Moulins-lès-Metz

Moulins-lès-Metz est une commune française située dans le département de la Moselle.

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Moulins-lès-Metz

Château Fabert

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Metz
Intercommunalité Metz Métropole
Maire
Mandat
Jean Bauchez
2020-2026
Code postal 57160
Code commune 57487
Démographie
Gentilé Moulinois
Population
municipale
5 016 hab. (2018 )
Densité 719 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 06′ 25″ nord, 6° 06′ 35″ est
Altitude Min. 165 m
Max. 196 m
Superficie 6,98 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Metz
(banlieue)
Aire d'attraction Metz
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Coteaux de Moselle
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Moulins-lès-Metz
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Moulins-lès-Metz
Géolocalisation sur la carte : France
Moulins-lès-Metz
Géolocalisation sur la carte : France
Moulins-lès-Metz
Liens
Site web http://moulins-les-metz.fr/

    Géographie

    Moulins-lès-Metz se trouve à quelques kilomètres au sud-ouest de Metz, au pied du mont Saint-Quentin. La ville est divisée en deux hémisphères : au nord composé d'un unique quartier Moulins-centre et au sud composé de deux quartiers Saint-Pierre (appelé Alger jusqu'en 1962) et Trois-Haies. Ces deux hémisphères séparés par l'A31 et le canal de Jouy, ainsi que par la Moselle.

    Pont

    Le lit d’un bras mort de la Moselle qui passait sous le vieux pont avant 1614 s’est déplacé d’une centaine de mètres. Il existe plusieurs hypothèses qui expliqueraient ce changement :

    • des glissements de terrain de la côte Sainte-Ruffine ;
    • une forte inondation à la suite d'un ouragan ;
    • la construction du barrage pour alimenter le canal menant à Metz.
    Le vieux pont (1614).

    Urbanisme

    Typologie

    Moulins-lès-Metz est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Metz, une agglomération intra-départementale regroupant 42 communes[4] et 285 918 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (50,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (36,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (29,5 %), eaux continentales[Note 3] (17,8 %), zones urbanisées (16,6 %), zones agricoles hétérogènes (15,3 %), forêts (10,3 %), prairies (6,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,3 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    Moulins-lès-Metz faisait partie des quatre mairies du Val de Metz (évêché) sur la voie romaine de Verdun à Metz. Les grandes familles messines, comme les Baudoche, y étaient voués. La commune de Metz possédait le pont de Moulins-lès-Metz dès 1227. Un château fort, reconstruit en 1476, protégeait ce pont sur la Moselle. En 1617, la Moselle changea de lit. Ceci explique la topographie de la commune. Abraham Fabert, père du maréchal Fabert, racheta le château et le ban de Moulins avec la ferme de Maison-Rouge. Compte tenu de sa situation géographique, aux portes de la cité messine, Moulins fut souvent pillé, dévasté et brûlé. En 1817, Moulins-lès-Metz, village de l’ancienne province des Trois-Évêchés, avait pour annexes les fermes de Frescaty, Grignan, la Maison-Rouge, Tournebride, Préville et Cainonpré et les moulins du Cugnot et de Poncet. À cette époque, il y avait 476 habitants répartis dans 59 foyers.

    Comme les autres communes de Moselle, la commune de Moulins-lès-Metz est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918 et de 1940 à 1944. Le , la commune de Moulins-lès-Metz, rebaptisée « Mühlen bei Metz », intègre le district urbain de Metz (Stadtkreis Metz). Malgré la combativité des troupes allemandes de la 462e Volks-Grenadier-Division de l'armée de Knobelsdorff, Moulins-lès-Metz est libérée par la 5e DI de l'armée Patton le [11], à la fin de la bataille de Metz, mettant ainsi fin à quatre années de souffrance.

    Héraldique

    Blason
    D'or à la croix de gueules, à la roue de moulin d'azur brochant sur le tout.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1959 1977 Lucien Hamen    
    mars 1977 mars 2014 Jean-Claude Théobald DVD Conseiller général du canton de Woippy (1988 → 2011)
    Vice-président du conseil général de la Moselle
    mars 2014 En cours Jean Bauchez DVD Enseignant du secondaire
    15e vice-président de Metz Métropole
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].

    En 2018, la commune comptait 5 016 habitants[Note 4], en diminution de 1,18 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    411424488495487574618609532
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    533669679683653715957851979
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    1 0521 3461 7451 7872 1542 5904 1605 7005 034
    1990 1999 2006 2007 2008 2013 2018 - -
    4 8274 6634 9955 0405 0845 0765 016--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Moulins-lès-Metz en 1999[16] en pourcentage.
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    Avant 1904
    0,7 
    6,2 
    1905-1924
    10,6 
    18,7 
    1925–1939
    19,2 
    17,3 
    1940-1954
    18,1 
    22,1 
    1955-1969
    20,6 
    17,8 
    1970-1984
    16,6 
    17,6 
    1985-1999
    14,3 

    Économie

    Une partie de la zone Actisud se trouve sur le territoire de la commune, notamment le centre commercial Waves Actisud qui compte de nombreuses boutiques et restaurants.

    Enseignement

    La commune dispose des établissements scolaires suivants:

    Lieux et monuments

    Château de l'ermitage Saint-Jean.
    Château Grignan, actuellement mairie.
    • Les traces du château des évêques de Metz, XVIIIe siècle, à Frescaty ; détruit en 1944 à la suite des bombardements et à sa place est établi le terrain d’aviation de la ville de Metz. C'est dans ce château qu’est signée la capitulation de Metz le  ;
    • le château Fabert, XIVe siècle, remanié : construit pour assurer la défense du pont, anciennes fenêtres à meneaux, façades entièrement modifiées XIXe siècle ; fossés comblés ;
    • le château Grignan XIVe siècle, remanié au XIXe siècle, entouré d’un fossé, pont XVIe siècle de neuf arches ;
    • le château de l'ermitage Saint-Jean ;
    • le vieux pont de Moulins-lès-Metz : en 1227, à la place du pont actuel formé de onze arches à moitié enterrées, existait déjà un pont de bois propriété de la ville de Metz qui en percevait le péage. C’est au profit de l’hospice Saint-Nicolas que la ville abandonne le péage sous la condition que le pont soit remplacé par un pont de pierre et ceci dans un délai de vingt-six ans.

    Édifices religieux

    • L'église Saint-Pierre-Apôtre construite en 1730 : autels du XVIIIe siècle, retable et sculptures au musée de Metz ;
    • l'église Saint-Pierre-aux-Liens (quartier Saint-Pierre) ;
    • l'ermitage Saint-Jean (château, chapelle) ;
    • la chapelle de l'hospice de Préville de l'ancienne congrégation des Filles de la Charité-de-Saint-Vincent-de-Paul.

    Personnalités liées à la commune

    • Gabriel Poiré, né le et mort le à Moulins, a écrit Moulins-lès-Metz - Son vieux pont, ses châteaux, ses heurs et ses malheurs, ses espoirs, publié aux éditions Marius Mutelet en 1957. Cet ouvrage a été réédité en 2002 (ISBN 2-84373-138-0) par les éditions « Le livre d’histoire », dans la collection Monographies des villes et villages de France, avec une préface de sa petite-fille Anne Poiré.
    • Ernst Stojaspal, né le à Vienne (Autriche) et mort le à Moulins-lès-Metz, footballeur autrichien.
    • Serge Bonnet, prêtre dominicain et sociologue français.

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Metz », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Metz », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. 1944-1945 : Les années liberté, Le républicain Lorrain, 1994 (p.14 : Recensement préfectoral sur les dates de libération)
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. Pyramide des âges, Recensement 1999 sur le site de l'INSEE
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