Nécropole de Pantalica
La nécropole de Pantalica en Sicile compte plus de 5 000 tombes taillées dans la roche près de carrières à ciel ouvert et datant pour l’essentiel de la période comprise entre les XIIIe et VIIe siècles av. J.-C..
Syracuse et la nécropole rocheuse de Pantalica *
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Nécropole de Pantalica | |
Coordonnées | 37° 08′ 00″ nord, 14° 59′ 00″ est |
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Pays | Italie |
Subdivision | Province de Syracuse, Sicile |
Type | Culturel |
Critères | (ii) (iii) (iv) (vi) |
Numéro d’identification |
1200 |
Zone géographique | Europe et Amérique du Nord ** |
Année d’inscription | 2005 (29e session) |
Géographie
Elle se trouve en Sicile orientale, dans l'arrière-pays de Syracuse.
Le site s'étend sur un plateau surplombant de 400 mètres les vallées de l’Anapos, à la jonction du fleuve côtier Anapo et de son affluent le torrent la Calcinara, formant une protection naturelle[1].
Archéologie
XIXe siècle
Site archéologique réputé, il est fouillé scientifiquement pour la première fois en 1890 puis en 1897 par l'archéologue Paolo Orsi, avec l'accord des propriétaires de l'époque, les frères Nava. Orsi a identifié quatre zones : au nord-ouest, 600 caveaux ; au nord 1500 tombeaux, ; au sud et au sud-est, deux secteurs avec moins de sépultures. Les caveaux de dimension variable sont creusés dans une roche relativement tendre, généralement en forme de four elliptique, parfois rectangulaire et en voûte arrondie, souvent précédés d'un vestibule et d'un couloir de pierres plantées[2].
XXe siècle
D'autres fouilles se succèdent au siècle suivant. L'anaktoron de Pantalica est un bâtiment mégalithique constitué de gros blocs polygonaux de 37,5x11,5m, avec plusieurs pièces rectangulaires, une probable imitation des palais mycéniens[3].« On y a retrouvé les restes d’un palais, construit d’énormes blocs polygonaux et qui n’est pas sans rappeler les demeures des seigneurs achéens : l’ampleur de la construction prouve assurément la force du pouvoir royal. Les cinq nécropoles sont plus impressionnantes encore, avec leurs 5 000 tombes taillées dans le roc, ce qui suppose une population importante sur l’oppidum. Un vase proto-corinthien (fin du VIIIe siècle) témoigne des rapports avec les colons grecs. »[1]
Une amphore à étrier a été découverte près du sommet du massif du Lauro, au-dessus de l'agglomération de Pantalica et parmi les bronzes retrouvés dans les plus anciennes tombes de la nécropole de Pantalica, ou d'autres nécropoles contemporaines, plusieurs sont apparentés à des prototypes égéens du Mycénien[4]. Des céramiques à stries rouges sont typiques du style Pantalica Nord-Caltagirone. Elles caractérisent la phase la plus ancienne de la culture de Pantalica. Elles sont manifestement inspirées de vases mycéniens du même âge. Le site de Pantalica perdure environ cinq siècles jusqu'à l'époque de la colonisation grecque.
Hypothèse
Il pourrait s'agir de la localisation de la cité d'Hybla Gereatis[1].
Civilisation dite de Pantalica
Le site a donné son nom à la civilisation dite de Pantalica[1].
Images
Panneau du site Montage photo par pietrocolumba la Calcinara Gros bol à quatre anses Trousseau funéraire
Notes et références
- Pierre Lévêque, « La Sicile préhistorique et protohistorique », Nous partons pour la Sicile, Presses universitaires de France, 1989, p. 39-58.
- Ernest Chantre, « Les nécropoles Sicules de Pantalica et de Cassibile en Sicile et Résultats d'une mission archéologique dans Vile de Pantellaria, de Paolo Orsi », Publications de la Société Linnéenne de Lyon, 1902 21 pp. 60-64
- Luigi Bernabò Brea, Pantalica. Ricerche intorno all’anaktoron, Collection : Cahiers du Centre Jean Bérard, n°14, Naples, 1990, Numéro (ISBN 2-903189-34-X); https://books.openedition.org/pcjb/1972
- https://books.openedition.org/pcjb/1976?lang=fr
- Site de l'Unesco sur la nécropole
Lien externe
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