Mortsel

Mortsel est une ville néerlandophone de Belgique située en région flamande, dans la province d'Anvers.

Mortsel

Le manoir Ten Dorpe à Mortsel

Héraldique

Drapeau
Administration
Pays Belgique
Région  Région flamande
Communauté  Communauté flamande
Province  Province d'Anvers
Arrondissement Anvers
Bourgmestre Erik Broeckx (nl) (N-VA) (2013-24)
Majorité N-VA, Sp.a-I love Mortsel, CD&V (2019-24)
Sièges
N-VA
Groen
Mortsel Leeft !
sp.a-I Love Mortsel
Vlaams Belang
CD&V
OpenVLD
29 (2019-24)
11
8
3
3
2
1
1
Section Code postal
Mortsel 2640
Code INS 11029
Zone téléphonique 03
Démographie
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
25 824 ()
48,39 %
51,61 %
3 317 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
19,66 %
59,86 %
20,48 %
Étrangers 3,73 % ()
Taux de chômage 5,97 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 16 111 €/hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 51° 09′ nord, 4° 27′ est
Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers
7,78 km2 (2005)
17,46 %
0,60 %
79,37 %
2,56 %
Localisation

Situation de la ville au sein de l'arrondissement et de la province d'Anvers
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Mortsel
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Mortsel
Liens
Site officiel www.mortsel.be

    Histoire

    Seigneurie de Cantecroy

    Cantecroy, aujourd'hui quartier de l'est de Mortsel, était une ancienne seigneurie érigée en comté, et avec titre de principauté[1].

    Le document le plus ancien mentionnant la seigneurie de Cantecroy est un acte de vente daté de 1239, dans lequel un certain Arnoldus en fait cession[2].

    En 1284, Cantecroy est en possession de Vauthier Wolckaert, qui le cède au duc Philippe III de Bourgogne, en 1295[3].

    En 1296, Guillaume Berthout, seigneur de Berchem et de Ranst achète le domaine au duc et dote le château d'un haut donjon, détruit en 1698[2].

    En 1538, Henri de Pontailler, qui possède la moitié de la seigneurie que sa femme, Jeanne Anne de Hornes, a hérité de sa mère Adrienne de Ranst Berthout, achète la part manquante à Jeanne de Ranst Berthout[3]. À la mort d'Henri, sa veuve vend la seigneurie à Nicolas Perrenot de Granvelle, garde des Sceaux, premier conseiller de l'empereur Charles Quint, suzerain de Besançon et comte de Bourgogne, qui le transmet à son fils Thomas, en faveur duquel la seigneurie est érigée en comté, en 1570, par le roi Philippe II d'Espagne, duc de Brabant[3]. Son fils François n'ayant pas d'enfants légitimes, transmet Cantecroy à son neveu François-Thomas d'Oiselay, seigneur de Champtonnay, baron de La Villeneuve, chambellan des archiducs Albert et Isabelle; qui revend la seigneurie, en 1616, à Jean-Baptiste Maes, tout en conservant son titre comtal, qu'il transmet, en 1629, à son fils Eugène-Léopold et à sa bru Béatrix de Cusance[4].

    Jean-Baptiste Maes endetté, revend presque aussitôt la seigneurie au comte Philippe de Godines, duquel hérite sa fille Marguerite-Philippine, qui apporte Cantecroy, en 1655 à son époux Charles-Ghiselain, comte de Fiennes, et à ses descendants qui le conservent jusqu'en 1718[3]. À cette date, la seigneurie échoit aux barons de Termeeren, qui le revendent en 1823 aux barons d'Osy Wycken.

    Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Albert Einstein, fuyant le nazisme, réside au château de Cantecroy, alors propriété du professeur Arthur de Groodt, en attendant l'obtention d'un visa pour les États-Unis[2].

    Au milieu du XXe siècle, la famille de Daele, rachète le château qu'elle restaure, et dont elle est toujours la propriétaire.

    Enfin, en 1984, le château, la ferme, la chapelle et les bastions sont classés monuments historiques, ainsi que les environs immédiats classés comme site rural d'exception.

    Oude God ou Fort n° 4 d'Anvers

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    En , c'est le Commandant Arthur Romain, de l'Artillerie de siège, qui est chargé de diriger le fort d'Oude God. C'est le Général Leman, ami de longue date et parrain d'un de ses enfants, qui l'a choisi pour ce poste. Ils étaient tous les deux professeurs à l'École Militaire de Bruxelles. Il a tenu le plus longtemps possible et au moment où ses hommes quittaient la forteresse en bon ordre, des mitrailleurs anglais lui ont demandé de rester sur place avec quelques hommes de confiance. La situation devenue intenable, ils quittèrent la forteresse et passèrent en Hollande où ils furent internés dans un camp d'officiers (français, anglais et belges) dans l'île d'Urk (Flevoland) du Zuiderzee où il organisa avec les aviateurs français André d'Humières et Armand Coutisson[5] (futur colonel) des tentatives d'évasion ratées par deux tunnels. Ils réussirent néanmoins tous les deux à quitter les Pays-Bas. Arthur Romain, né à Fosse le , Matricule 12470, héros belge décoré de l'Ordre du Double Dragon de la Chine impériale, mort en Hollande le , a été oublié injustement et pourtant il a mérité de la Patrie.

    Bombardement de 1943

    La ville de Mortsel a été victime le [6] du bombardement le plus meurtrier de la Seconde Guerre mondiale en Belgique dans un dramatique exemple de dommage collatéral. Les bombardiers américains visaient en réalité l'usine Erla, une ancienne usine automobile de Minerva fabriquant des pièces d'avion pour les Messerschmitt de la Luftwaffe allemande, mais un grand nombre des 600 bombes larguées à haute altitude manquèrent leur cible et s'abattirent sur des quartiers résidentiels voisins, faisant 936 victimes civiles dont 209 enfants[7].

    Après sa libération par les alliés, Mortsel a encore été frappée par un V2 allemand visant Anvers le , faisant 27 morts.

    Héraldique

    La ville possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 5 janvier 1880 et confirmées le 1er mars 1993. Elles sont issues des armoiries de la famille Berthout. La forteresse de Cantincrode dans la municipalité a été créée au XIe siècle et est devenue une possession de Willem II Berthout à la fin du XIIIe siècle. Il reconstruit et agrandi considérablement la forteresse. La famille devint plus tard Seigneurs de Cantecroy à laquelle appartenait le village de Mortsel. Ce n'est qu'en 1781 que le village et le domaine ont été vendus à la famille Helman de Termeeren. Déjà à la fin du XVe et au XVIe siècle, le conseil communal de Mortsel utilisait les armoiries de la famille Berthout, avec le saint patron local, Saint Benoît, comme support. Les armoiries actuelles sont basées sur ce sceau.
    Blasonnement : D'or, à trois pals de gueules; l'écu sommé d'une image de Saint Benoit tenant une crosse et un livre, le tout de couleur naturelle. (Traduction libre)
    Source du blasonnement : Heraldy of the World[8].

    Démographie

    Évolution démographique

    Elle comptait, au , 26 114 habitants (12 632 hommes et 13 482 femmes), soit une densité de 3 356,56 habitants/km²[9] pour une superficie de 7,78 km².

    Graphe de l'évolution de la population de la commune.

    • Source : DGS - Remarque: 1806 jusqu'à 1970=recensement; depuis 1971=nombre d'habitants chaque 1er janvier[10]

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    1. Bruzen de la Martinière A., Le grand dictionnaire géographique et critique, Volume 3, imprimerie J.B. Pasquali, Venise, 1737
    2. / Château de Cantecroy
    3. Butckens (de), Supplément aux trophées tant sacrés que profanes du duché de Brabant, volume 1, imprimerie C. de Lom, La Haye, 1726
    4. Jonge (de) K., Janssens G., Les Granvelle et les anciens Pays-Bas, presse universitaire de Louvain, Louvain, 2000 (réd.)
    5. Début de l'aviation dans la Creuse
    6. « Il y a 75 ans, des bombes américaines s'abattaient par erreur sur Mortsel, faisant 936 victimes », RTBF Info, (lire en ligne, consulté le )
    7. (en) « Bombing of Mortsel », Pieter Serrien, (lire en ligne, consulté le )
    8. (https://www.heraldry-wiki.com/heraldrywiki/index.php?title=Sainte-Ode)
    9. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
    10. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf
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