Montjoyer

La commune est située à moins de vingt kilomètres au sud-est de Montélimar.

	Espeluche	Rochefort-en-Valdaine La Touche	Portes-en-Valdaine
	Allan	N	Aleyrac Salles-sous-Bois
		O    Montjoyer    E
		S
	Réauville	Réauville Grignan	Grignan

Sites particuliers :

Le Col de Serre Colon (434 m) a été classé en 4e catégorie lors de la 5e étape du Tour de France 2020^{[réf. nécessaire]}.

La commune est arrosée par les cours d'eau suivants :

Montjoyer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1]^,[1]^,[2]^,[3].

La commune fait partie de l'aire d'attraction de Montélimar dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4]^,[5].

Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,8 %), zones agricoles hétérogènes (27,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,3 %), zones urbanisées (1,6 %)[6].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIII^e siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

Site Géoportail (carte IGN)[8] :

Anciens quartiers, hameaux et lieux-dits :

• l'Aillier est un hameau attesté en 1891[9].

1077 : in campo Montis Jugerii[10].

Dictionnaire topographique du département de la Drôme[11] :

• 1280 : Montjouier et Montjuier (ann. d'Aiguebelle, I, 1165).
• 1281 : Montjuere (archives des Bouches-du-Rhône, B 877).
• 1447 : Monsjuerii (archives des Bouches-du-Rhône, B 548).
• 1476 : apud Montem Juherii (Long, notaire à Grignan).
• 1486 : syndicus Montisjuerii (archives d'Aiguebelle).
• 1640 : Montjeuyer (archives de la Drôme, E 5831).
• 1758 : Montjuyer (archives de la Drôme, E 5829).
• 1891 : Montjoyer, commune du canton de Grignan.

La première partie du toponyme provient du latin mons « montagne, mont, élévation » qui peut désigner une simple colline en pays de plaine.

Il y a plusieurs hypothèses pour la deuxième partie :

• Elle dériverait du latin jugerum « jugère, surface cultivable délimitée par la cadastration romaine » (cf. Pline l'Ancien (23-79), Histoire naturelle, 18, 3, 9)[10].
• Moins sûrement, du latin jugum qui a le sens figuré (chez Cicéron[12]) de « hauteur, cime »[10].

La tour de guet de Montlucet est d'origine romaine[13].

La seigneurie[11] :

• Au point de vue féodal, Montjoyer était une terre (ou seigneurie) des seigneurs de Rochefort.
• 1137 : elle est donnée aux abbés d'Aiguebelle par Gontard Loup, seigneur de Rochefort.
• 1280 : les abbés cèdent une partie de leurs droits aux comtes de Provence mais conservent le domaine utile jusqu'à la Révolution.

En 1137, la terre est donnée par Gontard Loup, seigneur de Rochefort, aux abbés d'Aiguebelle[14].

Le village serait né au XV^e siècle à partir de la grange (exploitation agricole) de l'abbaye cistercienne voisine d'Aiguebelle^{[réf. nécessaire]}.

En 1759, le bourg de Montjoyer est échangé par Louis XV contre des terres contiguës au parc du château de Versailles[13].

Avant 1790, Montjoyer était une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux et de la communauté de Réauville, appellée aussi la Grande Terre. Elle était située en Dauphiné bien que Réauville soit en Provence. Son église était dédiée à saint Paulin et ses dîmes appartenaient à l'abbé d'Aiguebelle qui présentait a la cure[11].

Dictionnaire topographique du département de la Drôme[15] :

• 1160 : ecclesia Sanctae Mariae de Aquabella (Histoire du Languedoc, VI, 492).
• 1298 : monasterium Aquae Bellae (ann. d'Aiguebelle, I, 469).
• 1499 : abbatia Beatae Mariae de Ayguebella (ann. d'Aiguebelle, I, 556).
• 1496 : Aygabelle (archives de la Drôme, E 3380).
• 1601 : Aguebelle (ann. d'Aiguebelle, I, 576).
• 1891 : Aiguebelle, abbaye de religieux cisterciens dits trappistes.

Avant 1790, Aiguebelle était une abbaye de l'ordre de Cîteaux, fondée en 1137, relevant de celle de Morimond. L'abbé était seigneur temporel du lieu. Le monastère a été restauré en 1816.

La paroisse de Montjoyer a fait partie de la commune de Réauville jusqu'au 11 juin 1840, date à laquelle elle a été érigée en commune distincte du canton de Grignan[11].

Le conseil municipal est composé de deux adjoints et de huit conseillers municipaux[16]^{[source insuffisante]}.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1846. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].

En 2018, la commune comptait 283 habitants[Note 3], en augmentation de 10,12 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,05 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

Histogramme de l'évolution démographique

• Fête : le 16 juin[13].
• Course de côte du Colombier[13].

En 1992 : pâturages (ovins), lavande, céréales, amandiers[13].

• Produits locaux : liqueurs, eau de toilette, gelée royale[13].

• Tour de guet de Montlucet : origine romaine, verrerie au Moyen Âge, puis château fort[13].

Le donjon carré de Montlucet, au nord-est de Montoyer, était entouré d'une enceinte polygonale aujourd'hui ruinée et appartenait aux comtes de Provence[14].

• Restes de remparts : ruelle voûtée et porte gothique[13].
• La Calmette, maison forte restaurée, située au pied de la Tour de Montlucet. L'ensemble d'habitation comprend une grande tour carrée construite à la fin du XV^e siècle^{[réf. nécessaire]}.
• Fontaine Saint-Joseph[13].
• Église Saint-Paulin (XIX^e siècle) : fresques[13].

Ancienne abbaye cistercienne du XII^e siècle : transept et abside du XIII^e siècle, restaurée en 1815[13].

L'abbaye a conservé la plupart de ses bâtiments médiévaux. Elle abrite une trentaine de moines cisterciens^{[réf. nécessaire]}.

• Musée de la mémoire agricole[21] à côté de l'abbaye.

• Abris sous roche à Malacombe[13].

• Michèle Bois et Chrystèle Burgard, Fortifications et châteaux dans la Drôme, éditions Créaphis, 192 pages, 2004.

• Abbaye Notre-Dame d'Aiguebelle
• Liste des communes de la Drôme

• Site officiel
• Montjoyer sur le site de l'Institut géographique national / page archivée depuis 2007.
• Ressource relative à la géographie :
  • Insee (communes)
• Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Navigation : La carte de Cassini, XVIII^e siècle, section de Vaison », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales.

• Portail des communes de France
• Portail de la Drôme