Mouvement des micromaisons

Le mouvement des micromaisons (aussi orthographié micro-maisons), parfois désigné par son nom anglais tiny house movement, est un mouvement social et architectural prônant la simplicité volontaire par l'habitation de petites maisons[1].

Micromaison de Portland (Oregon).

Historique

Aux États-Unis, la taille moyenne d'une maison unifamiliale est passée de 1 780 pieds carrés (165 m2) en 1978 à 2 479 pieds carrés (230 m2) en 2007 et ce, malgré la réduction de la taille des familles américaines sur cette période[2].

En France métropolitaine, le constat est similaire. En 2006, la surface moyenne des logements est de 91 m2 alors qu'elle n'est que de 82 m2 en soit une augmentation de 11 % en 22 ans[3].

Le small house movement est né de la volonté de réagir contre cette évolution en limitant la surface habitable à 1 000 pieds carrés (93 m2). Bien que l'idée ait été évoquée par des précurseurs, tels Lloyd Kahn[4] et Lester R. Walker[5], on attribue le lancement du mouvement à Sarah Susanka (en), qui a coécrit The Not So Big House (1998)[6],[2].

Les micromaisons sur roues ont été popularisées par Jay Shafer et Gregory Johnson, qui ont fondé la Small House Society en 2002.

En 2005, après l'ouragan Katrina, Marianne Cusato (en) crée le Katrina Cottage (en), un logement de 308 pieds carrés (29 m2) qui répond aux exigences de la Federal Emergency Management Agency. Bien que ces logements fussent initialement prévus pour offrir une habitation en zone sinistrée, ils ont suscité un intérêt plus large, notamment auprès des propriétaires de resorts[7].

Voyage à travers le Parc national de Petrified Forest.

Le mouvement gagne en popularité durant la crise financière mondiale débutant en 2007[8]. Cependant, il reste marginal puisque environ 1 % seulement des acheteurs américains acquiert une maison inférieure à 1 000 pieds carrés (93 m2)[9]. Ces logements sont parfois utilisés aussi comme dépendance, bureau annexe ou maison pour invités[9]. En 2012, le prix d'un tel logement est compris entre 20 000 et 50 000 dollars[9].

En Ontario, le mot bunkie désigne de petites cabanes en bois qui servent de chambres supplémentaires pour recevoir la famille. Les bunkies sont très prisés dans les communautés les plus pauvres comptant beaucoup de familles nombreuses.

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Small house movement » (voir la liste des auteurs).
  1. « Tiny House France », sur Tiny House France.
  2. (en) Carmela Ferraro, « Small but perfectly formed », Financial Times, (lire en ligne).
  3. « Quelle est l’origine du mouvement Tiny House ? », sur POSITIVR.
  4. Kahn et Easton 1973.
  5. Walker 1987.
  6. Susanka et Obolensky 1998.
  7. (en) Al Heavens, « Smaller Could Be the Answer to a Lot of Issues. éditeur=Realty Times », .
  8. (en) « Very little house on the prairie », The Economist, .
  9. (en) Ann Brenoff, « Downsizing: Could You Live In A Tiny Home In Retirement? », The Huffington Post, .

Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Sarah Susanka et Kira Obolensky, The Not So Big House : A Blueprint for the Way We Really Live, Taunton, , 199 p. (ISBN 1-60085-047-2, présentation en ligne). 
  • (en) Lester R. Walker, Tiny Tiny Houses : or How to Get Away From It All, Overlook, (ISBN 978-0-87951-271-2). 
  • (en) Lloyd Kahn et Bob Easton, Shelter, Shelter Publications, , 176 p. (ISBN 978-0-394-70991-8). 

Articles connexes

Liens externes

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