Mont Taranaki

Le mont Taranaki ou mont Egmont (le premier étant son nom maori et le second son nom anglophone) est une montagne de Nouvelle-Zélande située dans le Sud-Ouest de l'île du Nord, au cœur du parc national d'Egmont. Volcan au repos culminant à 2 518 mètres d'altitude, sa forme conique aux pentes régulières et prononcées est considérée comme une des plus symétriques au monde.

Pour les articles homonymes, voir Egmont et Taranaki.

Mont Taranaki/Egmont

Le mont Taranaki flanqué du pic Fanthams à gauche.
Géographie
Altitude 2 518 m
Massif Chaîne de Kaitoke
Coordonnées 39° 17′ 47″ sud, 174° 03′ 50″ est
Administration
Pays Nouvelle-Zélande
Région Taranaki
Districts New Plymouth, South Taranaki
Ascension
Première 1839 par Ernst Dieffenbach et James Heberly
Voie la plus facile Versant Est
Géologie
Type Volcan de subduction
Morphologie Stratovolcan
Activité Actif
Dernière éruption 1854 ?
Code GVP 241030
Observatoire Institute of Geological & Nuclear Sciences
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Zélande

Géographie

Vue aérienne du mont Taranaki enneigé et de la mer de Tasman au dernier plan.
Vue satellite du parc national d'Egmont (en vert foncé) avec le mont Taranaki enneigé. New Plymouth se trouve sur la côte en haut de l'image.
Pentes du mont Taranaki.

Topographie

Le mont Taranaki est situé dans le Sud-Ouest de l'île du Nord, dans la région de Taranaki, au centre d'une vaste plaine qui s'étend jusqu'à la mer de Tasman[1]. De forme conique culminant à 2 518 mètres d'altitude, il est le sommet le plus élevé et le plus au sud-est de la chaîne de Kaitoke, un ensemble de trois sommets volcaniques orienté nord-ouest-sud-est[1]. Au sud, la symétrie de ses pentes est interrompue par la présence du pic Fanthams[1].

La forme conique et les pentes régulières de la montagne imposent à la cinquantaine de cours d'eau qui y prennent leur source et qui en descendent une organisation radiale jusqu'à la mer en formant parfois des cascades[2]. La ville la plus proche est New Plymouth située sur la côte au nord et le mont fait partie de la région de Taranaki.

Faune et flore

Le mont Taranaki est entièrement inclus dans le parc national d'Egmont qui couvre la totalité de la chaîne de Kaitoke. Cette protection permet la préservation de la forêt subtropicale qui couvre ses flancs tandis que les zones cultivées s'étendent dans toute la plaine aux alentours[2]. Au-delà de 1 800 mètres d'altitude, la forêt laisse place à une pelouse alpine enneigée en hiver[2].

La forêt couvrant les pentes de la montagne est le lieu de vie de nombreuses espèces d'oiseaux[2].

Géologie

Le mont Taranaki est le plus grand stratovolcan andésitique de Nouvelle-Zélande et le plus jeune des trois volcans de la chaîne de Kaitoke[1]. Le pic Fanthams est quant à lui un cône latéral du mont Taranaki[2].

Ses éruptions qui ont commencé il y a 120 000 ans produisent des explosions, des nuées ardentes et des dômes de lave[3],[2]. Ces éruptions ont donné naissance à la vaste plaine circulaire qui entoure le mont jusqu'à la mer par le dépôt des produits éruptifs transportés par les nuées ardentes ou des lahars[1]. De grands effondrements se sont successivement produits au cours des 50 000 dernières années, le cône actuel s'étant construit il y a 10 000 ans[1].

La dernière éruption s'est probablement produite en 1755 mais le volcan est toujours considéré comme actif et potentiellement dangereux[1],[2]. C'est pour cette raison que le Taranaki Civil Defence Emergency Management Group est chargé de la mise en place de plans d'évacuation de la région en cas d'éruption[2]. Pour établir ces plans, ils disposent de cinq sismomètres répartis sur les flancs de la montagne à des altitudes différentes[2].

Histoire

Selon une légende māori, le dieu Te Maunga o Taranaki (en français « le mont Taranaki ») vivait autrefois dans le centre de l'île du Nord avec les autres dieux Tongariro, Ruapehu et Ngauruhoe qui étaient tous amoureux de la déesse Pihanga[2]. Taranaki décida alors de faire des avances à Pihanga ce qui mécontenta Tongariro qui laissa exploser sa colère, secouant les fondations de la Terre et obscurcissant le ciel[2]. Une fois calmé, Tongariro était devenu plus petit mais s'était rapproché de Pihanga[2]. Dépité et en pleurs, Taranaki décida de quitter la région : il traversa la rivière Whanganui, se dirigea vers le nord après avoir rejoint l'océan et s'endormit[2]. À son réveil, le mont Pouakai était né et l'avait emprisonné à son emplacement actuel[2]. D'autres légendes māori racontent que Taranaki rencontrera un jour Pihanga et qu'il est par conséquent imprudent de vivre entre les deux montagnes[2]. Les Māori racontent aussi que lorsque le mont Taranaki est recouvert de brume et de pluie, c'est Taranaki qui pleure d'avoir perdu Pihanga[2].

Le nom d'Egmont a été donné d'après John Perceval par James Cook[réf. souhaitée].

Jane Maria Atkinson (1824 - 1914), pionnière de Nouvelle-Zélande, féministe, écrivaine est la première femme Pakeha à gravir le mont Taranaki.

Le , le gouvernement de Nouvelle-Zélande annonce que le mont Taranaki se voit accordé une « personnalité légale »[4].

Tourisme

L'ascension du mont Taranaki est considérée comme dangereuse en raison des conditions météorologiques changeantes et nécessite un équipement adapté et un guide[2].

Annexes

Liens externes

Références

  1. (en) Global Volcanism Program - Mont Taranaki
  2. (en) New Plymouth District Council - Mount Taranaki
  3. (en) Global Volcanism Program - Histoire éruptive du mont Taranaki
  4. (en-GB) Eleanor Ainge Roy, « New Zealand gives Mount Taranaki same legal rights as a person », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
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