Nahawa Doumbia

Nahawa Doumbia, née en 1960 à Mafélé, près de la frontière de la Côte d'Ivoire est une chanteuse malienne[1].

Biographie

Elle grandit à Bougouni, chef-lieu du Wassoulou, au sud de Bamako, au sein d'une famille n'appartenant pas à une caste de chanteurs. Elle se fait cependant un nom en participant à plusieurs concours régionaux et locaux comme les Semaines de la Jeunesse, la Biennale de la Jeunesse. Elle participe aussi au Concours Découvertes RFI[1],[2]. Elle gagne la première place à un concours national avec la chanson Tinye De BE Laben (La vérité triomphe toujours)[3].

A 22 ans, en 1982, elle publie son premier album La grande cantatrice malienne accompagnée par son mari N'gou Bagayoko à la guitare[2],[4].

La même année 1982, elle sort un deuxième album Vol 2 ainsi qu'un troisième La grade cantatrice malienne Vol 3, avec une fusion entre instruments traditionnels et sons électriques, et s'appuyant sur les rythmes de sa région, le Wassoulou[2],[4]. Les enregistrements se succèdent ensuite.

Nahawa Doumbia est depuis les années 1980 une des chanteuses les plus populaire du Mali[5],[6].

Pour Henri Lecomte, ethnomusicologue, producteur, et réalisateur de documentaire de l'institut national des langues et civilisations orientales, « elle chante l’amour, mais aussi les conditions de vie parfois difficiles de la femme malienne, notamment la polygamie ou les mariages forcés. L’alliance du respect de la tradition à une volonté de faire évoluer les mœurs fait de Nahawa Doumbia une chanteuse des plus attachantes, comme en témoigne le succès de plus en plus grand qui accompagne sa carrière »[2].

Discographie

  • La grande cantatrice malienne (1982)
  • La grande cantatrice malienne Vol 2 (1982), AS Records
  • La grande cantatrice malienne Vol 3 (1982), AS Records
  • Kourouni
  • Kôrôdia
  • Didadi (1987), Syllart Records
  • Nyama Toutou (1987), Stern's Africa
  • Mangoni (1992), Stern's Music
  • Yankaw (1997), Cobalt
  • Yaala (1999), Mali K7 SA
  • Bougouni (1999), Sonodisc, Syllart Production
  • Diby (2004), Cobalt
  • Kabako (2014), Camara Production
  • Kulu (2016), Frikyiwa
  • Kanawa (2021)

Notes et références

  1. « Nahawa Doumbia (Chanteuse, Griot) - Abidjan.net Qui est Qui », sur Abidjan.net (consulté le )
  2. « Nahawa Doumbia », sur Les Instants Chavirés, (consulté le )
  3. François Bensignor, « Nahawa Doumbia, Yankaw (Cobalt) », Hommes & Migrations, vol. 1210, no 1, , p. 160–161 (lire en ligne, consulté le )
  4. Jacques Denis, « Nahawa Doumbia, la voix active », Libération, (lire en ligne)
  5. « Nahawa Doumbia sur scène », Le Midi libre, (lire en ligne, consulté le )
  6. David Cadasse, « Rencontre avec une chanteuse intègre : la Malienne Nahawa Doumbia », sur Afrik.com, (consulté le )

Liens externes

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