Michael Spyres

Michael Spyres est un ténor américain né en 1980.

Biographie

Michael Spyres est né en 1980 sur les plateaux des Monts Ozarks, à Mansfield dans le Missouri, au sein d'une famille de musiciens. Rapidement, il étudie le chant à Vienne (Autriche) et démarre une carrière lyrique en 2006, au Teatro San Carlo de Naples dans Fidelio de Ludwig van Beethoven, dans le rôle de Jaquino.

Spécialisé dans le belcanto et notamment dans les opéras de Rossini, Spyres chante régulièrement au festival de Wildbad (Alberto dans La gazzetta en 2007, rôle-titre d'Otello (Rossini) en 2008, dont témoigne un disque Naxos). En 2008, il intègre la troupe de la Deutsche Oper Berlin. En 2009, il débute à La Scala de Milan dans Il viaggio a Reims de Rossini (rôle de Belfiore) et prend pour la première fois le rôle de Raoul de Nangis dans Les Huguenots de Giacomo Meyerbeer au festival de musique de Bard Summerscape[1] (New-York).

Depuis le début des années 2010, sa carrière, notamment en Europe, a pris un essor remarquable et Spyres a débuté dans tous les plus grands opéras du Monde : Festival de Salzbourg en 2010, Rossini Opera Festival en 2012 dans Ciro in Babilonia, Royal Opera House de Covent-Garden à Londres (Mitridate, re di Ponto en 2017), La Monnaie à Bruxelles (Arnold dans Guillaume Tell (opéra), Opéra de Paris (au Palais Garnier pour le rôle titre de La clemenza di Tito en 2017), Metropolitan Opera de New en 2020 pour La Damnation de Faust.

La voix de Michael Spyres est parfaitement adaptée au répertoire belcantiste et à l'opéra français jusqu'à Meyerbeer et Berlioz. Le timbre est clair et beau, l'ambitus particulièrement étendu, du grave au sur-aigu (son contre-ré est extrêmement facile). Certains spécialistes n'hésitent pas à le comparer au ténor Andrea Nozzari pour lequel Rossini avait composé des pages d'une redoutable difficulté. La maîtrise parfaite de la prononciation française le rend désormais incontournable dans l'opéra français, de Rossini à Berlioz (Benvenuto Cellini (opéra) au Festival Berlioz en 2019) et Gounod (La Nonne sanglante à l'Opéra-comique en 2018). Il tient le rôle exceptionnellement lourd de Fervaal, le grand opéra de Vincent d'Indy, en 2019 au Festival Radio France Occitanie Montpellier[2]

Sur scène, Spyres fait valoir un réel talent d'acteur, notamment dans l'humour[3]

Michael Spyres est également engagé dans la vie lyrique de sa ville natale, comme directeur artistique de la compagnie d'opéra de Springfield (Missouri) pour laquelle il a traduit des livrets d'opéra et conduit des masterclasses pour de jeunes chanteurs.

Discographie et vidéographie

Disques

  • Berlioz, Requiem (Warner/Erato)
  • Berlioz, Les Troyens (Erato)
  • Berlioz, La Damnation de Faust (Erato)
  • Donizetti, Les martyrs (Opera rara)
  • Donizetti, Le duc d'Albe (Opera rara)
  • Dvorak, Stabat Mater (Decca)
  • Hérold, Le pré aux clercs (Bru-Zane)
  • Gounod, Faust (Bru-Zane)
  • Mayr, Medea in Corinto (Dynamic)
  • Mazzoni, Antigono (Dynamic)
  • Mendelssohn, Symphonie n°2, Lobgesang (LSO)
  • Meyerbeer, Les Huguenots (ASO)
  • Rossini, Guillaume Tell (Naxos)
  • Rossini, La gazzetta (Naxos)
  • Rossini, Otello (Naxos)
  • Rossini, Le siège de Corinthe (Naxos)
  • Rossini, La Petite Messe Solennelle (Naive)
  • Schumann, Scènes de Faust, (ASO)
  • Verdi, Otello (CSO)

Récitals

  • A Fool For Love (Delos)
  • Espoir (Opera Rara)
  • Amici e rivali (duos de Rossini, avec Lawrence Brownlee) (Warner Classics)

DVD

  • Adam, Le postillon de Longjumeau (Naxos)
  • Gounod, La Nonne Sanglante (Naxos),
  • Haendel, Il trionfo del Tempo e del Disinganno (Warner)
  • Mayr, Medea in Corinto (Dynamic)
  • Mozart, Mitridate, Re di Ponto (Erato)
  • Offenbach, Les Contes d'Hoffmann (Erato)
  • Rossini, Ciro in Babilonia (Opus Arte)
  • Rossini, Aureliano in Palmira (Opus Arte)
  • Rossini, Guillaume Tell (Dynamic),

Notes et références

  1. Renaud Machart, « Les Huguenots, rareté célébrée aux Etats-Unis », Le Monde,
  2. « Fervaal, une œuvre mythique de d’Indy ressuscitée à Montpellier », sur LEFIGARO (consulté le )
  3. Pierre Gervasoni, « Roucoulades et rococo au menu de l'Opéra-Comique », Le Monde,

Liens externes

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