Nacelle élévatrice

Une nacelle élévatrice est un engin de chantier servant à faciliter l'accès à une zone de travail en hauteur. Elles offrent des solutions d'intervention pour effectuer des travaux de maintenance, de réparation, d'entretien ou encore de nettoyage, lorsque des solutions permanentes n'existent pas. Parfois appelées PEMP[1], acronyme de Plateforme Élévatrice Mobile de Personnel[2], ces nacelles élévatrices sont aménagées pour pouvoir accueillir une ou plusieurs personnes et disposent d'une rambarde de protection contre le risque de chutes.

Nacelle élévatrice.
Sécurisation d'une façade au moyen d'une nacelle élévatrice.

Il existe plusieurs modèles de nacelles élévatrices qui sont choisis en fonction des travaux à effectuer[3] :

  • nacelle sur camion ;
  • nacelle sur mât (ou nacelle toucan) ;
  • nacelle-ciseaux ;
  • nacelle araignée ;
  • nacelle sur chenille ;
  • nacelle télescopique ;
  • nacelle avec bras articulés.

Des navettes appelées « nacelles négatives » sont conçues pour travailler sous le niveau du sol. Elles sont souvent utilisées pour la réfection des tabliers de ponts.

En France, leur pilotage est subordonné à la détention d'un certificat d'aptitude à la conduite en sécurité (CACES).

Fonctions

La nacelle élévatrice va permettre de réaliser des travaux en hauteur. Elle peut ainsi servir à la réalisation de travaux d'élagage, de ravalement de façade, de peinture, d’installation de téléphonie et fibre optique... Nombreuses sont les possibilités avec cet engins qui permettent de réaliser de nombreuses tâches.

Types

Camion nacelle

Cet engin dispose d'une nacelle directement intégrée. Ces nacelles grandes hauteurs sont mobiles et sont très souvent utilisées pour des travaux de peinture, d'élagage en d'entretien. Ce modèle existe en deux versions :

  • VL (véhicule léger) : machine allant jusqu'à 25 mètres de hauteur ;
  • PL (poids lourds) : machine à partir de 25 mètres de hauteur.

Nacelle toucan

Aussi appelée « nacelle à mât vertical », cette machine est électrique et est très souvent utilisée pour les missions en intérieur dans le milieu industriel (travaux de manutention et de stockage).

Nacelle araignée

Les quatre stabilisateurs de cette machine lui donnent son aspect araignée. Très compacte, elle peut être utilisée dans des zones exigues pour des travaux de ravalement de façade, réhabilitation de monuments historiques

Nacelle articulée

Son bras articulé lui permet de passer au-dessus d'obstacles. C'est sa jointure qui lui permet de se plier sur plusieurs parties pour réaliser des missions d'entretien de bâtiment, travaux de maintenance…

Nacelle ciseaux

Cette nacelle s'élève de manière verticale grâce à des croisillons qui la poussent vers le haut. Des travaux d'éclairage, de peinture ou de ravalement sont possibles avec cette machine.

Nacelle télescopique

Cette machine dispose d'un grand déport, ce qui lui permet de travailler à plusieurs mètres de hauteur. Grâce à cet engin de chantier, il est possible de poser des panneaux solaires, d'inspecter des toits, de faire des travaux de maçonnerie, etc.

Sécurité

Selon les pays, la législation nationale peut imposer le port d'un harnais lorsqu'on travaille dans une nacelle élévatrice, et ce même si la plateforme est systématiquement composée d'une balustrade pour éviter tout risque de chute. Parmi les pays qui imposent cette réglementation, on trouve l'Angleterre, le Canada, les États-Unis[4] et la Suisse[5]. Dans ces pays, la réglementation impose que le harnais soit relié à un point d'ancrage prévu sur la nacelle.

Pour pouvoir conduire cet engin, il est recommandé d'être en possession du CACES adapté. Il existe ainsi trois catégories :

  • la catégorie A, qui regroupe les nacelles à élévation verticale ;
  • la catégorie B, qui regroupe les nacelles à élévation multidrectionnelle ;
  • la catégorie C, qui correspond à la conduite hors production des catégories A ou B.

En Belgique

En Belgique, la réglementation n'est pas très claire à ce sujet car la nacelle peut être considérée comme un plancher de travail déjà protégé une plinthe et de deux lisses (l'une à une hauteur oscillant entre 1 et 1,2 m, l'autre oscillant entre 40 et 50 cm de hauteur). Cependant, même si le plancher est déjà protégé, presque tous les constructeurs indiquent dans leur notice que le port du harnais est obligatoire. Or la législation explique qu'il faut suivre les prescriptions mentionnées dans les notices d'utilisation. En d'autres termes, c'est la notice d'utilisation qui indique si le port du harnais est obligatoire ou non en Belgique[6].

Notes et références

  1. « Risques liés aux chutes en hauteur », sur INRS (consulté le ).
  2. Prévention des chutes de hauteur - Équipements temporaires de protection collective, échafaudages et plates-formes, recueils de normes, AFNOR, 2016.
  3. « Types de nacelles », sur MLMS (consulté le ).
  4. « Doit-on être équipé d’un harnais lorsqu’on travaille dans une nacelle élévatrice ? », sur Officiel Prévention : Santé et Sécurité au Travail (consulté le ).
  5. « Histoire de la sécurité PEMP », sur Airnace SA (consulté le ).
  6. « Port du harnais de sécurité », sur CNAC - Institut de Prévention pour le Secteur de la Construction (consulté le ).
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