Morrens

Morrens [mɔʁɑ̃] est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district du Gros-de-Vaud. Citée dès 1147, la commune fait partie du district d'Échallens entre 1798 et 2007. Elle est peuplée de 1 129 habitants en 2019. Son territoire, d'une surface de 366 hectares, se situe dans la région du Gros-de-Vaud, sur la ligne de partage des eaux entre le Rhône et le Rhin.

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Morrens

L'église et la maison d'Abraham Davel.

Héraldique
Administration
Pays Suisse
Canton Vaud
District Gros-de-Vaud
Communes limitrophes Assens, Bretigny-sur-Morrens, Cugy (VD), Lausanne, Cheseaux-sur-Lausanne, Étagnières
Syndic Sandra Hulaas
NPA 1054
No OFS 5527
Démographie
Gentilé Morrennais
Population
permanente
1 129 hab. (31 décembre 2019)
Densité 308 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 35′ 00″ nord, 6° 38′ 00″ est
Altitude 706 m
Superficie 3,66 km2
Divers
Nom officiel Morrens (VD)
Langue Français
Localisation

Carte de la commune dans sa subdivision administrative.
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
Morrens
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Morrens
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Morrens
Liens
Site web www.morrens.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

    Géographie

    La surface totale de la commune de Morrens représente 370 hectares qui se décomposent en : 56 ha de surfaces d'habitat et d'infrastructure, 241 ha de surfaces agricoles, 73 ha de surfaces boisées et enfin moins d'un hectare de surfaces improductives (lacs et cours d'eau par exemple). Dans le détail en 2005, les aires industrielles et artisanales représentent 0,27 % du territoire communal, les maisons et bâtiments 9,73 %, les routes et infrastructures de transport 4,59 %, les zones agricoles 48,38 % et les zones arboricoles et viticoles 1 %[2].

    Jusqu'à sa dissolution, la commune faisait partie du district d'Échallens. Depuis le , elle fait partie du nouveau district du Gros-de-Vaud. Elle a des frontières communes avec Assens, Bretigny-sur-Morrens, Cugy, Lausanne, Cheseaux-sur-Lausanne et Étagnières.

    Le territoire communal se trouve sur le plateau suisse, dans la région du Gros-de-Vaud, sur la ligne de partage des eaux entre le Talent (dans le bassin versant du Rhin) et le Mèbre (dans le bassin versant du Rhône). Ces deux rivières forment les frontières nord et sud de la commune. La colline de Morrens, aussi appelé Le Signal, est le point culminant de la commune avec 718 mètres d'altitude. Au nord, en dessous de la colline, le trouve la forêt du bois aux Allemands.

    Le village de Morrens comprend les deux quartiers résidentiels de Montelier au nord et du Petit Montelier à l'est du village ainsi que le hameau des Biolettes sur la rive nord du Mèbre.

    Histoire

    Citée pour la première fois en 1147, la commune était cependant habitée depuis bien plus longtemps comme en témoigne la villa gallo-romaine appelée villa de Cheseaux-Le Buy mise au jour à la fin du XIXe siècle et fouillée entre 1998 et 1999 au lieu-dit Le Buy ; outre les fondations de plusieurs bâtiments, un important matériel a été mis au jour dont en particulier une mosaïque qui a été transférée en 1935 à la campagne de Mon-Repos à Lausanne[3].

    Au Moyen Âge, le village de Morrens appartient à l'évêque de Lausanne, puis par la famille de Russin au début du XVIe siècle et à la famille de Saussure dès 1594. L'ensemble de la commune faisait partie du bailliage de Lausanne jusqu'à la révolution vaudoise de 1798[4].

    Patrimoine bâti

    • L'église d'origine médiévale, citée dès la première moitié du XIIIe siècle et anciennement dédiée à Saint-Maurice, a été transformée au XVIIe siècle, puis au XVIIIe siècle par Gabriel Delagrange (1715-1794)[5]. Elle a été restaurée en 1918[5]. Le vitrail a été réalisé en 1925 par Louis Rivier (1885-1963)[5].
    • Le château de Morrens, qui est actuellement le siège de l'administration communale, a été celui d'une seigneurie dès 1535[5]. Il a été reconstruit en 1696 par la famille de Saussure[5].
    • La cure, maison natale du Major Abraham Davel (1670-1723), a elle aussi été reconstruite en 1780[6]. La tour d'escalier a été construite entre 1900 et 1903[5].

    Le temple, la cure et le château sont inscrits comme biens culturels d'importance régionale dans la liste cantonale dressée en 2009[7].

    Démographie

    Selon l'Office fédéral de la statistique, Morrens possède 1 129 habitants en 2019[1]. Sa densité de population atteint 308 hab./km². En 2000, la population de Morrens est composée de 436 hommes (49 %) et 453 femmes (51 %). La langue la plus parlée est le français, avec 806 personnes (90,7 %). La deuxième langue est l'allemand (51 ou 5,7 %). Il y a 804 personnes suisses (90,4 %) et 85 personnes étrangères (9,6 %). Sur le plan religieux, la communauté protestante est la plus importante avec 421 personnes (47,4 %), suivie des catholiques (273 ou 30,7 %). 127 personnes (14,3 %) n'ont aucune appartenance religieuse[8].

    La population de Morrens est de 326 personnes en 1850. Elle reste stable pendant 60 ans avant de baisser à 324 personnes en 1960. Le nombre d'habitants augmente fortement depuis là, puisqu'il est multiplié par quatre en 50 ans. Le graphique suivant résume l'évolution de la population de Morrens entre 1850 et 2010[9] :

    Politique

    Lors des élections fédérales suisses de 2011, la commune a voté à 25,17 % pour l'Union démocratique du centre. Les deux partis suivants furent le Parti socialiste suisse avec 24,50 % des suffrages et le Parti libéral-radical avec 22,40 %[10].

    Lors des élections cantonales au Grand Conseil de , les habitants de la commune ont voté pour le Parti socialiste à 28,78 %, l'Union démocratique du centre à 20,89 %, le Parti libéral-radical à 19,01 %, les Verts à 17,14 % et l'Alliance du centre à 14,18 %[11].

    Sur le plan communal, Morrens est dirigé par une municipalité formée de 5 membres et dirigée par un syndic pour l'exécutif et un Conseil communal, composé de 35 élus, dirigé par un président et secondé par un secrétaire, pour le législatif[12].

    Économie

    Jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle, l'économie communale était principalement tournée vers l'agriculture et l'élevage qui ne représentent aujourd'hui plus qu'une part marginale des emplois locaux. Avec la croissance de la population depuis les années 1970, plusieurs petites et moyennes entreprises se sont installées sur place, en particulier dans les domaines de l'informatique, de l'électroménager et de l'électronique. Dans les dernières décennies, le village s'est développé avec la création de plusieurs zones résidentielles occupées par des personnes travaillant principalement dans la région lausannoise.

    La commune compte une épicerie, une boulangerie et un café-restaurant[13].

    Transports

    Morrens fait partie de la communauté tarifaire vaudoise Mobilis. Le ligne de bus 54 des TL faisant le parcours Renens-Gare - Cheseaux-sur-Lausanne - Morrens - Cugy - Grand-Mont s'arrête dans la commune[14]. La commune est également desservie par le service Taxibus, qui est aussi un service des TL[15].

    Vie locale

    La commune de Morrens compte de nombreuses associations, parmi lesquelles une fanfare,l'association blé et pain qui fait revivre le four à pain, une chorale et des paysannes vaudoises ainsi que des clubs de football, de pétanque, de gymnastique et une abbaye de tir sportif[16].

    Personnalités

    C'est dans cette commune que le Major Davel est né le .

    Bibliographie

    • Delphine Perreten, « Morrens », dans Gilbert Coutaz, Beda Kupper, Robert Pictet, Frédéric Sardet, Panorama des archives communales vaudoises, 1401-2003, Lausanne, Bibliothèque historique vaudoise, , p. 491-493.
    • Jean-Pierre Maillard, Morrens, un village au cœur de l'histoire vaudoise, Morrens, SODEMO Société de développement Morrens-Orme, .

    Notes et références

    1. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
    2. « Statistique de la superficie 2004/09 : Données communales », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le )
    3. « Epoque romaine: La villa romaine de Cheseaux-Le Buy », sur patrimoine.vd.ch (consulté le )
    4. Marianne Stubenvoll, « Morrens (VD) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
    5. Société d'histoire de l'art en Suisse, Guide artistique de la Suisse : Jura, Jura bernois, Neuchâtel, Vaud, Genève, t. 4a, Berne, Gesellschaft für Schweizerische Kunstgeschichte, 2005- (ISBN 3-906131-95-5, 978-3-906131-95-5 et 3-906131-96-3, OCLC 716479071, lire en ligne), p. 340
    6. Guide artistique de la Suisse : Jura, Jura bernois, Neuchâtel, Vaud, Genève, vol. 4a, Berne, Société d'histoire de l'art en Suisse, , 642 p. (ISBN 978-3-906131-98-6), p. 340.
    7. [PDF] « Inventaire PBC, liste provisoire des objets B », sur Office fédéral de la protection de la population (consulté le )
    8. « STAT-TAB: la banque de données statistiques interactive » [archive du ], Confédération suisse (consulté le )
    9. « Evolution de la population des communes 1850-2000 », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
    10. « Elections au Conseil national 2011: Participation, force des partis, électeurs fictifs », sur Statistique suisse (consulté le )
    11. « Election du Grand Conseil du 11 mars 2012 », sur vd.ch (consulté le )
    12. « Morrens », sur communal.ch (consulté le )
    13. « Commerçants et artisans de Morrens », sur morrens.ch (consulté le )
    14. « Un raccourci entre l’ouestet le nord lausannois » (consulté le )
    15. « Taxibus » (consulté le )
    16. « Les sociétés locales de Morrens », sur morrens.ch (consulté le )
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