Musée archéologique Arkéos

Le Musée archéologique Arkéos de Douai et Râches se situe sur la rive droite de la Scarpe. Il est ouvert au public depuis le .

Le projet

La communauté d'agglomération du Douaisis a formé le projet de construire un Musée-Parc dénommé ARKEOS et composé d'un musée archéologique et d'un parc de reconstitutions d'habitats médiévaux.

Conception

Les lauréats du concours sont l'équipe Trace architectes (architecte Thierry Castelain), muséographe 2.26 (Cécile Subra), le bureau d’études Bérim, Energelio HQE et Osmose paysagiste.
Les aides à maitrise d'ouvrage sont TW ingénierie pour la qualification HQE et Histoire de… pour la muséographie.

Réalisation

La première tranche de travaux porte sur l'ensemble musée et une passerelle qui relie le musée et le parc de reconstitutions.
Les travaux commencent en , avec une ouverture prévue pour mai/.
La seconde tranche comporte l'engagement des travaux du parc avec notamment la réalisation des premiers bâtiments reconstruits, débutant à l’automne 2014.

Le programme des reconstitutions se poursuivra ensuite au fur et à mesure des années.

Évolution du projet

La réalisation du parc archéologique s’étalera sur 10 à 15 années, permettant à terme la restitution de trois ensembles : un portus, une abbaye carolingienne reconstituant l'abbaye d'Hamage et une motte féodale.

L'investissement

L'investissement est de 11,2 millions d'euros dont 8,5 millions pour la construction, investissement aidé à hauteur de 3 millions par la région et de 1,5 million par le département. Le cout de fonctionnement annuel est basé sur un déficit de 400 000 euros pour un accueil prévisionnel de 40 000 visiteurs par an[1].

La Direction d'archéologie préventive du Douaisis

En 1971, un service d'archéologie est créé à Douai. Cinq ans plus tard, en 1976, l'association La Société Archéologique de Douai voit le jour pour devenir l'association Arkéos.

Le transfert de compétence se fait en 2002 vers la communauté d'agglomération du Douaisis. Cette dernière dispose d'un service d'archéologie préventive, le plus important de France en 2007 avec près de 100 personnes pluridisciplinaires utilisant des outils de pointe : archéologues, céramologues, archéo-anthropologues, archéo-zoologues, topographes, conservateurs et restaurateurs. Ce service dispose alors d'un laboratoire d'analyses physiques et de caractérisation des matériaux ainsi que d'un laboratoire de conservation et de restauration du mobilier archéologique, avec l'appui de techniques telle que la microscopie polarisant, la radiographie ou la microscopie électronique à balayage environnemental[2].

Après un plan drastique de réduction des effectifs entre 2014 et 2015, assorti de transferts de personnels, de nombreux licenciements ou de non reconductions de contrats, la Direction de l'Archéologie préventive est réduite à 21 personnes en 2016[3]

Collections

Historique

Le musée de Douai est établi à la Révolution et contenait de riches fonds d'archéologie, d'ethnographie et de sciences naturelles[4].

Il fut lourdement touché lors d'un bombardement en 1944, entrainant la destruction des bâtiments et de ces collections.

Le musée des Beaux-Arts est ouvert en 1958 à la Chartreuse de Douai. Les collections d’archéologie et de sciences naturelles sont placées en 1976 dans une maison de maître du XIXe s., rue Saint-Albin, le musée des sciences naturelles et d'archéologie de Douai.

La collection d’archéologie est cédée en 2010 à la Direction d’archéologie préventive du Douaisis pour installation dans le Musée archéologique Arkéos.

Contenu

Le musée présentera 1500 objets des collections archéologiques du fonds ancien de la ville de Douai et des fouilles réalisées par la Communauté d'agglomération du Douaisis, sur son territoire mais aussi sur les territoires voisins.

  • le Cœur d'Anne de Lens est un reliquaire en plomb retrouvé au cours de fouilles archéologiques à Douai, avec une inscription manuscrite et gravée, protégeant un cœur embaumé.

L'éléphant de la Mémoire

Le projet d'accueillir à Arkéos en 2015 L'éléphant de la Mémoire est proposé en 2014[5]. Cette construction en résine fait référence au projet de Fontaine-éléphant, voulu par Napoléon Ier pour la Place de la Bastille. Il s’arrêta au stade de la maquette en 1814, date de son abdication.

Le dispositif démontable est réalisé par le Conseil départemental du Nord pour le bicentenaire de la Révolution française en 1989. Cet éléphant haut de dix mètres de haut et long de treize mètres abrite en son ventre une salle de projection d'une vingtaine de places.

Devant les coûts associés à l'installation du pachyderme dans la parc archéologique, le projet est annulé en 2015, la ville de Maubeuge acceptant alors d'installer l'éléphant de la Mémoire sur son zoo[6].

Photothèque

Parmi 2500 objets présentés de nombreuses mises en situation sont évoquées par des maquettes de bâtiments disparus.

Voir aussi

Notes et références

  1. « Arkéos- un musée pour un Douaisis attractif », L'Observateur du Douaisis, vol. Édition spéciale,
  2. Plaquette de présentation du laboratoire du service d'archéologie préventive de la communauté d'agglomération du Douaisis. Lire en ligne:
  3. Hélène Girard, Ce qui menace les services archéologiques territoriaux, 10/06/2015, www.lagazettedescommunes.com  ; L'archéologie douaisienne creuse son trou : le lent démembrement de la compétence archéologique, 08/05/2015, www.journalistes-patrimoine.org  ; Nathalie Labreigne, Douaisis : quinze archéologues « remerciés » par les élus de la CAD, 31/05/2015, www.lavoixdunord.fr  ; Bertrand Bussiére, Douaisis: les archéologues licenciés le font savoir aux conseillers départementaux (VIDÉO), 15/06/2015, www.lavoixdunord.fr
  4. (fr) « Douai, Musée d'archéologie et de sciences naturelles », sur www.musenor.com (consulté le ) ; (fr) « Douai, Musée de la Chartreuse », sur www.musenor.com (consulté le )
  5. Bernard Défontaine, Wallers : l’Éléphant de la Mémoire va-t-il enfin sortir de l’oubli? 25 avril 2014, www.lavoixdunord.fr
  6. Béatrice Frère, Maubeuge hérite de l’Éléphant de la mémoire et l’installera probablement au zoo, 15 janvier 2016, www.lavoixdunord.fr  ; Sébastien Leroy, Nord : une seconde vie pour l’Éléphant de la Mémoire qui avait fini par tomber dans l’oubli ? 24 janvier 2016, www.lavoixdunord.fr  ; Béatrice Frère, L’Éléphant de la Mémoire se fait attendre à Maubeuge, 27 avril 2016, www.lavoixdunord.fr
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