Michel Samaha

Michel Samaha (né le ) est un homme politique libanais.

Pour les articles homonymes, voir Samaha.

Biographie

Membre du parti Kataëb dans les années 1970 et 1980, Michel Samaha en dirige la section étudiante et joue un rôle d’intermédiaire entre ce parti et la Syrie durant la guerre civile.

En 1992, il est nommé ministre de l’Information au sein du gouvernement de Rachid Solh, puis remplace Ahmad Sami Minkara au ministère du Tourisme. La même année, il est élu député grec-catholique du Metn.

Il conserve son poste de ministre de l’Information dans le gouvernement de Rafiq Hariri entre 1992 et 1995, quand il s’opposa à la prorogation du mandat du Président Elias Hraoui. Il se rapprocha alors de l’Opposition, notamment de Nassib Lahoud et Albert Moukheiber, auprès desquels il se présenta aux élections de 1996 au Metn, mais échoua face au candidat soutenu par Michel Murr.

En 2000, toujours auprès de Nassib Lahoud, sa candidature à la députation échoue. Des soupçons de fraude électorale orchestrée par Murr contre les candidats de l’Opposition semblent assez plausibles. Il devient un an plus tard membre fondateur du Mouvement du Renouveau Démocratique.

Cependant, il s’éloigne de l’Opposition à partir de 2002 pour renouer avec les courants prosyriens. Il fut alors récompensé pour son réalignement, à travers sa nomination au poste de ministre de l’Information en 2003, au sein du dernier gouvernement de Rafiq Hariri.

Récemment[Quand ?], il a rejoint un regroupement de personnalités prosyriennes, le Rassemblement national, dirigé par l’ancien Premier ministre Omar Karamé.

Le matin du , Michel Samaha est arrêté par les forces de sécurité à son domicile de Khenshara, à une trentaine de kilomètres au nord de Beyrouth. L'arrestation est effectuée à la demande du Procureur général suite aux liens avec une affaire d'explosifs qui devaient être placés dans plusieurs endroits, notamment le Nord. En effet, les services de renseignements des Forces de Sécurité Intérieure (police nationale libanaise) avaient dévoilé que Samaha avait transporté à bord de sa voiture 24 charges explosives que lui auraient délivrées le général syrien Ali Mamlouk, chef d'état-major de Syrie.

Le , les avoirs de Michel Samaha sont gelés par les États-Unis, qui le qualifient de « terroriste » et l'accusent d'avoir cherché à déstabiliser le Liban pour le compte du président syrien Bachar el-Assad[1].

Le , Michel Samaha est condamné par un tribunal militaire libanais[2].

Le , Michel Samaha revient sur ses aveux devant la Cour de cassation militaire et met en cause les vidéos qui le montreraient préparant des attentats. Son procès est reporté au [3].

Le , il est condamné à 13 ans de travaux forcés par le tribunal militaire et déchu de tous ses droits civiques[4].

Notes et références


  • Portail du Liban
  • Portail de la politique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.