Musée d'ethnographie de Neuchâtel

Le musée d'ethnographie de Neuchâtel (MEN) est un musée d'ethnographie situé à Neuchâtel. Ses collections sont constituées de 50 000 objets de toutes les régions du monde, avec un accent particulier sur l’Afrique. Suite à d’importants travaux de rénovation de 2015 à 2017, l’exposition de référence L’impermanence des choses est inaugurée le .

Histoire

Les premiers fonds du musée proviennent du cabinet d'histoire naturelle de Charles Daniel de Meuron donné à la ville en 1795. Après plusieurs déménagements, le musée est officiellement inauguré le sur la colline de Saint-Nicolas dans une villa léguée en 1902 par James-Ferdinand de Pury[1].

Il présentait des expositions permanentes sur l'Égypte ancienne, sur l'Himalaya (collections du Bhoutan et du Tibet), le Cabinet d'histoire naturelle du XVIIIe siècle du général Charles-Daniel de Meuron et le Cabinet des curiosités du XXe siècle. La collection a ensuite été agrandie par les objets ramenés par de nombreux missionnaires Neuchâtelois.

Le musée a fêté son centenaire en 2004.

Personnalités

Les conservateurs successifs ont été Louis de Coulon entre 1829 et 1894, qui était également directeur des musées de la ville, son nom se retrouvant dans l'historique du Muséum d'histoire naturelle, Frédéric DuBois de Montperreux entre 1840 et 1848, Frédéric de Bosset entre 1886 et 1892, Charles Knapp entre 1892 et 1921, Théodore Delachaux entre 1921 et 1945. Delachaux dirigea notamment une expédition ethnographique en Angola entre 1932 et 1933. Jean Gabus, qui fit quant à lui des expéditions chez les esquimaux, ainsi qu'en Afrique, fut directeur entre 1945 et 1978, suivi par Jacques Hainard de 1980 à 2006[2], puis par Marc-Olivier Gonseth de 2006 à 2018. Le MEN est aujourd’hui co-dirigé par Grégoire Mayor et Yann Laville.

Bâtiment

En 1954-55, un nouveau bâtiment est construit à côté de la villa. Il accueille les expositions temporaires. En 1986, un bâtiment est construit entre les deux existants pour accueillir l'institut d'ethnologie de l'Université de Neuchâtel[1].

De 2015 à 2017, la Villa de Pury a entièrement été rénovée.

Collections

Au cours des nombreuses expéditions effectuées par le musée, diverses collections ont été mises sur pied[3].

  • Collections africaines (Angola, Gabon, Touaregs, Mauritanie)
  • Collections américaines
  • Collections arctiques
  • Collections asiatiques
  • Collections européennes
  • Collections océaniennes
  • Collection de l'Egypte ancienne
  • Collection relative au son (instruments de musique et archives sonores)
  • Collection de photographies
  • Collection de films

Exposition de référence

De 2007 à 2012, le Musée présente une exposition intitulée Retour d'Angola qui revient sur la deuxième mission scientifique suisse en Angola effectuée entre 1932 et 1933. Ouverte en 2017, l’exposition L’impermanence des choses est centrée sur les collections du Musée. Elle fait intervenir l’histoire de l’institution, mais aussi les enjeux derrière ces collections et la manière dont notre regard sur ces objets a évolué.

Expositions temporaires

Les expositions temporaires Objets prétextes, objets manipulés (1984)[4], Le trou (1990)[5], La différence (1995)[6], Natures en tête (1996)[7], Derrière les images (1998)[8], La grande illusion (2000)[9] et Le musée cannibale (2002)[10] sont présentées dans plusieurs villes et commentées internationalement.

De 2020 à 2021, le Musée présente l'exposition temporaire Le mal du voyage qui invite à se questionner sur les pratiques touristiques[11].

Notes et références

  1. « Site du musée d'ethnographie de Neuchâtel - Histoire et lieux » (consulté le )
  2. « Site du musée d'ethnographie de Neuchâtel - Historique du musée » (consulté le )
  3. « Site du musée d'ethnographie de Neuchâtel - Collections » (consulté le )
  4. « Journal de Genève - 04.08.1984 - Page 1 », sur www.letempsarchives.ch (consulté le )
  5. « Journal de Genève - 25.05.1991 - Pages 22/23 », sur www.letempsarchives.ch (consulté le )
  6. Jacqueline Eidelman, « L'exposition La Différence et sa réception en Suisse, en France et au Québec », Ethnologie française, (lire en ligne)
  7. « Art et ethnographie, la fusion du siècle », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  8. « Voir derrière les images, une question de point de vue », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  9. « Le bon esprit de provocation de Jacques Hainard », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  10. « Subjectives. Tous à table avec les ethnologues! », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  11. Emmanuel Gehrig, « Le Mal du voyage », Le Temps, (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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