Mont Blanc de Courmayeur

Le mont Blanc de Courmayeur, dans le massif du Mont-Blanc, culmine à 4 748 ou 4 765 m.

Mont Blanc de Courmayeur

Mont Blanc de Courmayeur vu de La Thuile.
Géographie
Altitude 4 748 ou 4 765 m[1],[2]
Massif Massif du Mont-Blanc (Alpes)
Coordonnées 45° 49′ 44″ nord, 6° 52′ 10″ est [1],[2]
Administration
Pays Italie
France[3]
Région à statut spécial
Région
Vallée d'Aoste
Auvergne-Rhône-Alpes[3]
Département Haute-Savoie[3]
Ascension
Première Frederick Clissold avec les frères Joseph-Marie, David et Jacques Couttet, Pierre-Marie Favret, Jean-Baptiste Simond et Matthieu Bossonney[4],[5]
Géolocalisation sur la carte : Vallée d'Aoste
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Italie
Le rocher de la Tourette, le col Major et le mont Blanc de Courmayeur vus depuis le sommet du mont Blanc.

C'est une antécime à 650 m au sud-est du mont Blanc, auquel il est relié par une arête de neige peu raide, qui passe par le col Major (4 741 m), et le rocher de la Tourette (4 759 m), qui est l'affleurement rocheux le plus élevé de la calotte sommitale du mont Blanc[6] (à ne pas confondre avec le rocher de la Tournette (4 677 mètres), de l'autre côté du mont Blanc, sur l'arête des Bosses).

Le sommet s'atteint facilement depuis celui du mont Blanc. C'est surtout le point d'arrivée des grandes voies du versant italien du mont Blanc : Grand pilier d'Angle, arête de Peuterey, versant du Frêney, arête de l'Innomée, versant et arête du Brouillard.

Première ascension

Horace-Bénédict de Saussure rapporte dans le récit que lui fit Michel Paccard de sa première ascension du mont Blanc avec Jacques Balmat qu'ils auraient recherché un abri dans des rochers au sud-est du sommet : « De la cime on peut descendre par une pente douce du côté de la vallée d'Aoste et arriver à des rochers qui s'élèvent en bec aigu. Ils cherchèrent un abri pour y coucher, mais le vent était partout également fort et froid[7]. » Selon Douglas William Freshfield, dans sa biographie de Saussure[8], les « rochers qui s'élèvent en bec aigu du côté de la vallée d'Aoste » correspondent au mont Blanc de Courmayeur, ce qui en ferait remonter la première ascension à 1786.

Mais, selon Thomas Graham Brown et Gavin de Beer, le sommet a été atteint de façon certaine pour la première fois le par Frederick Clissold avec six guides : les frères Joseph-Marie, David et Jacques Couttet, Pierre-Marie Favret, Jean-Baptiste Simond et Matthieu Bossonney, lors de la dixième du mont Blanc[4],[5]. Dans son récit[9] Clissold raconte qu'il restèrent trois heures au sommet du mont Blanc : « Je m'assis sur la pointe d'un rocher qui s'élève vers l'angle du côté de Courmayeur, pour contempler la face abrupte de la montagne du côté méridional, et pour prendre, à l'aide de mes guides, des échantillons de cette même roche »[10].

La première ascension directe du mont Blanc de Courmayeur, et aussi la première ascension du mont Blanc par le versant sud italien, a été réalisée les 30 et par James Eccles avec les guides Michel-Clément Payot et Alphonse Payot, lors de la première de l'arête de Peuterey.

Tracé de la frontière

Si les Italiens considèrent généralement que le plus haut sommet d'Italie est le mont Blanc (clairement indiqué comme situé sur le tracé de la frontière sur la carte annexée au traité de Turin de 1860), on doit tout de même signaler que les cartes françaises de l'Institut national de l'information géographique et forestière font apparaître le sommet du mont Blanc comme entièrement situé en France, la frontière passant par le mont Blanc de Courmayeur. Si on choisit de se référer à ces documents et si on accepte de considérer le mont Blanc de Courmayeur comme un sommet à part entière, ce qui peut être discutable (en un sens il ne domine ses alentours que de 18 m, mais en sens opposé il figure sur la liste de sommets alpins de plus de 4000 mètres dressée par l'Union internationale des associations d'alpinisme) alors le mont Blanc de Courmayeur est le plus haut sommet d'Italie[11].

Références

  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Visualisation sur le géoportail italien.
  3. Le mont Blanc de Courmayeur n'est situé sur la frontière que pour certaines cartes, ainsi celles de l'Institut national de l'information géographique et forestière
  4. T. G. Brown, G. de Beer, The First Ascent of Mont Blanc, 1957, p. 14 : « Early next morning he reached the summit and went from it to Mont Blanc de Courmayeur, of which this was the first certain ascent »
  5. Alpine Journal, vol. XXV, p. 620
  6. Robert Vivian, Les glaciers du Mont-Blanc, Les Marches, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 315 p. (ISBN 978-2-84206-285-9, lire en ligne), p. 95.
  7. Douglas William Freshfield The life of Horace Benedict de Saussure, London, Edward Arnold, 1920 - Douglas William Freshfield, Horace-Bénédict de Saussure, traduit par Louise Plan Slatkine, 1989 p.192-193
  8. The Life of Horace Benedict de Saussure, E. Arnold, 1920
  9. Frederick Clissold, Narrative of an ascent to the summit of Mont Blanc, august 18th, 1822. With an appendix, upon the sensations experienced at great elevations, Londres, Rivington and Cochran, 1823 ; le 18 août est la date de départ de la caravane, ils atteignirent le sommet le matin du 20
  10. M. Frédéric Clissold, « Détails d'une ascension au sommet du Mont-Blanc le 18 août 1822 », extrait et traduit de l'anglais, Nouvelles annales des voyages, Gide fils, 1823, p.230
  11. (en) Carl McKeating, Rachel Crolla, Europe's High Points : Getting to the top in 50 countries, Cicerone Press Limited, , 256 p. (ISBN 978-1-85284-577-3), p. 88

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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