Mission militaire française en Pologne

La mission militaire française en Pologne a été un effort de la France pour aider la toute naissante Deuxième République de Pologne après avoir obtenu son indépendance en , à la fin de la Première Guerre mondiale. L'objectif était de fournir une aide pendant la guerre soviéto-polonaise et de créer une armée polonaise forte qui pourrait devenir une alliée précieuse contre l'Allemagne. Elle était composée d'environ 400 officiers français au rôle consultatif, rattachés aux unités polonaises à différents niveaux. Bien que les membres de la mission française aient été peu nombreux, son effet a été considérable dans l'amélioration de l'organisation et la logistique de l'armée polonaise. Elle a travaillé en parallèle avec la plus modeste Mission militaire britannique en Pologne.

Louis Faury, chef de la mission militaire française en Pologne en 1939.

Elle a existé de 1918 à 1939.

Guerre soviéto-polonaise

Son premier commandant était le général français Paul Prosper Henrys, ancien commandant des forces françaises dans les Balkans. La mission française inspirait le respect et avait une influence considérable grâce aux activités de ses 400 officiers instructeurs. Ces hommes, répartis parmi les cadres de l'armée polonaise, ont eu la tâche de former le corps des officiers dans l'art de la science militaire et de l'utilisation des manuels de l'armée française. L'effort français a été essentiel dans l'amélioration de l'organisation de l'armée polonaise nouvellement formée, qui jusqu'en 1919, utilisait divers manuels, diverses structures organisationnelles et des équipements disparates, provenant principalement des armées issues de la partition de la Pologne. Parmi les officiers français, figurait le futur président de la République française, Charles de Gaulle.

Cette mission ne doit pas être confondue avec la mission interalliée en Pologne, un effort improvisé lancé par David Lloyd George le , en réponse à la crise avant la bataille de Varsovie. Le but de cette mission était d'influencer la politique polonaise en vue d'une paix durable dans la région et de la participation polonaise au « cordon sanitaire » organisé face à la révolution bolchevique. Elle comprenait des diplomates français, Jean Jules Jusserand, Maxime Weygand, chef de cabinet du maréchal Ferdinand Foch (le commandant suprême de la Triple-Entente), et le diplomate britannique, Lord Edgar Vincent d'Abernon.

La bataille cruciale de Varsovie a été gagnée à la mi-. L'utilité de la mission franco-britannique a d'abord été morale car les Polonais se sentaient soutenus par les vainqueurs de 1918, les deux grandes puissances militaires de l'époque. Weygand avait été installé comme conseiller à l'état-major général polonais. D'autre part, Pilsudski a bénéficié d'importantes livraisons de matériel de guerre qui ont joué un rôle déterminant dans le succès de la contre-offensive d'. Après la bataille, un mythe s'est créé selon lequel Weygand était l'auteur de la victoire polonaise, ce qui est très exagéré.

Voir aussi

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