Monica Lewinsky

Monica Lewinsky, née le à San Francisco (Californie), est une femme d'affaires américaine.

Pour les articles homonymes, voir Lewinsky.

Elle défraye la chronique en 1998-1999 lorsqu'il est rendu public qu'elle a eu des relations sexuelles avec le président Bill Clinton, lors d'un stage effectué à la Maison-Blanche.

Le mensonge sous serment de Clinton à propos de cette relation conduit à un impeachment à son encontre, procédure qui est bloquée par le Sénat des États-Unis. Cette affaire, connue sous le nom d'« affaire Lewinsky » ou de « Monicagate » (« gate » en référence au scandale du Watergate), connaît une médiatisation exceptionnelle, tant aux États-Unis qu'à l'étranger.

Jeunesse et études

Monica Samille Lewinsky naît à San Francisco et grandit dans un milieu aisé, dans le sud de la Californie, dans les quartiers huppés de Westside Brentwood et de Beverly Hills à Los Angeles[1] dans une famille juive originaire d'Allemagne pour le père, de Lituanie pour la mère. Son père est Bernard Lewinsky (en), un oncologue salvadorien, et sa mère, Marcia Kaye Vilensky, un auteur[2] qui a tenté de se faire un nom dans la presse people[3] ; le divorce tumultueux de ses parents en 1987-1988 a un effet significatif sur Monica qui souffre de rondeurs envahissantes variant au gré de ses régimes et de ses crises de déprime[4]. Son père épouse, plus tard, sa seconde femme Barbara ; quant à sa mère, elle épousera R. Peter Straus, un cadre dans les médias.

La famille suit l'enseignement du Temple du Sinaï à Los Angeles et Monica, dans sa jeunesse, reçoit également une éducation religieuse. Elle fait ses études primaires à la John Thomas Dye School à Bel-Air puis elle va à l'école de Beverly Hills, qu'elle quitte en terminale pour terminer ses études secondaires à la Bel Air Prep (plus tard renommée Pacific Hills School) en 1991. Elle poursuit ses études à l'université de Santa Monica durant deux ans tout en étudiant l'art dramatique à la Beverly Hills High School et en travaillant dans une boutique de cravates.

En 1993, elle s'inscrit au Lewis and Clark College de Portland dans l'Oregon où elle obtient un diplôme de psychologie en 1995. Grâce à un ami de la famille, généreux donateur du parti démocrate, elle décroche à Washington DC un stage non rémunéré, commençant au mois de , dans les services de Leon Panetta, chef de cabinet de la Maison-Blanche. Elle change quelque temps plus tard de fonction et obtient un poste rémunéré, à partir de , au bureau des Affaires législatives de la Maison-Blanche. Jeune femme aimant séduire et dont l'exubérance californienne détonne dans le milieu compassé de Washington, elle entre dans le cercle magique du pouvoir où elle est surnommée « l'incruste » pour sa propension à s'insinuer dans les cocktails présidentiels où elle n'est pas invitée[4]. Alors qu'elle n'est encore que stagiaire, elle avoue volontiers qu'elle trouve le président sexy et qu'avoir une relation sexuelle avec lui dans le Bureau ovale ne lui déplairait pas[4]. Son travail consiste, entre autres, à faire parvenir des documents au président ou lui livrer des pizzas mais sa présence trop fréquente autour du Bureau ovale et leurs rencontres furtives inquiètent les conseillers du président qui pensent qu'un scandale sexuel pourrait compromettre sa réélection future, si bien que Monica apprend le 7 avril 1996 qu'elle est transférée au Pentagone[5]. Alors que leur relation s'effiloche, elle parvient à le revoir pour fêter sa réélection et lors de rares venues à la Maison-Blanche qui lui sont facilitées par la secrétaire personnelle de Clinton, Betty Currie (en)[6]. Il cède à nouveau aux avances très appuyées de la jeune femme mais le regrette et peu à peu lui fait barrer la porte du Bureau ovale[7].

Affaire Clinton-Lewinsky

Bill Clinton et Monica Lewinsky, dans le Bureau ovale en 1997.

Entre (période de shutdown budgétaire qui voit les principaux fonctionnaires renvoyés chez eux, permettant à une stagiaire comme Monica de se rapprocher du président) et (date à laquelle le président met fin à leur relation), Monica Lewinsky a, à une dizaine de reprises, des relations intimes[8] avec le président Bill Clinton[9].

Nommé procureur spécial le chargé de l'affaire du Whitewater (affaire immobilière dans laquelle sont impliqués les époux Clinton durant leur période en Arkansas), Kenneth Starr recueille d'autres accusations contre les Clinton au cours de son instruction mais les enquêtes Travelgate (en) en mars 1996, ou Filegate en juin 1996, n'apportent aucun matériel solide à soumettre au Congrès. Aussi, le juge conservateur proche du Parti républicain, souhaite élargir son rayon d'action en enquêtant sur la morale sexuelle du président[10]. Il sait que Bill Clinton a déjà été confronté à plusieurs affaires sexuelles, notamment au sujet d'une présumée relation à long terme avec une chanteuse et ancienne employée de l'État de l'Arkansas, Gennifer Flowers et à propos d'une rencontre avec une fonctionnaire de l'Arkansas, Paula Jones (née Corbin) ; ces deux relations auraient eu lieu alors que Bill Clinton n'était encore que gouverneur de cet État. Paula Jones a intenté un procès au civil contre Bill Clinton pour harcèlement sexuel. Le nom de Monica Lewinsky apparaît pour la première fois lors de la procédure judiciaire de l'affaire Paula Jones, lorsque les avocats de celle-ci cherchant des preuves de harcèlement sexuel de la part de Bill Clinton afin d'étayer les accusations de leur cliente, la font citer comme témoin. En novembre 1996, Starr lance ses procureurs sur la piste du Troopergate (en) mais cette affaire (au cours de laquelle Monica Lewinsky se parjure en mai 1997 lors de son témoignage devant la Cour suprême, en niant avoir eu quelque relation physique que ce soit avec Bill Clinton), comme celle du Whitewater, s'enlise et l'opinion publique perdue s'y intéresse peu, si bien que le magistrat choisit une autre piste grâce à Linda Tripp, collègue de Monica Lewinsky au Pentagone. Les deux femmes ont en commun d'être des exilées meurtries de la Maison-Blanche, Linda nourrissant des rancœurs vis-à-vis de l'administration Clinton qui l'en a chassée[11].

Photo d'identité du département de la Défense (1997).

Linda Tripp est une républicaine qui déteste les Clinton. Elle convainc Monica de conserver les preuves matérielles de sa liaison (les cadeaux du président et sa « robe bleue » tachée de sperme). Elle nourrit l'idée d'écrire un livre à charge à leur sujet[12]. Sous les conseils d'une de ses amies, Lucianne Goldberg (en), agent littéraire qui vit de ragots croustillant, Tripp enregistre à partir de , à l'insu de Monica, leurs conversations téléphoniques. Elle informe Starr de l'existence de ces enregistrements dont certaines évoquent les relations sexuelles. En , après que Lewinsky ait tenté de la persuader de mentir également sous serment, Linda Tripp confie les cassettes à Starr qui les ajoute aux pièces de l'affaire Whitewater. Starr élargit ainsi son enquête en y incluant notamment le parjure de Lewinsky ainsi que d'autres éventuels, lors de son témoignage dans l'affaire Jones versus Clinton, et sa tentative de subornation de témoin[13].

Dès lors, Starr organise certaines « fuites » pour indiquer à la presse « qu'il dispose d'éléments sur la manière dont le Président a tenté de dissimuler sa relation avec Monica (en récupérant les cadeaux qu'il lui avait faits) et de la faire taire (en lui assurant un emploi par l'intermédiaire de son ami Vernon Jordan) : de quoi porter contre lui les accusations d'incitation à faux témoignage et d'obstruction à la justice[14] ». Le dans la cabinet de son avocat et devant le juge Wright, Bill Clinton, alors qu'il est sous serment, nie avoir eu « une affaire sexuelle », des « rapports sexuels » ou « une relation sexuelle » avec Lewinsky. Deux jours plus tard, l'affaire est rendue publique et le , lors d'une conférence de presse télévisée à la Maison-Blanche, il déclare « Je n'ai pas eu de rapports sexuels avec cette femme, Mademoiselle Lewinsky[15] ». Cette phrase restera plus tard célèbre pour sa construction syntaxique avec une véracité à caractère trompeur suivant la définition donnée à « relations sexuelles ».

Le , Monica Lewinsky, obligée de reconnaître sa relation avec Clinton face au procureur Starr, passe un accord provisoire avec lui afin de bénéficier d'un statut d'immunité, en échange de révélations sur ses relations avec le président américain et de la robe bleu marine[16] portant des traces de sperme du président comme le confirme les analyses ADN[17].

Sous la pression de Kenneth Starr et la menace de crimes de parjure et d'entrave à la justice rendent passible de destitution, Clinton admet avoir menti au peuple américain et qu'il a eu un « contact intime inapproprié » avec Mademoiselle Lewinsky. Le le Grand jury, réuni au tribunal de Washington pour suivre la déposition de Clinton par une liaison vidéo, entend ainsi sa défense dans laquelle il nie avoir commis un parjure car selon lui, la définition légale de sexe oral est uniquement un rapport sexuel oral mutuel. L'insistance de Clinton à faire cette distinction soulève des critiques jusque dans son propre camp politique. Monica Lewinsky comparaît en personne devant un grand jury. Elle reconnaît les relations sexuelles[18].

Le , le procureur Starr remet son rapport d'enquête aux membres du Congrès. Le « rapport Starr » de 445 pages et 60 000 pages d'annexes, comporte onze chefs d'inculpation. Il est publié dès le lendemain sur internet[19]. La procédure d'impeachment est votée le 19 décembre 1998 par la Chambre des représentants, majoritairement républicaine. Le 12 décembre 1999, le Sénat l'acquitte des charges retenues et, faute de majorité des deux tiers, la condamnation d'impeachment n'est pas votée[20].

Vie après l'affaire

L'affaire a apporté, à une période de culture populaire, la célébrité à Monica Lewinsky comme étant le centre d'une jeune génération à l'origine d'une tempête politique. En juin 1999, Ms. Magazine a publié une série d'articles de l'auteur Susan Jane Gilman, de la sexologue Susie Bright et de l'éditrice Abiola Abrams apportant le regard de trois générations de femmes pour analyser si le comportement de Monica Lewinsky avait une signification pour le féminisme. Au début de 1999, Lewinsky a refusé de signer un autographe dans un aéroport, disant :

« Je suis célèbre pour une raison pour laquelle il n'est pas formidable d'être reconnu. »

Le , Monica Lewinsky a été interviewée par Barbara Walters lors de l'émission 20/20 de la chaîne ABC ; le programme a été regardé par 70 millions d'Américains, ce qu'ABC a annoncé comme un record de spectateurs pour une émission d'informations, cette interview de 90 minutes a été vraiment chargée de beaucoup d'émotions et de larmes. Monica Lewinsky a déclaré à Barbara Walters à la fin de cette interview à propos de sa relation avec Bill Clinton (« Je me suis sentie comme un déchet, je me suis sentie très sale, j'ai le sentiment qu'on s'est servi de moi et j'en suis déçue »)[21]. Elle a coopéré avec l'auteur Andrew Morton pour la rédaction de sa biographie, L'Histoire de Monica, notamment sur le versant de sa relation avec Bill Clinton. Le livre a été commercialisé en et des extraits sont parus comme un article principal du Time. Les critiques du New York Times jugent le livre de mauvais goût et fatigant. Lewinsky gagnera environ 500 000 $ pour sa participation à ce livre auxquels s'ajoutera 1 million de $ de droits internationaux pour l'entretien avec Barbara Walters, mais Lewinsky était toujours assaillie par de fortes amendes et par un train de vie élevé. Monica Lewinsky fit une apparition dans deux sketches, dans un épisode de Saturday Night Live de la chaîne NBC, où elle tenait un petit rôle, jouant son propre personnage, dans deux sketches parodiant sa relation avec Bill Clinton lors des seize derniers mois.

En , Lewinsky a pris cet intérêt plus au sérieux en commençant à vendre une ligne de sacs à mains à son nom, sous la raison sociale The Real Monica, Inc. Ceux-ci ont été vendus en ligne aussi bien que chez Henri Bendel à New York, Fred Segal en Californie ou à la Cross boutique de Londres. Lewinsky a conçu elle-même les sacs réversibles tout comme elle a voyagé fréquemment pour surveiller la qualité de leur fabrication en Louisiane.

Au début des années 2000, Monica Lewinsky a commencé à apparaître dans des publicités à la télévision pour Jenny Craig, Inc., une société de conseil en perte de poids et en nutrition. Lewinsky a touché, selon le New York Times, 1 million de dollars selon un contrat qui exigeait que Lewinsky perde plus de quarante livres (18 kg) en six mois, entraînant une publicité considérable à l'époque. Lewinsky a dit que malgré son désir de retourner à une vie plus privée, elle avait besoin d'argent afin de régler les honoraires de ses avocats et qu'elle croyait au produit. Un porte-parole de Jenny Craig, Inc. a dit de Monica Lewinsky : « Elle représente une femme active et très occupée d'aujourd'hui avec un style de vie agité. Et elle a eu des problèmes de poids et a lutté contre ça pendant longtemps. Cela concerne beaucoup de femmes en Amérique. » Le choix de Monica Lewinsky comme modèle a provoqué des controverses chez Jenny Craig, Inc et certaines de ses franchises privées ont utilisé des campagnes plus anciennes. Jenny Craig, Inc a cessé de diffuser ses annonces amaigrissantes utilisant Monica en , clôturant définitivement l'engagement publicitaire en et ne versant que 300 000 $ à Lewinsky pour sa participation.

Aussi au début de 2000, Lewinsky déménagea à New York, vivant dans West Village, où elle devint une invitée recherchée dans la scène branchée de Manhattan. En , Lewinsky fit une apparition sur MTV dans le The Tom Green Show dans un épisode dans lequel un hôte l'invitait dans la maison de ses parents à Ottawa à la recherche de tissus pour sa nouvelle activité professionnelle. Plus tard en 2000, Lewinsky travailla comme correspondant de la chaîne britannique Channel 5 animant un show Monica's Postcards dans lequel elle parlait des tendances de la culture américaine et d'autres endroits.

En mars 2002, Monica Lewinsky, déliée des termes de son accord avec le bureau du procureur indépendant des États-Unis (Kenneth Starr), fit une apparition dans un numéro spécial Monica en noir et blanc de la chaîne de télévision à péage HBO, dans un épisode de la série America Undercover. Dans cette série, elle répondit à des questions posées par le public présent dans le studio, sur sa vie et l'affaire de Clinton.

Monica Lewinsky fut l'invitée d'une émission de télé-réalité, Mr. Personality sur Fox en 2003. Dans cette émission, elle conseillait des jeunes concurrentes à choisir des hommes masqués. Quelques Américains ont essayé d'organiser un boycott des annonceurs sur le programme, en signe de protestation de la présence de Monica Lewinsky. Néanmoins, le spectacle a fait des débuts avec un auditoire important et le New York Times a écrit qu'« après des années d'essai à tirer profit de sa gloire en concevant des sacs à main et d'autres projets d'auto-marketing, Madame Lewinsky a enfin trouvé une niche lui convenant à la télévision. » Cependant, l'auditoire baissa progressivement les semaines suivantes et après la première saison, l'émission ne fut plus jamais rediffusée.

Lorsque l'autobiographie de Bill Clinton Ma vie a été publiée en 2004, Monica Lewinsky déclara dans un entretien au Daily Mail :

« Il aurait pu être honnête dans le livre, mais il ne l'a pas été. Il est un révisionniste d'histoire. Il a menti. […] Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il entre dans le détail de notre relation. […] Mais s'il l'avait fait et fait honnêtement ce qui n'est pas le cas, je ne me serais pas prononcée. […] Cependant, je m'attendais plutôt, à ce qu'il revienne sur les fausses déclarations qu'il a réalisées quand il essayait de protéger son mandat présidentiel. Au lieu de cela, il a parlé de notre relation comme si j'avais tout fait pour l'avoir. J'étais le buffet et il ne pouvait pas juste résister au dessert. […] C'était une relation mutuelle, mutuelle à tous les niveaux, dès le début où elle a commencé et tout au long de sa durée. […] je n'accepte pas qu'il ait totalement profané mon caractère. »

Avant 2005, Lewinsky a constaté qu'elle ne pouvait pas échapper aux projecteurs aux États-Unis, avec une vie professionnelle et privée difficile. Elle a arrêté de vendre sa ligne de sac à main et s'est installée à Londres. En , Lewinsky a complété une maîtrise de psychologie sociale à la London School of Economics. Sa thèse était intitulée « À la recherche du juré impartial : une étude sur l'“effet des tierces personnes” et de la publicité d'avant-procès » (In Search of the Impartial Juror: An Exploration of the Third-person effect and Pre-Trial Publicity). Elle a depuis essayé d'éviter la publicité.

Monica Lewinsky a correspondu en 2009 avec l'universitaire Ken Gormley, qui écrivait une étude approfondie sur les scandales durant les mandats de Clinton ; elle maintient que Clinton a menti sous serment à propos de leur relation :

« Il n'y avait aucune marge de manœuvre sur la véracité de ses déclarations parce qu'ils lui ont posé des questions détaillées et précises auxquelles il a répondu de manière mensongère. »

En 2014, elle se confie à Vanity Fair, considérant avoir été la première personne humiliée mondialement sur Internet[22].

En , elle prend la parole dans le cadre des conférences TED. Elle appelle à la prise de conscience des effets néfastes de la révélation d'informations privées sur internet, et des réflexes de lynchage qui y sont associés, surtout auprès des adolescents. Monica Lewinsky dénonce les profits générés par les médias qui diffusent ces informations. À la fin de son intervention, elle appelle à l'empathie[23].

Le , la chaîne FX (chaîne de télévision) annonce que Monica Lewinsky sera la productrice de la troisième saison d'American Crime Story, qui reviendra sur l'affaire Monica Lewinsky et Bill Clinton.

Notes et références

  1. (en) « Monica Lewinsky | Biography & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le ).
  2. Elle publie sous le pseudonyme de Marcia Lewis.
  3. Nicole Bacharan, Le piège. Quand la démocratie perd la tête, Seuil, , p. 47.
  4. Nicole Bacharan, Le piège. Quand la démocratie perd la tête, Seuil, , p. 46.
  5. Nicole Bacharan, Le piège. Quand la démocratie perd la tête, Seuil, , p. 53.
  6. Nicole Bacharan, Le piège. Quand la démocratie perd la tête, Seuil, , p. 63-64.
  7. Clinton « a vieilli, il est plus prudent, plus désenchanté. Il préfère se consacrer aux exigences du pouvoir. Il sait bien qu'il ne peut offrir à Monica la vraie liaison qu'elle espère. L'insistance de la jeune fille, sa propension au bavardage, tout comme son extrême jeunesse, le mettent mal à l'aise. Mais il n'a pas envie de la traiter par le mépris »Nicole Bacharan, Le piège. Quand la démocratie perd la tête, Seuil, , p. 64.
  8. Par la suite, grâce aux médias alimentés par le procureur Kenneth Starr, aucun détail ne sera épargné sur ces relations : fellations dans le Bureau ovale, jeux sexuels avec l'étui à cigare dans son vagin, masturbations du président ou conversations érotiques au téléphone. Cf (en) Molly Peacock, The Private I: Privacy in a Public World, Graywolf Press, , p. 142.
  9. (en) Richard A. Posner, An Affair of State: The Investigation, Impeachment, and Trial of President Clinton, Harvard University Press, , p. 52.
  10. Nicole Bacharan, Le piège. Quand la démocratie perd la tête, Seuil, , p. 61.
  11. Nicole Bacharan, Le piège. Quand la démocratie perd la tête, Seuil, , p. 60.
  12. Nicole Bacharan, Le piège. Quand la démocratie perd la tête, Seuil, , p. 77.
  13. Nicole Bacharan, Le piège. Quand la démocratie perd la tête, Seuil, , p. 80.
  14. Patrick Sabatier, « La longue traque du superprocureur. Depuis 1994, Kenneth Starr enquête sur Clinton », sur liberation.fr, .
  15. « I did not have sexual relations with that woman, Miss Lewinsky. ».
  16. (en) Kenneth Starr, Referral from Independent Counsel Kenneth W. Starr in Conformity with the Requirements of Title 28, United States Code, Section 595(c), Government Printing Office, (lire en ligne), p. 11.
  17. « Affaire Clinton-Lewinsky: extraits du rapport Starr », sur letemps.ch, .
  18. Nicole Bacharan, Le piège. Quand la démocratie perd la tête, Seuil, , p. 131-132.
  19. Dominique Simonnet, Nicole Bacharan, Les secrets de la Maison Blanche, Place des éditeurs, , p. 240.
  20. Dominique Lejeune, Histoire du monde actuel. 1990-2000, Armand Colin, , p. 45.
  21. « I felt like a piece of trash,I felt dirty,I felt used and disappointed » ; voir sur youtube.com.
  22. Voir sur Le Parisien.
  23. « Monica Lewinsky, the price of shame », sur ted.com.

Annexes

Articles connexes

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