Mine de charbon de la Tranchée

La mine de charbon de la Tranchée est une mine exploitée jusqu'à la fin du XIXe siècle, à Mauges-sur-Loire, en France. Le site est également composé de fours à chaux, d'une carrière et d'un port[1]. Ce site minier est inscrit aux monuments historiques.

Géologie

Carte de l'étendue du bassin houiller de Basse Loire.

Le gisement exploité est au cœur du bassin houiller de Basse Loire qui appartient à l'âge Namurien (daté entre -325 et -315 millions d'années), exploité par 11 concessions et l'extrémité est appartient au Stéphanien (daté entre -307 et -299 millions d'années), exploité par une seule et unique concession, celle de Doué-la-Fontaine[2].

Localisation

Le site minier est percé dans le sillon houiller du bassin de la Basse-Loire, le long du quai Monseigneur Provost, sur la commune déléguée de Montjean-sur-Loire[3] (commune de Mauges-sur-Loire), en rive gauche de la Loire[4], dans le département français de Maine-et-Loire.

Histoire

La Tranchée est l'un des treize sites chaufourniers de Montjean[5]. Un site d'exploitation carbonifère existe depuis 1541[6]. En 1743, le seigneur de Montjean, le baron René de Mailly obtient un privilège royal et modernise l'extraction[7].

La concession de la Tranchée date de 1806[8]. Le puits de mine est creusé avant 1839, par la Compagnie minière d'Evain.

Le chevalement est construit en 1874 et 1875[9] par Edmond Heusschen[10], architecte d'origine belge.

Le volume produit atteint sont apogée en 1891 avec 16 206 tonnes[11]. L'extraction du charbon (500 000 tonnes au total[12]) et la production de chaux cessent en 1892[3],[11].

Le site entier est inscrit au titre des monuments historiques en 2004[9].

Description

Le site est constitué du puits de la Tranchée, surmonté d'un chevalement, d'un septuple four à chaux et du bâtiment de la machine à vapeur, répartis sur un plateau calcaire (terrain d'assiette) prolongé par un quai sur la Loire.

Puits

Le puits de la Tranchée atteint la profondeur de 185 mètres[3].

Chevalement

Le chevalement est un étroit et haut bâtiment de maçonnerie en pierres, de type hangar, de 32 mètres, achevé en 1875[9] ; il encadrait une structure en bois soutenant le treuil de remontée de la matière première.

Le mécanisme de remontée était motorisé par une machine à vapeur de Watt[7].

Il est le plus massif des treize chevalements subsistants en France[9].

Fours à chaux

Les fours à chaux.

Les sept fours sont construits en 1875, rassemblés dans un bâtiment de forme pyramidale tronquée, variant de 7 à 14 mètres de haut par 8 à 16 mètres à la base.

Le charbon, directement remonté via le treuil du chevalement[13], alimentait les fours où l'on calcinait la pierre calcaire pour la transformer en chaux.

Machinerie

Le bâtiment abritait une machine à vapeur de Watt, installée en 1822, pour mécaniser le treuil et le relevage des eaux d'infiltration[7] ; il servait aussi de logement au technicien de maintenance[9].

Voir aussi

Articles connexes

Références

  1. « Caractéristiques du site »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur cc-stflorentlevieil.fr (consulté le )
  2. H. Etienne et J.-C. Limasset 1979, p. 3.
  3. Pierre-Christian Guillard 1993, p. 112
  4. Philippe Cayla, « Paysages miniers en Anjou : réflexions et application au paysage du bassin houiller de la Basse-Loire », sur Persée, Anales de Bretagne, (consulté le ), p. 212
  5. « Les Houillères Angevine - Les fours à chaux », sur exxplore.fr (consulté le )
  6. Philippe Cayla, « Paysages miniers en Anjou : réflexions et application au paysage du bassin houiller de la Basse-Loire », sur Persée, Anales de Bretagne, (consulté le ), p. 208
  7. Philippe Cayla, « Paysages miniers en Anjou : réflexions et application au paysage du bassin houiller de la Basse-Loire », sur Persée, Anales de Bretagne, (consulté le ), p. 210
  8. H. Étienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la région des Pays de la Loire, Bureau des recherches géologiques et minières, Établissement public régional des Pays de la Loire,
  9. « Ancienne mine de charbon de la Tranchée », notice no PA49000044, base Mérimée, ministère français de la Culture
  10. « Les Houillères Angevine - Les houillères - Puits de la Tranchée », sur exxplore.fr (consulté le )
  11. Philippe Cayla, « Paysages miniers en Anjou : réflexions et application au paysage du bassin houiller de la Basse-Loire », sur Persée, (consulté le ), p. 211
  12. Philippe Cayla, « Paysages miniers en Anjou : réflexions et application au paysage du bassin houiller de la Basse-Loire », sur Persée, (consulté le ), p. 207
  13. [PDF]le fours à Chaux

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Pierre-Christian Guillard, Les chevalements des houillères Françaises, Fichous, Pierre-Christian Guillard, , 268 p. (ISBN 2-9502503-6-X). 
  • Jean-Louis Kerouanton et Christian Cussonneau, Les fours à chaux de Montjean-sur-Loire, Les fours à chaux en Europe, colloque du 3 septembre 1994, Documents du Musée de la pierre de Maffle, fascicule 8, , p. 89 à 108
  • H. Etienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la région Pays-de-la-Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée, Nantes, BRGM, (lire en ligne [PDF]). 
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