Musée des arts décoratifs François Duesberg

Le musée François DUESBERG est consacré aux arts décoratifs de la période 1775-1825[1],[2].

Pour les articles homonymes, voir Musée des arts décoratifs.

Situé à Mons, face à la collégiale Sainte-Waudru[3], dans les anciens bâtiments de la Banque nationale de Belgique, il abrite une collection hors normes d’objets en état de conservation parfait[4] : prestigieuse collection de pendules unique au monde par son importance et par sa rareté, exceptionnels[5] bronzes dorés français, remarquables porcelaines (principalement de Paris et Bruxelles avec notamment un ensemble très important peint par le virtuose Frédéric Théodore Faber[6], orfèvrerie (dont le réputé poinçon montois), bijoux (dont d'admirables camées dit "habillés") et innombrables objets de haute curiosité.

Histoire

Depuis toujours, François Duesberg et son épouse Betty ont fixé la barre très haut et se focalisent sur les plus beaux et les plus rares objets de cette période particulièrement riche et mouvementée de l’Histoire qui s’étale du règne de Louis XVI à celui de Charles X en passant par l’Empire et Napoléon Ier.

François Duesberg, docteur en droit de l’Université de Liège, utilise ses nombreuses heures d’insomnie à démonter et réparer ses objets favoris : les pendules. Son épouse Betty en nettoie, le jour, dans des bains savamment dosés, les différentes pièces constitutives qui sont alors remontées les nuits suivantes. Par ce travail sans relâche, une collection de pendules à sujets exotiques (dites à l’époque pendules au Nègre ou au Bon Sauvage dans le sens lui donné par Jean-Jacques Rousseau) ainsi que bien d’autres objets liées à l’Art du temps et de la table est ainsi constituée.

Désireux de faire partager leur passion au plus grand nombre[7], les époux Duesberg acceptent d’exposer temporairement cette partie de leurs collections au Musée Bellevue (Musées Royaux d’Art et d’Histoire) à Bruxelles. Cette exposition dénommée De Noir et d’Or[8] fut un très grand succès en 1993.

Ce véritable engouement[9]du public tant national qu’international[10], incite le couple de collectionneurs mécènes à ouvrir un musée où l’admirable travail de ces artistes et artisans des xviiie et xixe siècles pourrait être contemplé et reconnu à sa juste valeur.

Le [11], après de rudes épreuves et revers surmontés par un travail acharné de jour et de nuit, le musée François Duesberg ouvre ses portes à Mons. Et fin , le musée prend une nouvelle dimension avec l’ouverture de la plus grande des salles.

Depuis lors la réputation internationale de ce musée ne cesse de croître[12],[13] (les collections reçoivent alors deux étoiles au guide Michelin)[14] et le guide Petit Futé place désormais le musée, dans la richesse de ses spécificités, à un niveau tout à fait comparable au musée du Louvre à Paris et de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg[15]. En , le musée vient également de se voir attribuer la première place du prix Travellers'Choice de Tripadvisor dans la catégorie "Musées de Belgique"[16].

Galerie

Cette œuvre de mécénat leur vaut d'être élevés chacun – fait exceptionnel – à titre personnel au rang de baron et baronne par le roi Albert II de Belgique[17] L'étendue de leurs collections leur permet en 2007 d'effectuer également une donation[18] d'objets à leur ville d'origine : Liège. Cette donation prend place dans les salons de musique, le salon « aux palmiers » et la rotonde de l'hôtel de Hayme de Bomal. Ces salons d'apparat portent désormais leur nom et sont intégrés à l'ensemble muséal du Grand Curtius.

Ceci n'empêche pas le couple de mécènes d'accroître encore très sensiblement les collections à Mons (ouvrant à ces dernières la possibilité d'entrevoir une troisième étoile). « Une collection dont certains conservateurs murmurent qu'elle est la plus riche du monde au mètre carré »[19] qui est abondamment citée dans nombre d'ouvrages majeurs sur le sujet[20],[21],[22],[23],[24],[25],[26],[27]. Depuis lors, chacun des époux a également reçu chacun a titre personnel le titre de citoyen et citoyenne d'honneur des villes de Liège (2006)[28] et Mons (2011)[29],[30]. Le tous deux ont été élevés au rang de Commandeurs de l' Ordre du Mérite wallon[31]. Le , le baron Duesberg a été promu au grade de Commandeur de l'Ordre de la Couronne par le roi Philippe[32].

Notes et références

  1. François Duesberg (baron), Catalogue du musée François Duesberg: arts décoratifs 1775-1825, édité à compte d’auteur, Bruxelles, 2005, 2nde édition, 110 p.
  2. cité comme la « bible des collectionneurs » dans La Gazette de l’Hôtel Drouot, Hebdomadaire, Le temps sauvage/Au cœur d’une collection, Stéphanie Perris-Delmas, Paris, no 42, 5 décembre 2008
  3. Plus précisément au no 12 du Square Franklin Roosevelt à 7000 MONS (Belgique). Entrée du musée par le no 2 de la rue de la Houssière.
  4. Jean Hautepierre, Le Musée François Duesberg : haut lieu trop méconnu de l’orfèvrerie d’art, La revue indépendante, 171e année, no 332,janvier, février, mars 2012, Paris.
  5. François Duesberg (baron), Catalogue du musée François Duesberg : arts décoratifs 1775-1825,ibid. page 11 « Au cours d’une carrière hélas déjà longue, j’ai visité beaucoup de musées de toutes sortes. J’en ai rarement rencontré qui présente avec une telle qualité et un tel bonheur le résultat d’une vie de recherches minutieuses et exigeantes au service de la beauté. Ce musée que j’ai vu depuis plusieurs années croître en richesse et en audience, ce musée dont la somptuosité éveille l’enthousiasme, j’en suis depuis longtemps l’admirateur et l’ami » Georges Poisson, conservateur général du Patrimoine, Paris, 7 mars 2000
  6. Guide de Tourisme Michelin, série guides verts, Belgique-Luxembourg, Paris, 2000.
  7. En témoignent les clauses d'exposition au public dont sont assorties les conventions de donation au bénéfice des villes de Mons et de Liège.
  8. François Duesberg, De Noir et d’Or: pendules « au Bon Sauvage », Musées Royaux d’Art et d’Histoire, édité à compte d’auteur, Bruxelles, 1993, 40 p.
  9. Un million de visiteurs au Duesberg par Grégoire Lalieu dans La Dernière Heure/Les Sports du jeudi 26/11/2015 page 22.
  10. François Duesberg (baron), Catalogue du musée François Duesberg : arts décoratifs 1775-1825, ibid. page 36, « De ce passage dans ce lieu magique, il me reste une impression de rêve, d’enchantement et de beauté que l’impératrice Joséphine n’aurait certainement pas désavouée. Bravo pour cette réalisation exemplaire qui mérite d’être connue et reconnue tant à Mons même que dans le monde entier ». Bernard Chevallier, conservateur en chef du Musée national du château de Malmaison, 6 novembre 2001.
  11. Sur base d’une donation authentique à la ville de Mons en date du 25 février 1994 après approbation unanime du conseil communal en date du 25 janvier 1994.
  12. Jean Hautepierre le décrit comme "un musée d'envergure internationale" dans Le Musée François Duesberg : haut lieu trop méconnu de l’orfèvrerie d’art, La revue indépendante, 171e année, no 332,janvier, février, mars 2012, Paris.
  13. En témoignent les commentaires émerveillés des milliers de visiteurs des cinq continents et consignés dans une soixantaine de livres d’or précieusement conservés par les mécènes.
  14. Guide de Tourisme Michelin, série guides verts, Belgique-Luxembourg, Paris, 2000.
  15. Guide de Tourisme Petit Futé, Belgique, Paris, 2015, page 340 et suivantes.
  16. https://fr.tripadvisor.be/TravelersChoice-Museums-cTop-g188634#1
  17. Lettres patentes délivrées par le palais royal de Laeken en date du 8 mars 2005.
  18. Acte authentique de donation du 20 octobre 2007 acceptée à l'unanimité par le Conseil Communal de Liège.
  19. Connaissance des Arts, Dominique Paulvé, Les pendules « au bon sauvage » de Betty et François Duesberg, no 612, Paris, janvier 2004.
  20. Pierre Kjellberg, Encyclopédie de la Pendule Française, Éditions de l'Amateur, Paris, 1997, 560 p.
  21. (ge) Elke Niehüser, Die französische Bronzheur: Eine Typologie der figürlichen Darstellungen ,Ed. Callwey, München, 1997, 340 p.
  22. (en) Elke Niehüser, French Bronze Clocks, Ed. Schiffer, Atglen (États-Unis), 1999, 267 p.
  23. Bulletin de l'Association Nationale des Collectionneurs et Amateurs d'Horlogerie Ancienne et d'Art (ANCAHA), François Duesberg et Marcel Gay ,Une pendule planétaire et autres pendules scientifiques à Mons, no 98, Paris, Automne-Hiver 2003, 81 p.
  24. Bulletin de l'Association Française des Amateurs d'Horlogerie Ancienne (AFAHA), Michaël van Gompen, Le Musée François Duesberg à Mons, no 49 et no 50, Besançon, 2nd semestre 2001,184 p.
  25. Bulletin de l'Association Nationale des Collectionneurs et Amateurs d'Horlogerie Ancienne et d'Art (ANCAHA), François Duesberg, Les bronzes dorés de Louis XVI au Premier Empire, no 73, Paris, Été 1995, 84 p.
  26. C. Quarles van Ufford, Frédéric Faber (1782-1844). Koninklijk Porselein uit het Verenigd Koninkrijk der Nederlanden/Porcelaine Royale du Royaume-Uni des Pays-Bas, Ed.Primavera, Leiden, 2004, 336 pp. (Text in Dutch and French)
  27. Jean LEMAIRE, Faïence et porcelaine de Bruxelles, Éditions Racine, Bruxelles, 2003,
  28. Procès-verbal du Conseil Communal de la ville de Liège en date du 14 novembre 2006
  29. Procès-verbal du Conseil Communal de la ville de Mons en date du 28 juin 2011.
  30. La Province, quotidien, 02 décembre 2011, no 335 détaille le nom des cinq seuls autres bénéficiares de ce titre à savoir le Maréchal Montgomery, le Général de Gaulle, William Fraser (en), le Major Tucker (en) et Salvatore Adamo
  31. « Monsieur le Baron et Madame la Baronne Duesberg | Connaître la Wallonie », sur connaitrelawallonie.wallonie.be, (consulté le )
  32. http://www.ejustice.just.fgov.be/cgi/article_body.pl?language=fr&caller=summary&pub_date=18-07-20&numac=2018040366

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