Naja siamensis

Naja siamensis, appelé en français cobra cracheur d'Indochine ou cobra cracheur indochinois [1] est une espèce de serpents de la famille des Elapidae[2].

On l'appelle en Thaïlande งูเห่าสยามพ่นพิษ (ngu haow Sayam ponn phit).

C'est un serpent extrêmement venimeux dont la morsure peut être mortelle.

Répartition

Cette espèce se rencontre au Viêt Nam, au Laos, au Cambodge et en Thaïlande[2].

Aire de répartition du Naja siamensisi (Cobra cracheur d'Indochine)

Description

Cobra cracheur d'Indochine dressé et le cou déployé.

C'est un serpent nocturne.

Le cobra cracheur indochinois mesure entre 0,9 et 1,60 m de long. Dans la nature, les individus dépassent rarement 1,20 m alors qu'en captivité des longueurs de 1,50 m sont fréquemment atteintes.

Sa livrée est brune, grise, ou noire, avec des taches et des rayures blanches parsemées tout le long du corps.

Dérangé pendant le jour, la plupart du temps il s'enfuit ; dérangé pendant la nuit, il est très agressif et la plupart du temps il attaque, mord et crache.

Le Cobra cracheur indochinois ne doit pas être confondu avec le Cobra à monocle qui lui ressemble : il n'a pas de "monocle" sur la face dorsale de son capuchon et il crache.

Alimentation

Le cobra cracheur d'Indochine est un carnivore.

Il se nourrit essentiellement de rongeurs dont de très nombreux rats, d'amphibiens et d'autres serpents.

Reproduction

Le Naja Siamensis est ovipare.

La femelle cobra pond de 13 à 20 œufs. L'incubation dure de 48 à 70 jours. Les serpenteaux nouveau-nés mesurent de 12 à 20 cm de long et ont déjà du venin.[3]

Venin

Son venin neurotoxique et hémotoxique[4] agit très rapidement en 10 minutes, provoquant une immense douleur. Sa morsure provoque une paralysie et une asphyxie trop souvent mortelle pour les hommes, en particulier dans les zones rurales où se procurer de l'anti-venin est difficile. Si le Naja du Siam crache son venin dans les yeux de quelqu'un, celui-ci ressentira immédiatement une intense douleur et deviendra temporairement pendant quelques jours, parfois pour toujours, aveugle.

Il ne faut pourtant pas paniquer et relativiser le danger en notant qu'en cas d'atteinte oculaire par un crachat, il faut laver très abondement les yeux ; qu'il existe en cas de morsure un sérum anti-venimeux efficace ; et que par exemple, en Thaïlande, on ne compte qu'une soixantaine de décès par an par morsure de serpents (pour 60 millions d'habitants et des millions de touristes) alors qu'il y a dans le même temps près de 25 000 morts d'accident de la route, soit 67 morts par jour[5],[6]...

Étymologie

Son nom d'espèce, composé de siam et du suffixe latin -ensis, « qui vit dans, qui habite », lui a été donné en référence au lieu de sa découverte, le Siam, ancien nom de la Thaïlande.

Publication originale

  • Laurenti, 1768 : Specimen medicum, exhibens synopsin reptilium emendatam cum experimentis circa venena et antidota reptilium austriacorum, Vienna Joan Thomae, p. 1-217 (texte intégral).

Notes et références

  1. http://www.assemblee-nationale.fr/europe/pdf/doc_e/e6555.pdf
  2. (en) Référence Reptarium Reptile Database : Naja siamensis 
  3. (en) « Indo-Chinese spitting cobra », sur thainationalparks.com (consulté le )
  4. « Les Cobras du genre « Naja » », sur thailande-guide.com, 12 août 2017 (mis à jour le 22 août 2017)
  5. « Généralités sur les serpents », sur thailande-guide.com, 12 août 2017 (mis à jour le 01 avril 2019)
  6. Gabriel Bertrand, « Accidents de la route en Thaïlande : les raisons d'un carnage », sur gavroche-thailande.com, Gavroche Thaïlande,

Liens externes

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