Morschwiller-le-Bas

Morschwiller-le-Bas est une commune de la banlieue de Mulhouse[1], limitrophe du quartier de Dornach, un des principaux quartiers bourgeois de la ville-centre. Elle est située dans le département du Haut-Rhin, dans la région Grand Est et se rattache à la région historique et culturelle d'Alsace. La commune est membre de Mulhouse Alsace Agglomération.

Morschwiller-le-Bas

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Haut-Rhin
Arrondissement Mulhouse
Intercommunalité Mulhouse Alsace Agglomération
Maire
Mandat
Josiane Mehlen
2020-2026
Code postal 68790
Code commune 68218
Démographie
Population
municipale
3 737 hab. (2018 )
Densité 495 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 44′ 12″ nord, 7° 16′ 16″ est
Altitude Min. 248 m
Max. 311 m
Superficie 7,55 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Mulhouse
(banlieue)
Aire d'attraction Mulhouse
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Kingersheim
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Morschwiller-le-Bas
Géolocalisation sur la carte : Haut-Rhin
Morschwiller-le-Bas
Géolocalisation sur la carte : France
Morschwiller-le-Bas
Géolocalisation sur la carte : France
Morschwiller-le-Bas

    Ses habitants sont appelés les Morschwillerois et les Morschwilleroises.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Morschwiller-le-Bas
    Reiningue Lutterbach Mulhouse quartier de Dornach
    Heimsbrunn Mulhouse quartier de Dornach
    Hochstatt Hochstatt Didenheim

    Géographie

    La commune de Morschwiller-le-Bas est limitrophe de la ville de Mulhouse et des communes de Didenheim, Heimsbrunn, Hochstatt, Lutterbach et Reiningue.

    Le village est traversé par le ruisseau Steinbächlein (ou Steinbaechel), un bras secondaire de la Doller qui alimentait autrefois l'usine Hofer de blanchisserie et d’impression textile, et par son affluent le Markrübe, un ried qui draine les eaux des plateaux du Rohrberg et du Lechenberg qui surplombent la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Morschwiller-le-Bas est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Mulhouse, une agglomération intra-départementale regroupant 20 communes[5] et 246 692 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,8 %), zones urbanisées (16,8 %), forêts (6,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Histoire

    En 735, le comte Eberhard, duc d'Alsace fait don de terres au monastère de Murbach. Au début du Moyen Âge, la localité fait partie des terres des comtes d'Eguisheim, successeurs des ducs d'Alsace[12]. En 1324, le village devient une possession des Habsbourg, à la suite du mariage de la dernière héritière de Ferrette. En 1361, les Habsbourg l'inféodent aux de Dornach puis aux « Zu Rhein » en 1438. Au XVe siècle, la seigneurie d'Altkirch érige Morschwiller-le Bas en mairie, et Louis XIV[Quoi ?] cède aux Reinach les 3/4 du village.

    Les Anglais incendient le village en 1376, puis les Armagnacs sévissent à leur tour en 1444. Vingt-trois ans plus tard, c'est les Suisses qui endommagent le village. Le village est incendié à deux reprises en 1629 et 1631, et ne compte plus que 7 familles en 1648. En 1700, Véréna, épouse de Hertrich Zu Rhein hérite de la localité et ajoute à son nom « de Morschwiller ».

    Morschwiller-le-Bas est intégré au canton de Brunstatt entre 1790 et 1795, puis est intégré au canton de Lutterbach entre 1795 et 1802, au canton de Mulhouse entre 1802 et 1861 et est finalement rattaché au canton Mulhouse-sud depuis 1861. Durant la guerre de 14-18, la population est évacuée vers 38 localités du nord de l'Alsace et en Pays de Bade, pour cause de bombardements. La commune est décorée le de la croix de guerre 1914-1918[13]. En 1945, une partie de la population est de nouveau évacuée. L'église est fortement endommagée.

    Héraldique

    Les armes de Morschwiller-le-Bas se blasonnent ainsi :
    « Parti, au premier d'azur à la fasce d'or accompagné de trois étoiles à cinq rais d'argent, au second d'argent au lion rampant de sinople lampassé de gueules. »[15]

    Les armoiries de la commune ont été approuvées par le Conseil municipal le .

    En langage courant, le blasonnement indique un écu divisé verticalement en deux parties égales. La partie de gauche en regardant l’écu possède un fond bleu (azur) sur lequel est posé une fasce jaune (or), de part et d’autre de ce meuble sont placées des étoiles à cinq rais blanches (argent), deux au-dessus, une en dessous, la partie droite étant garnie par un lion de couleur verte sur fond argent.

    La composition des nouvelles armoiries est inspirée de celles des seigneurs qui ont possédé le village avant la Révolution :

    • à droite de l’écu : les armoiries de la famille Zu Rhein (lion), qui succédèrent à la famille de Dornach et furent propriétaires d’une partie du village ;
    • à gauche, les armoiries des de Bergeret (étoiles) qui ont détenu une autre partie du village de 1730 à 1789. Les armoiries de cette famille se trouvent d’ailleurs sur une pierre-borne du ban.

    Avant 1979, les armoiries (non officielles) de Morschwiller-le-Bas ne représentaient que les armes de la famille de Bergeret. Or la commune de Richwiller, qui a également appartenu aux de Bergeret[16],[17], a en premier adopté officiellement les armes de cette famille. Deux communes ne pouvant avoir les mêmes armoiries, le Conseil municipal a définitivement opté pour la composition décrite ci-dessus.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires à partir de 1885
    Période Identité Étiquette Qualité
    1885 1902 Antoine Wiessler    
    1902 1919 Jacques Schmitt    
    1919 1919 Gaston Meyer    
    1919 1922 Gustave Baldeck    
    1922 1945 Albert Harnist    
    1945 1947 Charles Umhauer    
    octobre 1947 1952 Auguste Kirchhoff    
    1952 1953 Edmond Bauer    
    mai 1953 mars 1971 Édouard Schneider    
    mars 1971 mars 1977 Joseph Wurth    
    mars 1977 mars 2008 Jean-Paul Wurth PS Enseignant
    Conseiller général du canton de Mulhouse-Sud (1988 → 1994)
    mars 2008 En cours
    (au 31 mai 2020)
    Josiane Mehlen-Vetter [18]
    Réélue pour le mandat 2020-2026
    UDI Professeure de sciences et techniques économiques
    Conseillère départementale du canton de Kingersheim (2015 → )
    2e vice-présidente du conseil départemental du Haut-Rhin (2017 → )
    Les données manquantes sont à compléter.

    Source : Archives départementales du Haut-Rhin

    Budget et fiscalité 2015

    En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[19] :

    • total des produits de fonctionnement : 2 257 000 , soit 624  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 1 982 000 , soit 548  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 542 000 , soit 150  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 477 000 , soit 132  par habitant ;
    • endettement : 2 155 000 , soit 596  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 10,53 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 13,77 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 59,45 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].

    En 2018, la commune comptait 3 737 habitants[Note 3], en augmentation de 4,56 % par rapport à 2013 (Haut-Rhin : +0,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7347088631 0451 3341 4111 4281 2421 658
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    1 8232 0562 1972 1742 0921 9681 9931 9971 929
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 9762 2382 3091 6922 0802 0921 9771 8461 944
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    1 9101 9202 1222 2062 4452 6062 8043 4323 667
    2018 - - - - - - - -
    3 737--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Accès et transports

    La commune est desservie par l’échangeur routier sur la rocade ouest de Mulhouse (D 68) qui permet de rejoindre l'autoroute A36. La commune est traversée d'ouest en est par la D 166.

    La localité est reliée au réseau de bus de l'agglomération de Mulhouse exploité par l'entreprise Soléa. En semaine, la ligne ligne 52 traverse la commune d'ouest en est et permet de rejoindre la ligne 2 du tramway (Station Nations Mulhouse-Coteaux / via Porte Jeune Mulhouse / Terminus Nouveau Bassin Mulhouse). Les dimanches, jours fériés et soirées, un service de taxis desservant les mêmes arrêts que le bus no 52 permet d'assurer la continuité du trafic.

    Le village compte les arrêts de bus suivants : Campanule, Oberdorf, Cure qui dessert le centre du village, Pèlerins, Hofer qui dessert le quartier (cité Hofer), Source qui dessert la zone commerciale de Morschwiller-le-Bas, et Collines IKEA, situé sur la ligne de bus no 62, qui dessert la Zac du Parc des Collines.

    Lieux et monuments

    La commune de Morschwiller-le-Bas possède une église néo-gothique réalisée sous la maîtrise d'œuvre de Charles Winkler[24] avec un orgue[25]. Elle a été construite en 1877 et son nom est Saint-Ulrich[26].

    Ancien château des Zu Rhein[27] : château reconstruit en 1726 à l'emplacement d'un ancien château par François Joseph Conrad Zu Rhein ; armoiries au-dessus de la porte martelées pendant la Révolution ; château acheté en 1860 par Albert Tachard (avocat parisien) qui aurait fait ajouter un étage au château et qui a fait construire une ferme modèle Napoléon III en briques polychromes dans l'enclos ; du château, très endommagé pendant la dernière guerre, ne subsistent que des vestiges ; la chapelle funéraire a disparu.

    Le monument aux morts[28].

    Lieux de cultes

    Le culte protestant se célèbre à l'église "La Maison de l'Évangile"[29].

    Personnalités liées à la commune

    Bibliographie

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Communes constituant l'agglomération mulhousienne (Mulhouse + Banlieue) sur le site de l'INSEE
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Mulhouse », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mulhouse », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. « Village », notice no IA00051575, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    13. Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918
    14. Tachard, ministre plénipotentiaire
    15. Archives Départementales du Haut-Rhin
    16. « château des Roggenbach », notice no IA00051584, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    17. « Maison aux dîmes ou maison des Roggenbach, dite Maison Robach », notice no IA00051582, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    18. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    19. Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du 23 mars 2015 sur l'Internet Archive).
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. Charles Winkler, le Viollet-le-Duc alsacien ?
    25. Morschwiller-le-Bas, inventaire de l'orgue de St-Ulrich
    26. « Eglise paroissiale Saint-Ulrich », notice no IA00051576, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    27. « Château des Zu Rhein », notice no IA00051585, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. Monument aux morts
    29. « La Maison de l'Évangile »
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