Mia Mottley

Mia Amor Mottley (née le ) est une avocate et femme d'État barbadienne, deux fois chef de file du Parti travailliste de la Barbade (BLP). Membre du Parlement depuis 1994, ancienne ministre de l'Éducation et ex-Procureuse générale, elle est Première ministre de la Barbade depuis le à la suite de la victoire écrasante du BLP.

Mia Mottley

Mia Mottley en 2021.
Fonctions
Première ministre de la Barbade
En fonction depuis le
(3 ans, 3 mois et 15 jours)
Élection 24 mai 2018
Monarque Élisabeth II
Gouverneur Dame Sandra Mason
Prédécesseur Freundel Stuart
Présidente de la Communauté caribéenne

(5 mois et 29 jours)
Secrétaire Irwin LaRocque
Prédécesseur Allen Chastanet
Successeur Ralph Gonsalves
Biographie
Nom de naissance Mia Amor Mottley
Date de naissance
Nationalité barbadienne
Parti politique Parti travailliste
Diplômée de London School of Economics

Premiers ministres de la Barbade

Biographie

Origines et influences familiales

Mia Amor Mottley est née en 1965 dans une famille fortement impliquée dans le milieu politique barbadien.

Elle est la petite-fille d'Ernest Deighton Mottley (1907-1973), courtier immobilier et homme politique prospère, influent au niveau de sa paroisse. Il fut le premier maire de la capitale Bridgetown en 1959. Représentant Bridgetown à la Chambre de l'Assemblée à partir de 1946, il appartenait au parti conservateur et faisait œuvre de charité auprès des populations appauvries. Il fut décoré du grade de Commandeur dans l'Ordre de la division civile pour services publics rendus à la Barbade en et assista Wynter Algernon Crawford (1910-1993), ministre du Commerce de la Barbade, lors de la Conférence indépendante tenue à Londres en juin et . L'oncle de Mia Mottley, nommé comme son père Ernest Deighton Mottley, est devenu le chef politique du Parti démocratique social-chrétien (CSD), de courte durée, créé en .

Mia Mottley est la fille d'Elliott Deighton Mottley, avocat, qui siégeait à la Chambre de l'Assemblée avant de bientôt quitter son siège pour devenir consul général à New York. En , trois ans à peine après son admission au barreau, il a épousé Santa Amor Tappin, qui porte et met au monde Mia Mottley l'année suivante. Elliott Deighton Mottley a ensuite été élu représentant de Bridgetown en . D'aucuns suggèrent que le Premier ministre de l'époque, Errol Barrow, a utilisé sa majorité parlementaire pour abolir les gouvernances locales et ainsi miner la force du père de Mia Mottley sur la scène politique.[réf. nécessaire]

Formation

Mia Mottley fait ses études à l'école préparatoire Merrivale, au Queen's College (Barbados) (en) et à l'United Nations International School (en) (UNIS).

En 1986, elle termine sa formation d'avocate en obtenant son diplôme en droit de la London School of Economics.

Carrière politique

Mia Mottley prononçant un discours à Genève en 2019.

Mia Mottley occupe la tête du Parti travailliste de la Barbade, le Barbados Labour Party (BLP), à deux reprises : la première de 2008 à 2010, puis à nouveau à partir de 2013, à la suite de la courte défaite du parti (alors mené par Owen Arthur) aux élections législatives[1].

Depuis 1994, elle siège comme membre du Parlement, puis elle rejoint le gouvernement en tant que ministre de l'Éducation en 2000[2] et assume différents portefeuilles ministériels à la suite, notamment ceux de Vice-Première ministre et de Procureuse générale, devenant la première femme à occuper ce poste dans l'histoire de la Barbade[3]. En 2016, elle devient membre du Dialogue inter-américain[4].

Après la victoire du Parti travailliste aux élections législatives, elle succède à Freundel Stuart au poste de Première ministre le [5]. Sous son impulsion, son parti remporte une victoire historique : 72,8 % des suffrages lui reviennent, un score jamais égalé par aucun autre parti, ce qui permet au BLP d'occuper l'ensemble des 30 sièges de la Chambre, une prouesse politique qui n'avait encore jamais été atteinte[6]. C'est la première femme à être élue à cette fonction et elle récupère un pays en état de crise[7].

En l'honneur de son travail au service de la Barbade, Mia Mottley reçoit en , avec l'athlète caribéen et militant des droits civiques Shaun King, le prix de l'association Diamond Ball fondée par la chanteuse barbadienne Rihanna[8].

En , elle intervient au Sommet du climat, en tant que cheffe du gouvernement, pour réclamer des objectifs plus ambitieux que ceux que l'Organisation des Nations Unies s'est fixés, car même s'ils sont atteints, plusieurs îles Caraïbes seront englouties par les eaux dans un futur proche[9]. Elle prédit alors une immigration climatique massive, soulignant que les îles Caraïbes perdant leurs terres et payant le plus lourd tribut n'émettent pourtant pas plus d'1 % des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique. En référence à la jeune militante écologiste suédoise Greta Thunberg et ses soutiens, elle déclare :

« Les jeunes personnes du monde entier exigent la justice climatique, et nous aussi[9]. »

Le , la gouverneure générale, Dame Sandra Mason, annonce la prochaine proclamation de la république le , à l'occasion du 55e anniversaire d'indépendance de l'île, précisant qu'« il est temps de laisser le passé colonial derrière nous », lors d'un discours écrit par la Première ministre Mia Mottley[10].

Notes et références

Notes

    Références

    1. (en-US) « Mottley replaces Arthur as opposition leader in Barbados | Caribbean360 », Caribbean360, (lire en ligne, consulté le ).
    2. (en) Ronda Thompson, « Mottley's call for national dialogue », www.nationnews.com, (lire en ligne, consulté le ).
    3. (en) « Mia Amor Mottley », sur The Dialogue (consulté le ).
    4. (en) « Member in the News: Mia Amor Mottley », sur The Dialogue (consulté le ).
    5. (en-GB) « Barbados elects first woman PM », BBC News, (lire en ligne, consulté le ).
    6. « Barbados General Election Results 2018 », sur www.caribbeanelections.com (consulté le ).
    7. « Mia Mottley, première femme élue Premier Ministre de Barbade », sur Martinique la 1ère (consulté le ).
    8. (en) « Member in the News: Mia Amor Mottley », sur The Dialogue (consulté le ).
    9. (en) « Barbados PM: Caribbean Islands Will Not Survive Climate Change », sur sg.news.yahoo.com (consulté le ).
    10. « La reine Elizabeth perd son trône à la Barbade », sur Le Figaro, .

    Articles connexes

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