Merkava Mark 4

Le Merkava Mk. 4 est le quatrième et dernier de la série des chars Merkava. Il intègre les dernières technologies mises au point en Israël en ce qui concerne la conduite de tir, la stabilisation de l'armement, les blindages, les communications et la puissance de feu.

Merkava Mk. 4

Un Merkava Mk. 4 près de la frontière avec la bande de Gaza, en 2014.
Caractéristiques de service
Service
Utilisateurs Israël
Production
Concepteur MANTAK
Constructeur IMI
Production 360 exemplaires
Variantes Namer
Caractéristiques générales
Équipage Quatre hommes (chef de char, conducteur, opérateur en tourelle et tireur)
Longueur 7,60 m (9,04 m avec le canon)
Largeur 3,72 m
Hauteur 2,66 m (toit tourelle)
Masse au combat 65 tonnes
Blindage (épaisseur/inclinaison)
Type Blindage composite modulaire
Armement
Armement principal Un canon lisse MG253 de 120 mm (48 obus)
Armement secondaire Deux mitrailleuses MAG de 7,62 mm, une mitrailleuse lourde M2 et un mortier Commando de 60 mm (24 à 30 obus)
Mobilité
Moteur V12 diesel General Dynamics GD883 à refroidissement liquide
Puissance 1 500 ch (1 118,5 kW) 2 400 tr/min)
Transmission Renk RK 325 automatique (5 AV/5 AR)
Suspension Ressorts hélicoïdaux verticaux et à amortisseurs hydraulique rotatifs
Vitesse sur route 64 km/h
Puissance massique 23 ch/t
Réservoir 1 400 l
Autonomie 500 km

Caractéristiques techniques

Protection

Une munition tueuse et un radar faisant partie du système de protection active Trophy.

Le toit de la tourelle du Mk. 4 est protégé par un blindage composite épais de 200 à 300 mm capable d'encaisser l'impact d'un missile antichar arrivant sous environ 70° d'incidence[1].

Le Merkava Mk. 4M Windbreaker intègre un système de protection active Trophy de type hard-kill. Conçu par Rafaël, il est capable d'abattre en vol les projectiles antichar assaillants.

Principal

Le canon MG253 de 120 mm du Merkava Mk. 4 possède une pression admissible en chambre supérieure à celle du MG251 armant le Merkava Mk. 3. Cela lui permet de tirer des munitions flèches utilisant des poudres propulsives plus énergétiques.

Dix munitions sont prêtes au tir, elles sont logées dans deux barillets à munitions situés au-dessus de l'anneau de rotation, dans la nuque de tourelle. Le tireur dispose d'un clavier lui permettant de sélectionner le type de munition à charger, les barillets tournent de façon à présenter et sortir la munition demandée[1].

Conduite de tir

Le viseur du tireur est stabilisé sur les deux plans et intègre un système de poursuite automatique des cibles. La conduite de tir porte l'appellation Knight Mk. 4.

Mobilité

Merkava Mk4

Motorisation

Alors que les versions précédentes du Merkava étaient équipées d'un moteur diesel Teledyne Continental de la série AVDS-1790 issu du char M60, le Merkava Mk. 4 est propulsé par un General Dynamics GD883, une version fabriquée sous licence du moteur allemand MTU MT 883 Ka500.

Transmission

Le Merkava Mk. 4 utilise la boîte de vitesse automatique Renk RK 325 qui possède cinq rapports en marche avant et cinq en marche arrière.

Suspension

Le Merkava Mk. 4 reprend le train de roulement du Mk. 3.

Variantes

Le Merkava ARV (Nemera)

Basé sur le châssis du Merkava Mk. 4, l’ARV est surnommé Nemera (« Tigresse »). Il a été développé pour pouvoir dépanner le nouveau Merkava Mk IV et remplacer les vieux M-88. Il n'est pas encore entré en service[Quand ?].

Le Merkava APC (Namer)

Namer APC.

Le Merkava APC (véhicule de transport de troupes) ou Namer (« Tigre » ou Nagmash Merkava) est un véhicule blindé de transport de troupes. Les prototypes ont été développés sur la base du Merkava Mk I, mais les modèles de production utilisent celle du Merkava Mk. 4.

Il est entré en service en . En , Tsahal a commandé cent trente Namers et en a reçu dix. Huit cents autres véhicules devraient être commandés pour remplacer à terme les M-113 Zelda, offrant ainsi une meilleure protection aux troupes embarquées.

Engagement dans des conflits

Marc Chassillan (expert français en blindés), a fait le bilan de l’utilisation des Merkava lors du conflit israélo-libanais de 2006[2]. Du fait de la mise en service récente des Merkava 4, une minorité seulement des chars utilisés lors du conflit était de ce type. Il y a eu 52 chars Merkava 4 touchés, dont 50 par des missiles antichars et deux par des engins explosifs improvisés, qui ont tous deux été détruits. Sur les 50 chars touchés par des missiles, 22 ont été pénétrés et trois seulement ont été réellement détruits. Cinq chars Merkava ont donc été détruits, ce qui représente un char détruit pour dix touchés.

Les chars touchés transportaient au total environ 220 hommes et le bilan humain s’établit à 23 morts, soit environ 10 % des hommes exposés. On peut considérer cela comme relativement faible, en comparant aux divers conflits précédents[réf. nécessaire].

Il faut noter aussi que les Merkava 4 ont mieux résisté aux impacts que les anciennes générations.

Parc en ligne et futur

En , on estime le nombre de Mk. 4 en service à 360 (environ 300 en commande)[3]; en service dans les 7e et 401e brigades en 2015[4].

En , on annonce[Qui ?], après hésitations, que la production de Mark IV qui occupe 6 000 personnes est maintenue et le retrait futur des Mark I et II qui seront proposés à l'exportation[5].

Une nouvelle génération de char devrait apparaître en 2020. En 2012, on spécule[Qui ?] qu'il pourrait être armé d'un canon électromagnétique ou d'un laser, équipé d'un moteur hybride et que son équipage pourrait être réduit à deux personnes[6].

Notes et références

  1. Marc Chassillan, « Le char israélien Merkava 4 », Raids Les chars de combat en action Tome 4, date inconnue, p. 74
  2. Marc Chassillan, « Premier bilan technique de vulnérabilité des chars Merkava », Raids, no 245, octobre 2006.
  3. (en) [PDF] « The Institute for National Security Studies », chapitre « Israel, 2012 » 8 mai 2012.
  4. Seth J. Frantzan, « L'homme et la machine », sur Jerusalem Post, (consulté le ).
  5. (en) « Israel restarts Merkava tank production », sur United Press International, (consulté le ).
  6. (en) Yaakov Katz, « The IDF’s future tank: Electromagnetic cannon », sur The Jerusalem Post, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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