Montcenis

Montcenis est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Mont-Cenis.

Montcenis

La mairie.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Autun
Intercommunalité Communauté urbaine Le Creusot Montceau-lès-Mines
Maire
Mandat
Thierry Buisson
2020-2026
Code postal 71710
Code commune 71309
Démographie
Gentilé Monticinois
Population
municipale
2 009 hab. (2018 )
Densité 163 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 47′ 29″ nord, 4° 23′ 23″ est
Altitude Min. 310 m
Max. 513 m
Superficie 12,33 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Le Creusot
(banlieue)
Aire d'attraction Le Creusot
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Creusot-1
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Montcenis
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
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Montcenis
Liens
Site web montcenis.ovh

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Montcenis est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine du Creusot, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[4] et 32 959 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Creusot dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,9 %), zones agricoles hétérogènes (20,9 %), forêts (14,3 %), zones urbanisées (13,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %), eaux continentales[Note 3] (0,4 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    Depuis les temps celtiques des Éduens puis des Romains, Montcenis, situé sur l’axe Cavillonum (Chalon sur Saône) – Bibracte, est un lieu de passage marchand. Au XIVe siècle elle devient une place forte avec forteresse et franchise et connut durant deux siècles des périodes de trouble mais garda une allure fière et aristocratique[11].

    Siège d'un château ducal comptant parmi les places fortes de Charles le Téméraire, Montcenis constitue sous l'Ancien régime un bailliage prospère.

    Au début du XVIe siècle quelques familles de métayers et de mineurs vivaient pauvrement de l’exploitation de la « pierre noire » (charbon de terre ou houille) aux hameaux du Crozot et des Nouillots. On disait que l’on « jardinait » le charbon. Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, grâce à ce charbon il y avait deux modestes forges et l’on y coulait le verre[12].

    En 1768 Gabriel Jars montra l’intérêt du gisement de charbon au lieu-dit de la Charbonnière. François de la Chaise, seigneur de la Baronnie de Montcenis obtient, l'année suivante et pour 50 ans, l’autorisation de l’exploiter ainsi que diverses autres gisements de la vallée de la Dheune et de la vallée de la Bourbince En 1781, dans la plaine des Riaux, la « Fonderie Royale du Creusot » fut étudiée et construite par François Ignace de Wendel, (maître de forges, déjà propriétaire de la Fonderie d'Indret près de Nantes), William Wilkinson (maître de forges anglais, auteur de brevets sur la fonte au coke) et Pierre Toufaire (architecte). Achevée fin 1785 elle fut la première grande usine métallurgique d’Europe continentale avec des hauts-fourneaux produisant 5000 tonnes de fonte au coke par an et une forerie fabriquant 4500 canons par an[13].

    En 1786 la famille royale décida de déménager dans de nouveaux bâtiments, le Château de la Verrerie, la « Manufacture des Cristaux et émaux de la Reine » jusqu’alors située à St Cloud près de Sévres. Un acte royal du engloba l’ensemble : Cristallerie de la Reine, Fonderies d’Indret et du Creusot et les mines de la région. Cette société fut dirigée par François Ignace de Wendel jusqu’à son émigration en Thuringe (Allemagne) en 1793.

    Montcenis semble ne pas avoir été un farouche défenseur de la Révolution de 1789, aussi Le Creuzot groupant divers villages et lieudits industriels de la plaine, fut-il érigé en commune en 1793. Depuis Montcenis (la Montagne) est resté un village à la périphérie de la ville du Creusot.

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

    Écartelé : au 1) et au 4) d’azur aux trois têtes de vieillard d’argent, au 2) et au 3) de sable aux trois urnes d’or ; sur le tout d’azur à la vierge d’or sur un mont d’argent, au chef cousu de gueules chargé de trois fleurs de lys aussi d’or.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    janvier 1793 mai 1794 Jean-Baptiste Aug Douheret    
    mai 1794 avril 1795 Philibert Douheret    
    avril 1795 sept 1795 Jacques Verneau    
    sept 1795 déc 1795 Pierre Garchery    
    déc 1795 mai 1797 Jean-François Douheret    
    juin 1797 octobre 1797 Jacques Lazare Jondot    
    Nov 1797 mai 1800 Jean-Marie Callard    
    mai 1800 avril 1810 Jean-Baptiste Aug Douheret    
    avril 1810 juillet 1814 Jacques Antoine Garchery    
    juillet 1814 juillet 1831 Lazare Verneau    
    juillet 1831 octobre 1835 Jean-Louis Berrier    
    octobre 1835 octobre 1846 Dominique Morau    
    octobre 1846 avril 1848 Philibert Bacquelot    
    avril 1848 sept 1848 Pierre Nectoux    
    sept 1848 avril 1849 Louis Devoucoux    
    avril 1849 mars 1853 Jean-Marie Dureuil    
    mars 1853 mars 1859 Louis Marillier    
    mars 1859 sept 1870 Mathieu Jean-Marie de Charrin    
    sept 1870 octobre 1872 Vincent Bontemps    
    nov 1872 octobre 1873 Pierre Truchot    
    octobre 1873 février 1878 Adrien Morel    
    février 1878 août 1878 Benoit Bidault    
    août 1878 mai 1884 Pierre Truchot    
    mai 1884 mai 1888 Joseph Nicolas    
    mai 1888 janvier 1905 Benoit Simon    
    janvier 1905 juin 1915 François Truchot    
    juin 1915 janvier 1919 Jean-Marie Trelat    
    janvier 1919 mai 1929 François Truchot    
    mai 1929 avril 1936 Pierre Venot    
    avril 1936 mai 1945 Auguste Laupretre    
    mai 1945 mars 1946 Pierre Venot    
    mars 1946 mai 1953 Ferdinand Desbois    
    mai 1953 sept 1956 Henri Rizet    
    sept 1956 avril 1964 Auguste Laupretre    
    avril 1964 avril 1964 Albert Halle    
    avril 1964 mars 1971 Roger Jolivot    
    mars 1971 mars 1977 Pierre Deslorieux    
    mars 1977 décembre 2016 Michel Rey    
    décembre 2016 En cours Thierry Buisson SE Fonctionnaire

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].

    En 2018, la commune comptait 2 009 habitants[Note 4], en diminution de 8,47 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0661 0681 0911 2191 2381 4041 5081 4941 664
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 8241 8591 9001 8821 9211 9181 9952 0362 192
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 0662 2882 4912 4842 1701 9651 9412 0382 131
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    2 1952 2012 3762 3612 3392 3522 2212 2122 188
    2018 - - - - - - - -
    2 009--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église Notre-Dame de l'Assomption, reconnaissable à son clocher-porche coiffé d'une flèche recouverte d'ardoises.
    • Le site du Vieux-Château est le point culminant du village et des environs. On y trouve une table d'orientation ainsi qu'une antenne de radiocommunications. Le château fut détruit pendant la Révolution française. Il n'en reste plus rien sauf quelques morceaux de remparts.
    • L'église de l'Assomption de Montcenis. L'église actuelle a été rebâtie en 1680 à l'emplacement d'une église ancienne (la pierre utilisée pour la construction est le grès brun et rouge du pays)[18]. Elle a été inscrite MH en 2003[19]. Elle possède entre autres des stalles en bois de style Louis XV et un magnifique retable du XVIIe siècle sur le maître autel baroque. Son clocher, qui s'est écroulé en 1699, fut reconstruit dès 1703, et il présente, de nos jours, une particularité remarquable, au sein du diocèse d'Autun : celle d'être l'un des clochers les mieux pourvus en cloches, avec cinq cloches (quatre logées dans le beffroi, fondues en 1738, 1813, 1859 et 1996, la cinquième située au-dessus de la croisée du transept, coulée en 1999)[20].

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 du Le Creusot », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Creusot », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Administrator, « Histoire de Montcenis », sur www.montcenis.fr (consulté le ).
    12. André Laffly, Le Pays du Creusot, vers les XVe et XVIe siècles, Le Creusot, Académie François Bourdon, .
    13. Alphonse Fargeton, Les Grandes heures du Creusot au temps des Schneider, Le Creusot, H. Renaudier, , 158 p..
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. Brochure de présentation de l'église Notre-Dame de l'Assomption de Montcenis éditée par la pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse d'Autun (PRTL 71).
    19. Notice no PA00113368, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    20. « Montcenis - Le blog de l’Abbé Tof », sur Le blog de l’Abbé Tof (consulté le ).
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