Napoléon Maret

Napoléon Joseph Hugues Maret, duc de Bassano ( - Paris - Paris), est un diplomate puis homme politique français du XIXe siècle.

Pour les autres membres de la famille, voir Famille Maret de Bassano.
Pour les articles homonymes, voir Maret et Bassano.

Biographie

Napoléon Maret est le fils aîné de Hugues-Bernard Maret, secrétaire d'État de Napoléon Ier, ministre des Relations extérieures en 1811 puis pair de France en 1831.

Il entre dans la vie publique après la révolution de 1830. Il s'engage comme simple volontaire au moment de la campagne de Belgique, assiste au siège de la citadelle d'Anvers et y gagne la croix de chevalier de la Légion d'honneur.

Aussitôt après, il est nommé secrétaire d'ambassade en Belgique, assiste aux dernières négociations du mariage du prince Léopold de Saxe-Cobourg (futur Léopold Ier de Belgique) avec Louise-Marie, fille aînée de Louis-Philippe Ier, et passe ensuite en Espagne.

Appelé, en 1847, aux fonctions de ministre plénipotentiaire à Cassel, il fut envoyé, en 1849, comme ministre plénipotentiaire et envoyé extraordinaire près de Léopold Ier, grand-duc de Bade.

L'avènement de la deuxième République l'écarte quelques mois des affaires.

Il reçoit du prince-président, au commencement de 1852, la même situation auprès du roi des Belges, et entre au Sénat le , après la proclamation du Second Empire (2 décembre). Il avait été fait, le , commandeur de la Légion d'honneur.

Peu après, le duc de Bassano abandonne la diplomatie pour devenir grand chambellan du Palais de Napoléon III, et reçoit, le , la plaque de grand officier de la Légion d'honneur.

À la cour, le duc de Bassano est aussi aimé qu'estimé par tous ceux à qui il était donné de l'approcher. Les chambellans lui sont profondément attachés et ne peuvent lui reprocher qu'une seule chose : sa trop grande indulgence pour eux[1]. Il était de taille élevée, mince, d'une rare distinction, et avait grand air sous le brillant uniforme de Grand chambellan[1].

Pauline van der Linden d'Hooghvorst par Winterhalter, extrait du tableau L'Impératrice Eugénie et ses dames d'honneur de Winterhalter, 1855.

Il épouse le à Meise (Belgique), Mlle Pauline d'Hooghvorst (, Meise, + , Meise), fille de Emmanuel van der Linden, comte de Hombeek, baron d'Hooghvorst, d'une des premières familles de Belgique. Grande, un peu forte, la duchesse de Bassano a la physionomie la plus aimable et la plus sympathique. Elle est l'unique dame d'honneur de l'Impératrice Eugénie jusqu'à sa mort en 1867 où elle fut remplacée par la comtesse Walewska. Le duc et la duchesse étaient en tous points des modèles de correction, de tenue et d'honorabilité de vie ; quant à leur dévouement à leurs souverains, il était absolu. Pauline mourut jeune encore, laissant son mari et ses enfants dans la plus profonde douleur[1].

Après les événements de 1870, le duc de Bassano reste attaché à l'Empereur, puis après la mort de celui-ci, à l'Impératrice, qu'il ne quitte que lorsque, âgé de plus de quatre-vingts ans sa vue étant très affaiblie et ayant une certaine peine à se conduire, il dut se retirer chez ses enfants[1].

Vie familiale

Napoléon Hugues Joseph était le fils aîné de Hugues-Bernard Maret ( - Dijon - Paris), secrétaire d'État de Napoléon Ier, ministre (1811) puis pair de France (1831) et de Marie Madeleine (), fille de Martin Lejéas-Carpentier (maire de Dijon), dame du palais de l'Impératrice Joséphine (1804-1810), puis de l'Impératrice Marie-Louise (1810-1814).

Il épousa, le à Meise (ville où son beau-père était bourgmestre), Pauline Marie Ghislaine van der Linden d'Hooghvorst ( - Meise - Meise), 1re dame d'honneur de l'Impératrice Eugénie (décret du ), fille de Emmanuel van der Linden d'Hoogvorst ( - Bruxelles - Bruxelles), comte de Hombeek, baron d'Hooghvorst, membre du gouvernement provisoire de Belgique (1830-1831), membre du Congrès national belge, général en chef commandant la garde civique du royaume, décoré de la Croix de fer, commandeur de l'ordre de Léopold.

Ensemble, ils eurent :

Ancêtres

Fonctions

Titres

Distinctions

Armoiries

Image Blasonnement
Armes des Ducs de Bassano

Coupé : un I, tiercé en pal d'or, de gueules et d'argent ; au franc-canton brochant des Comtes Ministres ; coupé de gueules, à une main ailée d'or écrivant avec une épée d'argent ; sur-le-tout d'argent, à la colonne de granit, accostée de deux lions de gueules, la queue fourchée, passée en sautoir et surmontée d'une couronne civique de chêne, au naturel ; au chef des Ducs de l'Empire brochant.[4]

Notes et références

Bibliographie

Liens externes

  • Portail du Second Empire
  • Portail de la politique française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.