Medjana

Medjana (en arabe مجانة, en berbère ⵎⴻⵊⵊⴰⵏⴰ et en darija Mejjana) est une commune de la wilaya de Bordj-Bou-Arreridj en Algérie. Elle est située dans la plaine de la Medjana.

Medjana
Noms
Nom arabe مجانة
Administration
Pays Algérie
Wilaya Bordj-Bou-Arreridj
Daïra Medjana
Code postal 34009
Code ONS 3413
Démographie
Population 32 000 hab. (2016[1])
Géographie
Coordonnées 36° 07′ 54″ nord, 4° 40′ 05″ est
Altitude 1 050 m
Localisation

Localisation de la commune dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Medjana
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Medjana

    La population de la commune est de 23 000 habitants[2].

    Histoire

    Avant la colonisation française

    La plaine de la Medjana et ses abords étaient, dès le commencement de notre ère, habité par les hachems qui fut refoulée progressivement par la colonisation romaine et les invasions vandale . Sous Hadrien, des Numidae, mot qui désignait non pas le peuple des Numides, mais une tribu, la gens Numidarum, s'étaient établis dans la région de Medianum (Medjana), alors en Sitifienne occidentale. Ils se partageaient le terrain avec une autre tribu, celle des Mediani et Salonia Matidia, la nièce de Trajan [3],[4].

    L'époque de la colonisation

    Le nom de Medjana a désigné plusieurs lieux au cours de la période française :

    • Le khalifalik puis bachagalik de la Medjana des Mokrani vers 1850 (presque toute la partie ouest de la province de Constantine) .
    • Un centre de population de la commune mixte de Bordj Bou Arreridj, créé en 1872 pour les Alsaciens-Lorrains, rattaché à la commune mixte des Bibans dont il devient le chef-lieu par arrêté du . Il était aussi appelé Bordj Medjana.
    • La commune de Medjana créée par arrêté du . Elle rassemblait le centre de population d'El Achir, une partie des centres de Medjana, de Blondel et du douar Medjana. L'autre partie de Blondel et de Medjana était rattachée à la nouvelle commune de Bou Mechada.

    Durant la période de la conquête de l'Algérie, la région relève de l'autorité du khalifat El Mokrani, qui apporte une contribution à l'expédition des Portes de Fer en 1839. Il est à l'origine d'une révolte contre l'autorité coloniale en 1871.

    En 1874 est créé Bordj Medjana, futur siège de la commune mixte des Bibans[5], beaucoup plus étendue que l'actuelle commune de Medjana ; le territoire de la commune mixte inclut les Portes de fer (aujourd'hui à la limite entre les communes de Mansoura et de Teniet En Nasr). La commune mixte des Bibans fut créée par arrêté du (territoires distraits de la commune indigène de Bordj Bou Arreridj), puis agrandie par arrêté du . Les douars de Hassenaoua et d'Ouled Hanich furent réunis à la commune de plein exercice de Bordj Bou Arreridj par décret du . L'orthographe évolue de Biban à Bibans dans les répertoires officiels. La commune mixte est supprimée par arrêté du . Son chef-lieu était Teniet El Khemis puis Medjana (1886).

    Géographie

    Situation

    Le chef-lieu de la commune de Medjana se trouve à environ 10 km au nord-est de Bordj-Bou-Arreridj, ville à laquelle il est relié par la route nationale 106.

    Lieux-dits, quartiers et hameaux

    La commune de Medjana est composée des localités suivantes[6] :

    Toponymie

    Le nom de la ville de Medjana provient d'une dénomination d'origine latine Castellum Medianum[7], cette localité se trouvait probablement à mi-chemin entre deux autres localités, d'où le fait qu'elle soit baptisée par les Romains par un toponyme signifiant "la forteresse du milieu". Une autre localité au même nom existe en Serbie, il s'agit de Medijana, un site archéologique romain.

    Personnalités

    • Ahmed Ben Amar el Gaid (1860), fondateur du Cirque Amar

    Notes et références

    1. Wilaya de Bordj Bou Arreridj— Population résidente par age et par sexe
    2. Jehan Desanges, Jean Leclant, Toujours Afrique Apporte Fait Nouveau: Scripta Minora, De Boccard, 1999 ,p.184
    3. Jean-Marie Lassère, Africa, quasi Roma: 256 av. J.-C - 711 apr. J.-C., CNRS Editions, p.675
    4. Henri Busson, « Le développement géographique de la colonisation agricole en Algérie », dans Annales de Géographie, 1898, tome 7, n° 31, pp. 34-54.
    5. « Décret no 84-365 du fixant la composition, la consistance et les limites territoriales des communes », Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire, no 67, , p. 1555 (lire en ligne).
    6. Louis Vivien de Saint-Martin, Nouveau dictionnaire de géographie universelle , Hachette et cie, 1887, p.
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