Musée de Trouville - Villa Montebello

Le musée de Trouville - Villa Montebello est un musée à Trouville-sur-Mer, en France.

Histoire

La villa Montebello est construite en 1865 par l'architecte Jean-Louis Celinski de Zaremba (né le à Komenloty en Pologne, décédé en 1877)[1] pour Marie Augustine Mathilde Périer (petite fille de l'un des quinze régents fondateurs de la Banque de France : Claude Perier) veuve du comte Alfred Lannes de Montebello (fils du maréchal Lannes, duc de Montebello).

Le style historicisant de la villa caractérise les goûts de l'aristocratie d'Empire installée en villégiature estivale pendant la seconde moitié du XIXème siècle.

En 1863, la comtesse de Montebello, née Marie Perrier, veuve d'Alfred Lannes premier comte de Montebello[2], 3ème fils du maréchal d'Empire Jean Lannes, duc de Montebello, acquiert 4300 m2 de terrains vierges avec accès à la mer. Elle y fait construire une villa imposante, aussi monumentale que celle du Duc de Morny à Deauville, la villa Sergewna sa contemporaine aujourd'hui détruite.

Délaissée à la mort de la comtesse en 1877, ses héritiers n'occupent les lieux qu'occasionnellement pendant vingt ans.

La villa ne retrouve son activité qu'à la Belle Époque avec sa nouvelle occupante, la comtesse de Le Roydeville, épouse du comte Emile Joseph Gaston de Le Roydeville fils de la comtesse de Montebello né de son premier mariage[3], mais la guerre de 1914 suspend l'activité festive de la station balnéaire. Remariée en 1909 à un Allemand François Pringal[4], la comtesse de Le Roydeville-Pringal est privée de son bien en exécution du décret relatif à l'interdiction des relations commerciales avec l'ennemi. La villa, mise sous séquestre en 1915, est vendue aux enchères publiques en 1921. Achetée par Isidore Neujahr, celui ci perd sa fortune en procès pour obtenir l'accès direct à la mer.

La villa proposée à la vente est acquise en 1939 par la municipalité de Trouville-sur-mer[5] plus interessée par le parc et qui souhaite dans un premier temps faire un jardin public face à la mer[6] avant d'y installer son musée.

En , la villa, vide de son mobilier, se destine à accueillir les réfugiés du Nord de la France : on y installe des paillasses.

La position stratégique de l'édifice sur la plage et dominant la baie de Seine lui vaut d'être repérée et réquisitionnée par l'armée allemande. Elle devient un abri tactique pour les radars et possède un poste central de tir pour les batteries d'artillerie d'Hennequeville. Le rez-de-chaussée est caparaçonné d'une chape de béton pour abriter un émetteur radio. L'aspect extérieur n'est pas touché. Bombardée à deux reprises par les Alliés, elle n'est pas irrémédiablement atteinte.

Après la libération, en 1946, un commando de déminage, composé de prisonniers allemands, y installe son quartier général. La Villa est ceinturée d'une triple rangée de barbelés.

La chape de béton de plus d'un mètre est détruite. La villa est transformée en groupe scolaire. En 1949, les élèves sont scolarisés dans leur nouvelle école, qui ne se nomme plus villa Montebello mais « le cours complémentaire Général Leclerc ».

En 1971, la villa Montebello est vide d'élèves, l'éducation nationale l'a délaissée pour des locaux neufs. En 1972, au rez-de-chaussée de la villa, sont ouvertes les premières salles du Musée. La partie haute reste encore occupée quelques années par des logements d'instituteurs.

L'édifice fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [7].

Collections

La plage de Trouville par grande marée, tableau de Charles Mozin, vers 1850.

Voir aussi

Bibliographie

  • Athéna sur la Touques ( N°206), la villa Montebello fête ses 150 ans par Marie-françoise Moisy[8]

Notes et références

  1. Auteur en 1862 du pont de la Touques entre Trouville et Deauville Fiche pont de la Touques sur culture.gouv.fr
  2. Comte d'empire par lettres patentes du 9 mars 1810, les actes d'état civil le dénomme "Marquis de Montebello" bien que ce titre n'existe pas dans la noblesse d'empire
  3. Mariage de Le Roydeville AD78 (p. 84/91)
  4. Acte mariage Pringal p. 40/100
  5. Pour la somme de 300.000 francs payés pour moitié par le maire mécène de Trouville Fernand Moureaux propriétaire de la Suze
  6. Délibérations municipales Trouville AD14 (p. 521/608)
  7. Notice no PA00111769, base Mérimée, ministère français de la Culture
  8. Athéna sur la Touques N°206

Articles connexes

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