependant, les performances de l'Américain Duke Kahanamoku sont mal connues : Hawaïen, il est loin des bassins continentaux[131].

Initialement, le programme prévoit onze séries éliminatoires le samedi à 19 h ; puis quatre séries de deuxième tour, le lendemain dimanche à 13 h 30 suivies des deux demi-finales, le même jour à 20 h. La finale est supposée se dérouler le lundi à 20 h[132].

Huit séries éliminatoires, et non onze comme prévu, ont lieu le samedi soir après la cérémonie d'ouverture. Les séries sont très rapides dans l'ensemble, avec pas moins de six nageurs en dessous des 1 min 6 s dont quatre qui nagent plus vite que le record olympique de Daniels : Duke Kahanamoku en 1 min 2 s 6, Perry McGillivray en 1 min 4 s 8, Cecil Healy et William Longworth en 1 min 5 s 2. L'Hawaïen domine ces séries en établissant même un nouveau record du monde en bassin de 100 mètres[131],[133]. Son style de nage libre se rapproche de plus en plus du crawl. Une bonne partie de sa propulsion vient du battement de pied, plante du pied vers le haut, qui part de la cheville et non de la hanche ou du genou : ainsi, son battement est efficace à la descente comme à la montée[134].

La réorganisation des séries du premier tour entraîne une confusion entre le deuxième tour et les demi-finales dans l'esprit de certains nageurs. Ainsi, l'Italien Mario Massa ne se présente pas au deuxième tour et est déclaré forfait quand les trois nageurs américains qualifiés à l'issue du deuxième tour (Kenneth Huszagh, Duke Kahanamoku et Perry McGillivray) ne se présentent pas aux demi-finales croyant être déjà qualifiés pour la finale[131],[135]. Ils se présentent en fait directement à l'heure de la finale le lundi à 20 h. Une réclamation est posée et une réunion en urgence du jury international de la natation est convoquée[136]. Le nageur australien Cecil Healy qui aurait pu voir s'ouvrir devant lui un boulevard jusqu'au titre olympique, annonce que si les Américains n'étaient pas autorisés à concourir, il déclarerait lui aussi forfait[137]. Le jury décide alors d'organiser une « troisième » demi-finale avec les trois nageurs américains et le nageur italien Massa. Une condition est posée : ne seraient qualifiés en finale que les deux premiers nageurs s'ils réalisaient un meilleur temps que le troisième de la première demi-finale (donc William Longworth en 1 min 6 s 2). Cette course supplémentaire est fixée au mardi [136].

Dans les deux premières de demi-finales tronquées, les quatre nageurs présents sont de fait qualifiés pour la finale. Pourtant, ils réalisent tous d'excellents temps. La « troisième » demi-finale est très disputée, en raison des exigences du jury. Duke Kahanamoku s'impose facilement, en 1 min 2 s 4, nouveau record du monde en bassin de 100 mètres, et donc nouveau record olympique. Huszagh et McGillivray nagent tous les deux en 1 min 6 s 2 mais Huszagh devance son compatriote d'une main pour entrer en finale. L'Italien Massa abandonne la course[131],[138].

La finale qui devait se dérouler le lundi à 20 h[132] est donc repoussée au mercredi [139]. L'Australien William Longworth qui souffrait déjà d'un abcès purulent à l'oreille lors des demi-finales est forfait : il est à l'hôpital[138],[140]. L'Allemand Kurt Bretting, nerveux, cause un faux-départ. Après un second départ sans encombre, les cinq hommes restent au coude à coude toute la première moitié du bassin. Seulement alors l'Américain Duke Kahanamoku produit son effort et se détache petit à petit. L'Australien Cecil Healy semble distancé. Il réalise un sprint final qui lui assure la deuxième place sur le podium. Un dixième de seconde et à peine dix centimètres séparent le troisième, l'américain Huszagh et le quatrième l'allemand Bretting[131],[139].

400 mètres nage libre masculin

Rang Pays Nom Temps
1Hodgson, GeorgeGeorge Hodgson5 min 24 s 4(RM et RO)
2Hatfield, JackJack Hatfield5 min 25 s 8
3Hardwick, HaroldHarold Hardwick5 min 31 s 2
4Healy, CecilCecil Healy5 min 37 s 8
5Las-Torres, BélaBéla Las-Torres5 min 42 s
Départ d'une des séries du 400 mètres nage libre hommes.

Le recordman du monde Frank Beaurepaire (et médaillé d'argent sur la distance à Londres) ne peut participer aux Jeux de 1912 car il a perdu son statut d'amateur l'année précédente pour avoir donné des conférences payantes à propos de la natation et du sauvetage[141].

Initialement, le programme prévoit onze séries éliminatoires réparties le jeudi  : les huit premières à 12 h 10 et les trois dernières à 19 h[142] mais, en raison du grand nombre de forfaits (43 nageurs sur les 69 engagés[141]), seulement six se déroulent[143]. De même, les quatre séries du deuxième tour prévues pour le lendemain, vendredi à midi[142] sont annulées et les nageurs vont directement en demi-finales le samedi à 19 h. La finale a lieu comme prévu le lendemain dimanche à 19 h[144].

Le record olympique (5 min 36 s 8 établi à Londres par Henry Taylor) est amélioré par cinq nageurs lors des séries et l'Australien (sous les couleurs de l'Australasie) Cecil Healy établit un record du monde en bassin de 100 mètres en 5 min 34 s. Les demi-finales sont très rapides. Le Canadien George Hodgson améliore les records olympique et du monde de près de 9 secondes en 5 min 25 s 4 tandis que Britannique Jack Hatfield et l'Australien Harold Hardwick nagent aussi sous ses marques mondiales[141],[143].

Ces trois hommes se retrouvent, avec des temps assez similaires sur les trois marches du podium. Si, en finale, le Canadien George Hodgson prend la tête immédiatement, l'Australien (sous les couleurs de l'Australasie) Harold Hardwick reste bien au contact et les deux hommes virent pratiquement ensemble à mi-distance. Le Britannique Jack Hatfield accélère dans la seconde partie de la course et aux trois cents mètres a rejoint Hardwick. Il talonne le Canadien dans la dernière longueur mais ne peut le rattraper même si l'écart est minime entre les deux hommes. Hodgson améliore de plus ses propres records olympique et du monde en bassin de 100 mètres en 5 min 24 s 4. Hardwick tente un retour avec un sprint final mais ne peut finir que sur la troisième marche du podium. L'autre Australien Cecil Healy et le Hongrois Béla Las-Torres n'ont pas semblé aux observateurs au meilleur de leur forme et se contentent des places d'honneur[141],[145].

1 500 mètres nage libre masculin

Le champion olympique canadien George Hodgson.
Rang Pays Nom Temps
1Hodgson, GeorgeGeorge Hodgson22 min(RM et RO)
2Hatfield, JackJack Hatfield22 min 39 s
3Hardwick, HaroldHarold Hardwick23 min 15 s 4
4Champion, MalcolmMalcolm Championabandon
5Las-Torres, BélaBéla Las-Torresabandon

Initialement, le programme prévoit huit séries éliminatoires réparties sur deux jours : deux le samedi à 19 h 45, quatre le dimanche à 14 h 15, les deux dernières ce même dimanche à 20 h 20. Le deuxième tour est supposé avoir lieu le lundi  : deux séries à 12 h 40 puis deux autres à 19 h 45. Les deux demi-finales sont prévues le mardi à 12 h 35 et la finale le lendemain mercredi à 19 h 50[146]. En raison du nombre de forfaits, vingt-neuf dont onze des douze nageurs français engagés, seulement cinq séries se déroulent (trois samedi à 19 h et deux à 20 h 20). Le second tour est annulé. Les nageurs sont qualifiés pour les demi-finales qui se déroulent au jour et à l'heure prévue, comme la finale. Les courses sont aussi émaillées de nombreux abandons : ainsi, la finale se termine avec seulement les trois nageurs du podium[147],[148].

Le vainqueur aux Jeux de Londres et recordman du monde (établi à cette occasion), le Britannique Henry Taylor est présent à Stockholm pour essayer de conserver son titre. Il sait cependant qu'il aura fort à faire avec le Canadien George Hodgson. Son compatriote Jack Hatfield pourrait aussi se révéler un adversaire coriace[148]. De fait, Hodgson améliore la marque mondiale de vingt-cinq secondes dès les séries, Taylor n'étant qualifié qu'au titre du meilleur troisième. La première demi-finale fait office de finale avant l'heure. Les quatre meilleurs nageurs du monde s'y affrontent : Hodgson, Hatfield, Taylor et l'Australien Harold Hardwick. Le triple médaillé d'or de Londres, Taylor, est éliminé. Les trois autres partent constituer le podium olympique[147],[148].

Le Canadien Hodgson ne laisse aucune chance à ses concurrents lors de la finale. Il part sur un rythme soutenu et prend la tête et le large dès la première longueur. Au premier virage, il a dix mètres d'avance sur l'Australien Hardwick quand au deuxième virage, il devance le Britannique Hatfield, qui a pris la deuxième place, de vingt-cinq mètres. Hatfield ne rattrape pas Hodgson, mais distance peu à peu Hardwick. Le rythme est trop soutenu pour le Hongrois Béla Las-Torres qui abandonne aux cinq cents mètres puis pour l'autre Australien Malcolm Champion qui abandonne aux six cents mètres. Hodgson touche aux 1 500 mètres en 22 min, nouveaux records olympique et du monde. Il devance Hatfield de quarante mètres et Hardwick de près de quatre-vingt-dix mètres[148],[149]. Il gagne aussi la Coupe Brunetta[148],[150].

George Hodgson passe aux mille mètres en 14 min 37 s établissant un record mondial de la distance. Il ne s'arrête au bout de l'épreuve ; il poursuit son effort jusqu'au mile (1 609 mètres). Il a en effet décidé de profiter des Jeux pour en battre le record du monde et avait prévenu les juges-arbitres. Il en améliore la marque mondiale en réalisant 23 min 34 s 2[148],[149],[151].

Relais 4 fois 200 mètres nage libre masculin (800 mètres par équipe)

Les deux séries éliminatoires, plus ou moins en même temps les demi-finales, ont lieu le vendredi à 19 h et la finale le lundi à 12 h 45, juste après le relais féminin[152].

100 mètres dos masculin

Rang Pays Nom Temps
1Hebner, HarryHarry Hebner1 min 21 s 2
2Fahr, OttoOtto Fahr1 min 22 s 4
3Kellner, PaulPaul Kellner1 min 24 s
4Baronyi, AndrásAndrás Baronyi1 min 25 s 2
5Groß, OttoOtto Groß1 min 25 s 8
Départ de la première série du 100 mètres dos hommes.

Dans le programme initial, les séries devaient se dérouler le mardi pour les quatre premières à 12 h 15 et pour les trois dernières à 19 h 30. Le lendemain, mercredi , le deuxième tour (trois séries) devait avoir lieu à midi et les demi-finales à 19 h. La finale est programmée le samedi à 19 h 40[153]. Cependant, 21 nageurs déclarent forfait[63]. Les 18 restants sont répartis sur cinq séries le mardi  : trois à 12 h 15 et deux à 19 h. Le deuxième tour est annulé et les qualifiés vont en demi-finale qui comme la finale restent au même horaire[63],[154].

Le record du monde de la distance établi en juillet 1911 par le Hongrois András Baronyi vient d'être battu à deux reprises en avril 1912 par les Allemands Oskar Schiele puis Otto Fahr en 1 min 15 s 6. L'Américain Harry Hebner domine le dos de l'autre côté de l'Atlantique, mais sur les distances de 100 et 150 yards. Ses performances potentielles sur la distance olympique sont mal connues[63].

Le 100 mètres dos olympique est marqué par la première victoire en compétition du « dos crawlé ». Jusque là, le style est alors encore une application sur le dos des styles ventraux. Le plus souvent, les nageurs utilisent le « dos brassé »[155], une sorte de brasse simultanée sur le dos. Les bras tendus dans le prolongement du corps sont amenés dans un grand mouvement circulaire à plat rapide jusqu'aux cuisses. Là, ils sont ramenés à la position initiale en passant le long du corps, sous l'eau le plus souvent, parfois mais rarement le nageur peut faire un retour aérien, avec le problème que ce type de retour amène la tête sous l'eau. Il y a aussi peu d'utilisation de mouvements de jambes, sauf chez les meilleurs car ils posent comme toujours un problème d'équilibre amenant la tête sous l'eau[156]. Certains nageurs peuvent aussi utiliser une forme de trudgeon sur le dos[155]. L'Américain Harry Hebner utilise, dès les séries, un style nouveau, avec un retour aérien alterné des bras et des battements de jambes[157],[155].

Les différentes séries de cette épreuve (du premier tour à la finale) sont très lentes, toujours à près de six secondes du record du monde, et jamais sous les 1 min 20 s. Trois nageurs, dont l'ancien détenteur du record du monde, l'Allemand Oscar Schiele, sont disqualifiés en séries. L'américain Hebner réalise le meilleur temps des séries, des demi-finales et de la finale quand le recordman du monde l'Allemand Fahr réalise le deuxième temps des séries, des demi-finales et de la finale. Par contre, le Hongrois Baronyi, troisième temps des séries et des demi-finales se fait surprendre en finale et termine au pied du podium. Si la finale commence par un faux départ, aucun nageur n'est disqualifié. L'Américain Harry Hebner prend immédiatement la première place pour ne plus la lâcher : la tête un peu sortie de l'eau, il surveille et contrôle ses adversaires. Le détenteur du record du monde, l'Allemand Otto Fahr reste en deuxième place toute la course. Il est d'abord suivi par l'ancien détenteur du record du monde, le Hongrois András Baronyi. Celui-ci est menacé par l'Allemand Otto Groß, qui nage à l'extrémité droite du bassin. Tout à leur lutte, les deux hommes ne prêtent pas attention au troisième Allemand, Paul Kellner, situé à l'extrémité gauche du bassin. Grâce à un sprint final, Kellner s'adjuge la troisième marche du podium[63],[157].

C'est alors que le style, « non-orthodoxe » pour l'époque, d'Hebner est contesté. Ses adversaires malheureux portent réclamation. Les officiels de l'équipe américaine expliquent que le règlement ne demande que de rester tout le temps sur le dos. Les juges-arbitres en conviennent et homologuent la victoire d'Hebner. Cependant, ce style n'est alors pas forcément plus rapide que le « dos brassé » puisque le record du monde de l'Allemand Otto Fahr qui finit deuxième n'est pas battu[155].

200 mètres brasse masculin

Les séries se déroulent le dimanche  : quatre à 13 h 50 et deux autres ce même dimanche à 19 h 30. Les demi-finales ont lieu le mardi à 20 h 15. La finale se déroule le mercredi à 19 h 30[158]. L'épreuve a été peu réorganisée, à cause des 25 forfaits : les organisateurs ont diminué le nombre de séries de huit à six et le deuxième tour a été supprimé[159].

400 mètres brasse masculin

Les séries ont lieu le lundi  : quatre à 12 h et trois à 19 h. Les trois séries organisées en guise de deuxième tour et de demi-finales ont lieu le jeudi à 19 h 30 ; la finale le lendemain vendredi à 19 h 35[160].

Épreuves féminines

Le programme féminin ne prévoit que deux épreuves, en nage libre : un 100 mètres individuel et un relais 4 × 100 mètres[8],[9].

100 mètres nage libre féminin

Les deux premières séries ont lieu le lundi à 19 h 30 ; les trois suivantes le mardi à midi. Les demi-finales se déroulent le jeudi à midi et la finale le lendemain à 19 h 30[161].

Relais 4 fois 100 mètres nage libre féminin (400 mètres par équipe)

Le lundi à midi, étant donné le peu de nations engagées, se déroule une seule série et donc finale du relais féminin[162].

Les deux nageuses australasiennes demandent à participer au relais Fanny Durack et Mina Wylie 4 × 100 mètres proposant de nager chacune deux longueurs. Les organisateurs refusent d'accéder à leur requête[51].

Podiums

Hommes

Épreuves Or Argent Bronze
Nage libre
100 mètres Duke Kahanamoku
États-Unis
1 min 3 s 4
Cecil Healy
Australasie
1 min 4 s 6
Kenneth Huszagh
États-Unis
1 min 5 s 6
400 mètres George Hodgson
Canada
5 min 24 s 4 (RM, RO)
Jack Hatfield
Grande-Bretagne
5 min 25 s 8
Harold Hardwick
Australasie
5 min 31 s 2
1 500 mètres George Hodgson
Canada
22 min (RM, RO)
Jack Hatfield
Grande-Bretagne
22 min 39 s
Harold Hardwick
Australasie
23 min 15 s 4
Dos
100 mètres Harry Hebner
États-Unis
1 min 21 s 2
Otto Fahr
Allemagne
1 min 22 s 4
Paul Kellner
Allemagne
1 min 24 s
Brasse
200 mètres Walter Bathe
Allemagne
3 min 1 s 8 (RO)
Wilhelm Lützow
Allemagne
3 min 5 s
Kurt Malisch
Allemagne
3 min 8 s
400 mètres Walter Bathe
Allemagne
6 min 29 s 6 (RO)
Thor Henning
Suède
6 min 35 s 6
Percy Courtman
Grande-Bretagne
6 min 36 s 4
Relais
4 × 200 mètres nage libre Australasie
Cecil Healy
Malcolm Champion
Leslie Boardman
Harold Hardwick
10 min 11 s 6 (RO, RM)
États-Unis
Kenneth Huszagh
Harry Hebner
Perry McGillivray
Duke Kahanamoku
10 min 20 s
Grande-Bretagne
William Foster
Thomas Battersby
Jack Hatfield
Henry Taylor
10 min 28 s 2

Femmes

Épreuves Or Argent Bronze
Nage libre
100 mètres Fanny Durack
Australasie
1 min 22 s 2 (RO)
Mina Wylie
Australasie
1 min 25 s 4
Jennie Fletcher
Grande-Bretagne
1 min 27 s
Relais
4 × 100 mètres nage libre Grande-Bretagne
Isabella Moore
Jennie Fletcher
Annie Speirs
Irene Steer
5 min 52 s 8 (RO)
Allemagne
Wally Dressel
Louise Otto
Hermine Stindt
Grete Rosenberg
6 min 4 s 6
Autriche
Margarete Adler
Klara Milch
Josephine Sticker
Berta Zahourek
6 min 17 s

Tableau des médailles

Rang Pays Total
1 Allemagne2327
2 Australasie2226
3 États-Unis2114
4 Canada2002
5 Grande-Bretagne1236
6 Suède0101
7 Autriche0011
Total99927

Annexes

Liens externes

Bibliographie

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  • Thierry Terret, Histoire et diffusion de la natation sportive, Paris, L'Harmattan, coll. « Espaces et Temps du Sport », , 224 p. (ISBN 2-7384-2768-5, lire en ligne).
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Notes

  1. Les membres sont : comme vice-président, le major N. D. Edlund ; comme trésorier, John G. Andresson ; ainsi que Carl Blidberg, Per Fjästad, Thor Friman, Anton Johanson, Torsten Kumfeldt, Sigrid D. Larsson, Konrad Littorin, Emil Lundberg, J. A. Lonnengern, A. Ulrich et Gustav Wretman. (Bergvall 1913, p. 712).
  2. À titre de comparaison, le comité d'organisation des épreuves d'athlétisme se réunit 31 fois, celui du tennis 8 fois mais celui des courses de voile 66 fois. (Bergvall 1913, p. 19).
  3. Appelés même « adjudants » en anglais. (Bergvall 1913, p. 109 et 128).
  4. Le site universitaire measuringworth.com permet de calculer que cette somme équivaudrait à peu près à 200 000  de 2019. [Le rapport suédois propose les sommes des dépenses converties en Livres et Dollars de 1912.]
  5. Des passes similaires existent pour les cérémonies d'ouverture et clôture et au choix : le stade d'athlétisme, les épreuves d'escrime, les épreuves de football et de tennis ; pour les autres sports, seuls des tickets journaliers sont vendus. (Bergvall 1913, p. 31-32).
  6. Le site universitaire measuringworth.com permet de calculer que ces sommes équivaudraient à peu près à, pour la première aux alentours de 130€ et la seconde, un peu plus de 300€ de 2019. [Le rapport suédois donne les prix en Livres et Dollars de 1912.]
  7. Le site universitaire measuringworth.com permet de calculer que ces sommes équivaudraient à peu près à, pour la première de 6 à 7€ et la seconde, un peu plus de 150€ de 2019. [Le rapport suédois donne les prix en Livres et Dollars de 1912.]
  8. Le site universitaire measuringworth.com permet de calculer que cette somme équivaudrait entre 350 000  et 400 000  de 2019. [Le rapport suédois propose les sommes des dépenses converties en Livres et Dollars de 1912.]
  9. Le site universitaire measuringworth.com permet de calculer que cette somme équivaudrait à peu près à 150 000  de 2019. [Le rapport suédois propose les sommes des dépenses converties en Livres et Dollars de 1912.]
  10. C'est en vertu de ce type de règlement que Jim Thorpe est déchu de ses médailles en athlétisme.
  11. Les couleurs furent les suivantes :
    • Afrique du Sud : noir ;
    • Allemagne : blanc et noir ;
    • Australasie : vert ;
    • Autriche : jaune et noir ;
    • Belgique : jaune ;
    • Canada : bleu ;
    • Danemark : rouge ;
    • États-Unis : rouge et blanc ;
    • Finlande : jaune et rouge ;
    • France : blanc et bleu ciel ;
    • Grèce : rose et brun ;
    • Hongrie : vert et blanc ;
    • Italie : rouge et noir ;
    • Norvège : blanc ;
    • Royaume-Uni : bleu et rouge ;
    • Russie : rouge et brun ;
    • Suède : bleu et jaune. (Bergvall 1913, p. 131).
  12. La reproduction d'un programme des demi-finales du 100 mètres nage libre dames du jeudi (« programme des demi-finales », sur Arts and Culture (Google), (consulté le )) permet de connaître les numéros attribués aux nageuses pour l'ensemble de la compétition :
    • n°2 Bella Moore
    • n°3 Louise Otto
    • n°8 Jennie Fletcher
    • n°11 Daisy Curwen
    • n°14 Mina Wylie
    • n°17 Mary Langford
    • n°20 Fanny Durack
    • n°21 Vally Dressel
    • n°23 Irene Steer
    • n°26 Grete Rosenberg
    • n°28 Annie Spiers
  13. Le site Olympedia le considère soit Hongrois soit Autrichien, mais il est né à Vienne.

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