Messe du Couronnement (Mozart)

Krönungsmesse

Messe du Couronnement
KV. 317
Krönungsmesse

Image miraculeuse, Maria Plain Gnadenbild

Genre Messe
Nb. de mouvements 6
Musique Wolfgang Amadeus Mozart
Langue originale latin
Effectif solistes, chœur et orchestre
Durée approximative environ 25 minutes
Dates de composition 1779

La messe dite du Couronnement KV. 317 (en allemand Krönungsmesse) est, avec la messe en ut, la plus populaire des messes de Wolfgang Amadeus Mozart, qui en écrivit une vingtaine.

Histoire

Son nom complet est « Messe du Couronnement de Mozart, KV. 317, en Ut majeur pour quatre solistes, chœur mixte, 2 hautbois, 2 cors, 3 trombones, timbales, cordes et orgue. »

Mozart écrivit cette messe à l'âge de vingt-trois ans, lors d'un moment de profond désarroi, sur une commande de l'archevêque de Salzbourg Hieronymus von Colloredo-Mannsfeld qu'il détestait.

Après la mort de sa mère à Paris où il reçut un accueil glacé et vivant une grave déception amoureuse avec Aloysia Weber, Mozart était en proie à de graves ennuis financiers. En , il se voit obligé de rentrer à Salzbourg afin de reprendre son poste de Konzertmeister, (compositeur de la musique religieuse de la cour). Cette messe courte, une « Missa brevis », dure vingt-cinq minutes[1].

Mozart aurait écrit la Messe du Couronnement, en ut majeur (Krönungsmesse, K317), datée sur le manuscrit du , en revenant de Salzbourg, et en l'honneur de la fête commémorative annuelle du Couronnement de la Vierge miraculeuse du sanctuaire baroque de Maria Plain en Autriche, en 1744, le cinquième dimanche après la Pentecôte, tableau ayant échappé à un incendie, et qui fut aussi vénéré à Salzbourg au XVIIe siècle, et cette messe fut jouée pour la première fois à Pâques en 1779 dans la cathédrale de Salzbourg[2]. Une autre légende veut que la messe porte ce nom, donné à une date ultérieure de sa création au XIXe siècle soit du au fait qu'elle ait été donnée lors du couronnement de deux princes, lors celui de Léopold II, Roi de Bohême à Prague, le , en présence de Mozart la dernière année et par Salieri lors du couronnement de François III de Bohême, en 1792, le futur François Ier d'Autriche. Mozart emportera le manuscrit à Prague. Selon une source[3], Haydn aurait lui aussi dirigé la messe du couronnement de Mozart à la demande de l’épouse du prince Esterházy, qui l’avait entendue lors du couronnement de Léopold en 1791.

Analyse musicale

Le solo de l'Agnus Dei, annoncerait l'air Dove Sono de la Comtesse dans Les Noces de Figaro.

«  Une des plus célèbres mélodies de l'œuvre religieuse de Mozart est certes l'aria de soprano de l'Agnus Dei. Mozart la réutilisera dans le fameux air "Dove sono" de la Comtesse au cœur des Noces de Figaro, rapprochant ainsi la femme qui se souvient de l'amour blessé et le Créateur s'apitoyant sur l'Agneau (ce n'est pas la seule fois où le sacré fait irruption dans les opéras de Mozart !). Après la voix soliste, en une magnifique procession, de la joie intérieure à la jubilation contagieuse, monte le magistral crescendo expressif et dynamique du "Dona nobis pacem". Le thème de la paix qui s'élève n'est autre que le motif lyrique du Kyrie. Cet allegro con spirito où alternent chœur et solistes, déploie avec l’aide des cuivres en fanfares, le brillant et le faste d'un grandiose final d'opéra.  »

 Ensemble vocal Orphée[4]

Données de l'œuvre

Référence

KV. 317 en Ut majeur, no 15.

Orchestration

Instrumentation de la messe no 15 en Ut majeur
Voix
Solo : soprano, alto, ténor, Baryton
Chœur : sopranos, altos, ténors, basses
Cordes
premiers violons, seconds violons,
violoncelles, contrebasses
Bois
2 hautbois,
2 bassons
Cuivres
2 cors en do,
2 trompettes en do,
3 trombones
Percussions
2 timbales en do et sol
Clavier
orgue

Composition

  • Kyrie: Andante maestoso - Più andante
  • Gloria: Allegretto con spirito
  • Credo: Allegro molto - Adagio - Tempo I
  • Sanctus: Andante maestoso - Allegro assai
  • Benedictus: Allegretto - Allegro assai
  • Agnus Dei: Andante sostenuto - Allegro con spirito

Interprétations

Écoute

Notes et références

  1. Il explique dans une de ses lettres qu'une messe chantée ne doit pas durer plus de trois quart d'heures source [lire en ligne]
  2. Source
  3. H. C. Robbins Landon : 1791, la dernière année de Mozart
  4. Cantate sur la mort de l'Empereur Joseph II (WoO 87) L. van BEETHOVEN

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographies

  • Holl, Monika : Neue Mozart-Ausgabe, kritische Berichte Série I, Geistliche Gesangswerke. Kassel ; Basel ; London : Bärenreiter, 1999.
  • [lire en ligne] Mozart: a musical biography par Konrad Küster, Mary Whittall
  • Karl Pfannhauser, Mozart's Krönungmesse, Mitteilungen der ISM (1963)
  • E. Hintermaier, Die Familie Mozart und Maria Plain, Österreiche Muzikzeitschrift (1974)
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