Nacioun gardiano

La nacioun gardiano est une association de maintenance fondée en 1904. Son but est de « maintenir et de glorifier le costume, les us et les traditions du pays d'Arles, de la Camargue et des pays taurins ».

Ne doit pas être confondu avec Confrérie des gardians.
Emblème de l'association

Historique

La fondation du Coumitat Virginien

Une ferrade
Une abrivade

Folco de Baroncelli-Javon, à la demande de Frédéric Mistral, décide d'associer les gardians aux festivités camarguaises comme l'abrivade, la ferrade, la course camarguaise, etc. Face au succès, le au mas de l'Amarèu, le Marquis et quelques-uns de ses amis fondent le Coumitat Virginien. Les dix fondateurs sont : Jules Grand de Marsillargues, capitaine, Jean Grand de Gallargues, secrétaire, Jean Bérard de Gallargues, trésorier, Folco de Baroncelli, Marcel Grand, Jules Arnaud, Émile Marignan, Henri Bérard, Alphonse Hébrard et Yvan Pranishnikoff[1].

Tradition et tourisme

Hommage aux gardians

Le syndicat d’initiative de Provence ayant organisé un voyage spécial de Marseille aux Saintes-Maries-de-la-Mer pour quelque deux cents touristes, le , le marquis de Baroncelli prend l'initiative de les accueillir à la gare, à cheval avec ses gardians, puis de les accompagner jusqu’au village. Cela fait grand bruit et dès lors la « tradition » devient un des atouts majeurs du tourisme saintain[2].

Création de la Nacioun Gardiano

Le 24 mai 1935, les gardians accueillent les Saintes et Sara pour le bain de mer

L'association a été déclarée au journal officiel le sous son le nom de Nacioun Gardiano et son siège social est aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Elle se choisit une bannière où figure d'un côté la barque des Saintes, surmontée de l'étoile aux sept rayons du Félibrige, de l'autre côté la croix sang et or du Languedoc flanquée du cri de guerre des Albigeois « Toulouso, (Prouvenço) e Avignoun ». Lors des cérémonies est nouée à la hampe du trident camarguais (lou ferri)[1].

Quelques actions

La Nacioun Gardiano à l'entrée du palais des papes d'Avignon

En 1921, l'archevêque d'Aix, Maurice-Louis-Marie Rivière, autorise une messe réservée aux Gitans dans la crypte de Notre-Dame-de-la-Mer et ils participent pour la première fois à la descente des châsses de l’église haute. Baroncelli, à la tête de ses gardians, escorte la barque des Saintes le jour de la procession[3].

Gilbert Fourmaud, membre de la Nacioun Gardiano

Mais son successeur, l'archevêque Emmanuel Coste, interdit le prêche en provençal et défend aux Bohémiens de porter la statue de Sara lors de la procession du [3]. Afin que les Gitans aient leur place pleine et entière aux fêtes de mai[2], le Marquis se bat pour que le culte de Sara soit reconnu par l'Église. Le nouvel archevêque, Clément Roques l'écoute et il obtient gain de cause[4]. Il accepte que lors de la bénédiction de la mer la statue de Sara soit présente et portée par les Gitans en procession jusqu’à la mer. C'est l'évènement historique du . Le clergé, réticent, ne participe pas à cette procession en faisant savoir qu'elle n'était que tolérée[3]. Baroncelli contre-attaque et l'année suivante, c'est l'archevêque d’Aix qui précède et bénit la procession[4].

En 1928, la Nacioun contribue à faire échouer un projet d'abaissement des eaux du Vaccarès. En 1934, elle impose que la ligne téléphonique du phare de la Gacholle soit souterraine. Enfin, en 1949, elle prend position en faveur d'un Parc National Camarguais[1].

Chaque année, la Nacioun prend part à la Journée de rassemblement des gens de la Bouvine en hommage à Fanfonne Guillierme, à Aimargues, où le bureau de l'association est par ailleurs désormais installé[5].

Capitaines

  • 1904-1919 : Jules Grand
  • 1919-1924 : Jean Grand
  • 1924-1930 : Jean Bérard
  • 1930-1964 : Alphonse Arnaud
  • 1964-1990 : Henri Aubanel
  • 1990-2004 : André Dupuis
  • depuis 2004 : Guy Chaptal[6]

Notes et références

  1. Nacioun gardiano
  2. Marc Bordigoni, op. cit., en ligne
  3. Pierre Causse, op. cit., en ligne
  4. Pèlerinage gitan et le marquis de Baroncelli
  5. « Hommage à André Dupuis - 20 et 21 novembre 2010 », sur ctlacledabouillargues.com (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Marc Bordigoni, Le pèlerinage des Gitans, entre foi, tradition et tourisme, Institut d’ethnologie méditerranéenne et comparative (Idemec), Aix-en-Provence en ligne
  • Pierre Causse, Saintes-Maries-de-la-Mer, les deux Maries, in La roulotte, n° 149, en ligne
  • Jacky Siméon, Dictionnaire de la course camarguaise, Vauvert, Au Diable Vauvert, 142 p. (ISBN 978-2-846-26424-2), p. 86

Liens externes

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