Mine de l'Herpie

La mine de l'Herpie est un ensemble minier d'anthracite situé au-dessus de la station de ski de l'Alpe d'Huez (Isère) et fermée en 1951 à la suite d'une avalanche meurtrière ayant entrainé la mort de douze ouvriers.

Ouverte en 1880 et présentée comme la plus haute d'Europe, cette mine de charbon tient son nom du sommet la surplombant : le Pic de l'Herpie. Un télébenne reliait le site à Bourg-d'Oisans.

Histoire

Création de la mine

En 1880, une concession est attribuée. En 1904, la production de charbon est suffisante pour mettre en place une ligne de télébenne qui permet de transporter le combustible dans la vallée[1].

Un dénommé Borry Borret , habitant du village d'Huez était propriétaire de la concession. L’exploitation a débuté avant la Première Guerre mondiale. L'homme transportait l'anthracite, une variété de charbon, extrait avec l'aide de deux mulets. Le site s'est ensuite développé[2].

En 1941, un journaliste visite le site minier qu'il présente comme le plus haut d'Europe en évoquant le téléphérique qui permet de descendre les bennes d'anthracite vers le Bourg-d'Oisans. L'ensemble est constitué de deux galeries en pente douce, d'environ quatre-cent mètres de longueur et reliée entre elles par un puits vertical de cinquante mètres de profondeur. Il est également précisé que le point d'extraction le plus élevé se situait à 2 600 mètres d'altitude[3].

  • La mine en activité.

Création du télébenne

La mine de charbon est située en très haute en altitude (entre 2 100 et 2 800 mètres), une étude fut rapidement lancée pour que le transport du minerai puisse être assuré par une télébenne.

Celle-ci fut mise en service en 1905 depuis la cote 2 209 jusqu'au village de La Garde, le combustible étant ensuite transporté par charrette jusqu'à l'agglomération du Bourg-d'Oisans, située à quelques kilomètres en contrebas. La ligne sera définitivement achevée en 1908[4].

Fermeture

Le , une avalanche a entièrement rasé l'installation entraînant la mort de 12 ouvriers. Le site fut ensuite définitivement fermé[5].

En 2019, il ne restait plus que des ruines de cette mine présentée comme ayant été le plus haut site minier de charbon d'Europe[6]. Sur ces pentes uniquement utilisées par les skieurs durant la saison, il existe encore quelques terrils ainsi que quelques débris divers liés à l'ancienne activité[7].

Situation et description

Selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national, l'ensemble minier de l'Herpie (indiqué par la carte) est situé à l'est de la station de ski, entre 2 200 et 2 600 mètres d'altitude, au bord du torrent du Rieu Tort dans un secteur de haute montagne dénommé La Combe Charbonnière[8].

Un sentier permet de rejoindre l'ancien site minier depuis le secteur des bergers et la route du col de Sarenne. De nombreuses entrées de galeries sont encore visibles. Un chalet est situé à l'emplacement des anciennes maisons des mineurs[9].

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie
  • Anne Legros et Michel Legros, Histoire des anciennes mines et gites de l'Oisans, (lire en ligne).

Lien externe

Références
  1. « A l'Alpe d'Huez (Isère), la mine de charbon de l'Herpie fut la plus haute d'Europe jusqu'à l'avalanche de 1950 », sur france3-regions.francetvinfo.fr (consulté le ).
  2. « L'Histoire de la mine de l'Herpie », sur freneydoisans.com (consulté le ).
  3. « 1941, un journaliste visite la mine de l’Herpie », sur freneydoisans.com (consulté le ).
  4. « La mine de l'Herpie : la mine de charbon la plus haute d'Europe », sur Site remontees-mecaniques.net, page forum, copie d'une page Les Échos (consulté le ).
  5. Estienne Pierre, Les avalanches des 20 et 21 janvier 1951 dans les Alpes suisses, autrichiennes et italiennes, vol. 2., t. 39, (lire en ligne), p. 381-392. ([PDF] texte intégral).
  6. « La Combe Charbonnière, la mine la plus haute d’Europe », sur leduaphine.com (consulté le ).
  7. « Alpe d'Huez : la tragédie de la mine de l'Herpie », sur francetvinfo.fr (consulté le ).
  8. « Cartes IGN », sur Géoportail (consulté le ).
  9. « Visite des mines de l'Herpie », sur patrimoinedauphine.over-blog.com (consulté le ).
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